2007-06-24
07:26:06
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13 réponses
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demandé par
Anonymous
dans
Politique et gouvernement
➔ Politique et gouvernement - Divers
Là, je sens que je vais plomber le moral ou susciter d'interessantes contributions.
2007-06-24
07:26:56 ·
update #1
J'avais raison la première contribution vole haut, ce qui loin de m'encourager au suicide m'invite à un génocide individuel...
2007-06-24
07:31:13 ·
update #2
"La contestation de la croissance économique est un fondement de l'écologie politique. Il n'est pas de croissance infinie possible sur une planète finie. Trop dérangeante, car en rupture radicale avec notre développement actuel, cette critique fut vite abandonnée au profit de concepts plus souples, comme le "développement durable". Pourtant, rationnellement, il n'existe guère d'autres voies pour les pays riches (20 % de la population planétaire et 80 % de la consommation des ressources naturelles) que de réduire leur production et leur consommation afin de "décroître".
Il n'est pas besoin d'être économiste pour comprendre qu'un individu, ou une collectivité, tirant la majeure partie de ses ressources de son capital, et non de ses revenus, est destiné à la faillite. Tel est pourtant bien le cas des sociétés occidentales, puisqu'elles puisent dans les ressources naturelles de la planète, un patrimoine commun, sans tenir compte du temps nécessaire à leur renouvellement.
2007-06-24
08:59:23 ·
update #3
Non content de piller ce capital, notre modèle économique, fondé sur la croissance, induit en plus une augmentation constante de ces prélèvements. Les économistes ultra-libéraux comme les néo-marxistes ont éliminé de leurs raisonnements le paramètre «nature», car trop contrariant. Privé de sa donnée fondamentale, notre modèle économique et social se trouve ainsi déconnecté de la réalité physique et fonctionne dans le virtuel. Les économistes vivent en fait dans le monde religieux du 19e siècle où la nature était considérée comme inépuisable. Nier la réalité au profit d'une construction intellectuelle est le propre d'une idéologie. Nous pouvons donc considérer que l'économie actuelle est avant tout de nature idéologique, fût-ce par défaut. La réalité est plus complexe, car le système économique est en fait largement livré à lui-même, sans contrôle politique.
2007-06-24
09:00:42 ·
update #4
El Oso...ce texte émane de "l'Institut d'études économiques et sociales
pour la décroissance soutenable". Organisme, dont je conteste pas mal de positionnement, mais ce texte a l'avantage de poser le problème. Et de nous poser la question "pouvons nous vivre mieux, autrement sans poursuivre cette fuite en avant de la productivité".
2007-06-24
09:03:39 ·
update #5
Guismo....comparer les progrès médicaux avec la capacité de mémoire de la dernière console de jeu...L'argent investi dans certaines futilités permettrait de guérir nombre de maladie. La décroissance ne veut pas dire retourner à l'âge de pierre au contraire. C'est avec ce genre de raisonnement que l'on justifie toutes les exactions contre notre terre.
2007-06-24
09:27:34 ·
update #6
Mon ami Yann K, heureux de te lire. J'abonde dans ton sens, le terme de décroissance n'est sans doute pas le plus adapté, mais il nous préserve du développement durable. Cette expression intègre trop de notions floues et contradictoires qui ne font que ralentir (en apparence) la course folle dans laquelle nous sommes tous entraînés. Je pense qu'il nous faudra, nous ou les générations suivantes, prendre ce virage à 180°qui nous preservera de l'ineluctable épuisement de ce monde fini. Mais seule, et tu as raison, une intelligence collective, mais aussi et surtout la nature en sont capables, d'ailleurs je pense que la révolution est en marche.....
2007-06-24
10:07:53 ·
update #7
Eric...je crains aussi comme le développe indirectement Yann, que c'est au pied du mur.....
2007-06-24
10:31:57 ·
update #8
El Oso... Croissance, développement durables mais jusqu'à quand?. Je crois qu'il convient d'inventer cette "décroissance", même si je n'aime pas ce terme inaproprié et radical dans son sens premier. Il ne s'agit pas de paupériser l'humanité mais d'être riche autrement. De donner des priorités industrielles, d'orienter différemment notre conception de l'évolution. C'est une vaste entreprise qui nous dépasse, comme le souligne, l'ami Yann. Elle demandera beaucoup d'imagination, quelques sacrifices et remettra peut-être les pendules de l'humanité à un rythme plus proche de la nature.
2007-06-24
13:09:03 ·
update #9
Segelflieger...ta réponse ajoute une pierre à l'édifice et démontre qu'individuellement la question ajoute notre conscience collective. Il me sera impossible de faire un choix pour les réponses....je laisse le vote démocratique en décider....
2007-06-25
02:53:04 ·
update #10
"ajoute" ........"agite" pardon du bocal c'est moi....
2007-06-25
02:53:48 ·
update #11
jlfor08.....Pas mieux...
2007-06-25
02:54:39 ·
update #12
Tout à fait,
En tous cas, le salut de l'humanité est de plomber la boulimie du ''développement intensif'' héritée du 19ème siècle et de passer à un mode de ''développement apaisé et durable'' digne du 21ème siècle !
2007-06-24 07:29:48
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answer #1
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answered by Dubu06 6
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WoW!!! il me tarde de lire certains abrutis qui ne manqueront pas de se manifester...
Bon.. je suis hélas presque d'accord. la fuite en avant est suicidaire. toujours plus produire, créer toujours plus de besoin, de consommation démontre ses limites. le rôle de l'état aussi (Merci Thoreau qui avait raison bien avant l'heure!!!). le capitalisme a donc bien montré ses limites. mais que faire pour le remplacer. ce qui me fait peur est que nous allons avoir besoin de l'adhésion du plus grand nbombre, car la tyrannie...est morte. même éclairée a la Denys de SYracuse. il fqut donc une prise de conscience individuelle et collective.
si tu veux mon avis, on n'a pas une seule chance d'y arriver avant peut être d'un problème tel d'environnement que ...
et même la encore..je ne suis pas sur! bref, je suis assez pessimiste!
2007-06-24 14:44:07
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answer #2
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answered by Anonymous
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Bonsoir Ami Cebria l,
ce terme de decroissance ne me parait pas etre la meilleure maniere de repondre a une question dont la reponse est evidente:
peut-on continuer de consommer comme on consomme tout en continuant de procreer sans limites, en s'appuyant sur les ressources de cette planete?
La reponse est evidemment non. Cette planete est un espace fini qui ne peut supporter un developpement infini.
Doit-on pour autant commencer une mecanique de decroissance? La reponse n'est pas si evidente qu'il y parait. Nous sommes une espece animale, et si nous regardons autour de nous, dans le regne animal comme dans le regne vegetal, il finit par y avoir une autoregulation des especes. Sommes nous si differents?
Peut-etre, mais seulement peut-etre...
Ne pourrions nous envisager, pour notre espece, tant que nous ne sommes pas en mesure d'aller coloniser d'autres espaces, et l'un n'empechant pas l'autre d'ailleurs, rechercher une croissance qui ne soit plus simplement quantitative mais d'abord et avant tout qualitative?
Il me semble que nous en sommes encore aux balbutiements quant a la connaissance de notre fonctionnement en tant qu'espece... et que la nature, dans le sens de la vie en fonctionnement, a encore bien des mecaniques que nous n'entrevoyons qu'avec beaucoup de peine.
Cela veut-il dire pour autant que votre interrogation ne soit pas legitime?
Non, elle participe de cette fabuleuse capacite de l'humanite a se regarder agir et a se poser des questions sur elle-meme. J'aurais, sur ce point, tendance a avoir un optimisme, tres mesure bien entendu, et en revanche a etre toujours extremement mefiant quand une demarche est par trop malthusienne.
Notre nature individuelle, notre intelligence individuelle, n'est, a mon sens pas suffisante pour repondre a cette question: c'est de nature, d'intelligence collective qu'il va s'agir... et c'est sans doute la que se situe le plus grand defi pour notre espece.
2007-06-24 16:46:01
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answer #3
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answered by yann khaderخضر 7
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Croissance zéro peut-être, mais décroissance...
Cela me rappelle le propos d'une dirigeante de Greenpeace il y a quelques années: quand on est à Paris, qu'on désire aller à Marseille, et qu'on lit "Lille" sur l'autoroute, rien ne sert de ralentir. Il faut faire demi-tour!
Bonne soirée ;-)
2007-06-24 17:06:04
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answer #4
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answered by jenseits 4
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Moi, je suis assez d'accord..
Pour faire de la croissance, il faut qu'il y ait une hausse de la somme des valeurs ajoutées.. Aujourd'hui, cette hausse se fait grâce aux pays émergeants, qui ont des salaires très faibles.. Donc, tu fais fabriquer pour 10 centimes en chine et tu revends 50 euros en France.
Mais à terme, il faudra bien qu'on tende vers une croissance zéro.. Pas forcément une décroissance.
Sauf, évidemment, si une guerre ou une épidémie vient rayer une partie de la carte, ce qui fait qu'on recommencerait un cycle de croissance
2007-06-24 15:23:37
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answer #5
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answered by Anonymous
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beaucoup de très bonnes idées parmi vos posts, je ne vais pas en rajouter,
si ce n'est qu'en fait la croissance aujourd'hui ne profite qu'aux pays riches et seulement à certaines catégories de la population...
Quand on voit des pays exsangues, humainement et économiquement, où les conflits sont nombreux et parfois entretenus, le partage de la richesse de l'Homme doit être la priorité, et transmettre le savoir et la technique pour que les autochtones puissent se prendre en charge...
Nous n'aurions plus de Darfour, ou autre "bande de Gaza, et j'en passe.
une étoile!
2007-06-25 03:13:42
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answer #6
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answered by Dudule 08 7
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Après m'être intéréssé à la décroissance soutenable (voir sur www.decroissance.org), je reviens un peu en arrière et je me dis de plus en plus que ce qu'il nous faut c'est une "croissance de la décroissance".
Autrement dit :
-il faut en finir avec le productivisme, la production de masse, et l'utilisation abusive des transports (et les fraise du Chili en plein mois de décembre à 50 euros le kilo). On doit "produire local pour consommer local" autant que possible.
-mais on doit investir massivement surtout dans ce qui doit remplacer les jobs de l'industrie : les services (notamment à la personne), les transports en commun, les industries non polluantes et/ou environnementales, les économies de ressources et notamment d'énergie, l'éducation, la formation tout au long de la vie, la prévention à tous les niveaux (santé, criminalité, etc ...)
En gros, je pourrai en parler des heures, mais voila !
2007-06-24 22:12:57
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answer #7
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answered by Segel 7
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Une fois j ai vue un reportage qui disait que si tous les habitants de la planete vivaient comme les americains il nous faudrait 11 planete!!!!
Et si tous les habitants vivaient comme un europeen, il nous faudrait 4 plantes....
Pas grand chose a ajouter a cela....
2007-06-25 05:00:51
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answer #8
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answered by No Babylon 6
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non je ne crois pas, rien que pour l'anesthésie chez le dentiste je suis heureuse de vivre à mon époque !
en y réfléchissant bien, j'ai eu une mauvaise fracture il y a qqes années, et je serais au mieux aujourd'hui à moitié paralysée ou carrément infirme, ou morte si çà m'était arrivé avant qu'on maitrise les opérations de ferraillage de la jambe.
dnc vive le progrès, meme s'il y a du bon et du moins bon !!!
2007-06-24 15:44:46
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answer #9
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answered by guismo (+) 4
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Et si tu nous expliquais comment la décroissance peut être un moteur de développement? Pour ma part, je vois une opposition irréductible entre les deux termes....;-)
Cebria, merci pour ton explication. les choses sont maintenant plus claires. Mais plutôt que de parler de décroissance, qui serait l'enclenchement d'un processus mortifère menant à terme au chômage et à la misère, il aurait mieux valu parler de croissance durable. Le sujet est vaste et il aura probablement de plus en plus de place dans le débat politique.
Pour çavabarder, je précise qu'il existe des procédés très simples et pas chers qui permettent d'économiser l'eau de la chasse. J'en dispose moi-même, sans être pour autant militant écologiste.
2007-06-24 14:51:02
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answer #10
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answered by Ours Des Pyrénées 7
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