Et si nous inventions l'Ecole du Bonheur?

Question

La pédagogie reposerait sur le devoir d'être heureux.....et elle prévaudrait sur le bonheur du devoir.

Nous y apprendrions à neutraliser tous les ennemis de notre bonheur, tels que nos peurs, nos racoeurs, notre égoïsme, nos soucis, notre pessimisme.
Comment ?
En prenant l'habitude de penser positivement avec confiance, enthousiasme et bonne humeur...... de façon à ce que le bonheur devienne pour nous aussi naturel que la marche.

Qu'en pensez vous ?
Seriez vous prêts à monter ce projet pédagogique avec moi ?

Maloo : difficile en effet de chambouler les institutions....
Celle où on apprend aux enfants à se taire... à baisser les yeux.... à être bien sages.... et à refouler leur spontanéité.
Celle où le pouvoir de l'argent domine tout.... celle où même le respect peut s'acheter.
Celle où le sens du devoir prend une dimension totalement absurde, celle d'une moralité sans tâche.
Celle où l'on construit le plus souvent des moutons, bien conformes aux moules institutionnels...

Plein de gens mal dans leur peau, que l'on a conditionné à obéir sans rebuffades....

Et le bonheur... dans tout cela ?
N'ont ils pas oublié l'essentiel ?

Alma : Merci pour ton témoignage plein de pertinence.
Bien sûr qu'il est impossible d'éliminer toutes les frustrations, les déplaisirs et la tristesse...ce sont les maux inhérents à la vie...et il faut bien apprendre à faire avec.
Je ne propose pas un monde utopique, ni celui des Bisounours...juste un enseignement autre qui permettrait de mieux s'armer, de mieux se contrôler, d'apprendre à s'aimer et d'adopter une pensée positive.
Les "écorchés vifs" souffrent justement de ce désarmement.
Bien sûr que leurs oeuvres sont poignantes, mais tout autant que celles de certains malades que l'on retrouve en milieux psychiatriques ; ceux qui sont torturés par leurs agoisses, leurs ambivalences et leur haine.

Alma : (suite)
Contraindre... non, surtout pas...juste mettre en évidence et leur montrer un autre monde.
Celui de l'amour, de la permissivité et du respect.... celui d'un Bonheur, qu'ils n'ont jamais appris à voir.
Tu parles de psychotropes et de thérapies cognitives... mais sans douleur, auraient ils encore lieu d'être ?
Bien sûr que pour certains le bonheur réside essentiellement dans la souffrance... mais ont ils déjà vu autre chose ?... en ont ils seulement quelques notions ?... sont ils même conscients que le bonheur existe ?

Si je parle ainsi, c'est que je connais bien le sujet.
Je ne me sens absolument pas investie d'une quelconque mission et je ne veux pas créee une secte idyllique du bonheur.
J'ai juste toujours mal, lorsque je croise certains regards.... on ne s'habitue pas non plus, au malheur !
Il suffirait parfois de trois fois rien.....

Answer 1

Chère Ninoue,
J'ai cette faculté là mais si en face de toi tu as quelqu'un qui se plaît à faire le travail inverse, ça ne peut fonctionner.
Moi je suis pour, je l'ai toujours fait. Et l'on m'a souvent taxé de superficialité car il faut montrer ses doutes, ses souffrances, son manque de confiance en la vie, en l'Homme pour paraître profond et fort....
Et si voyant tout cela, moi j'avais décidé de n'en retirer que la quintescence car c'est elle qui permet d'accepter la vie.
Donc là, tu prêches un convaincu...
L'éducation devrait s'en faire très jeune... j'ai souvent remarqué que ceux qui ne dépassaient pas le stade du constat de dysfonctionnement étaient des êtres déséquilibrés.
Aujourd'hui, je suis las de cet exercice, incompris de la plupart que ces personnes qui se croient toujours si supérieures aux autres en dénonçant ce qui ne va pas sans pour autant être capables d'y remédier.
Aujourd'hui, je crie de cette solitude de mon coeur, incompris, abandonné...
Mathilde ne revient pas.
Seul l'enfant, chair de ma chair, seule ma mère, dont je suis la chair m'aident à tenir face à cette grande désolation.
Peu de gens sont prêts, mâtures pour accepter le bonheur.

Answer 2

Salut,
Bien, ce que j'en pense c'est que c'est effrayant ce que vous décrivez là.
Vous vous inscrivez tout à fait dans la lignée du cognitivo-comportementalisme qui veut faire de l'humain un être perfectible, idéal, répondant à des normes de bonheur total justement, en éliminant toute peine, frustration, déplaisir, tristesse, etc.
L'humain doit être sain, lisse, uniforme, sans accroc, autant ses comportements, que ses pensées ou sa morale.
Vision effrayante de l'humanité que des dizaines d'artistes, écrivains et cinéastes dénoncent depuis si longtemps.
Relisez "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley, revoyez les films "Equilibrium", "Bienvenue à Gattaca" etc.
Le bonheur n'est pas aussi naturel que la marche chez l'humain justement.
Les peurs, l'angoisse, l'ambivalence des sentiments, l'amour et la haine mêlées, tout cela fait le socle de la subjectivité humaine.
A quel prix croyez-vous donc que vous allez contraindre le sujet humain au bonheur béat jusqu'à la "déformation" voire au "morcellement du moi" comme l'a déjà si bien dit Freud ?
Car ce que vous appelez "neutraliser tous les ennemis de notre bonheur" a un prix.
Prix que nous commençons déjà à payer puisque votre entreprise a déjà commencé de faire son oeuvre : les médicaments psychotropes, les thérapies cognitives et comportementales qui tablent sur la méthode Coué et un conditionnement de foire pour rééduquer l'humain malade de sa subjectivité humaine.
Nous ne pouvons pas éviter la douleur, le deuil, les accidents de vie, la souffrance psychique.
Sauf au prix du refoulement le plus pathologique voire la forclusion ou le déni.
La souffrance, la douleur, le deuil, l'agressivité, la haine, tout cela peut et doit s'élaborer psychiquement dans la parole adressée à un autre.
Pourquoi se voiler la face ? Que cherchez-vous à cacher ? De quoi voulez-vous défendre le sujet humain ?
Car ces défenses ont un prix dont nous pouvons voir les effets chaque jour dans nos consultations.
Lacan disait qu'il fallait se méfier comme de la peste de ceux qui nous veulent du bien. Car de qui veulent-ils vraiment le bien ceux-là qui veulent contraindre le désir des autres ?
Ainsi, je ne vous suivrai pas dans votre entreprise.
Je préfère que certains évitent de me vouloir du bien contre mon désir.
Cordialement,
Alma.

Answer 3

le bonheur c'est aimer son prochain gratuitement sans rien attendre en retour, et apprécier les choses simples de la vie c'est ma foi me l'a fait comprendre.

Answer 4

Le devoir d'être heureux ?
Incohérence dans les propos. Certains se complaisent dans le malheur !
Et puis ça me rappelle quelque chose ça la dictature du bonheur....
Ceci dit, continue à être positive et à dispenser la joie autour de toi !
biz ma jolie

Answer 5

C'est une bien jolie manière d'envisager la vie! Et d'une certaine manière j'essaye de vivre de cette manière en essayant de ne pas passer à côté des petits bonheurs du quotidien, comme le sourire ou rire d'un enfant, une jolie fleur au jardin, un beau ciel étoilée,Etcc, cela embellit déjà beaucoup le quotidien;

Alors oui d'accord pour monter un projet péda avec toi!

Answer 6

bonsoir ninoue
je t'admire énormément et sincèrement

je suis partante..
si seulement ça pouvait être vrai ...
cela me semble impossible de neutraliser nos peurs ..cela fait parti de notre vie ...mais de penser positivement : oui et tu ne crois pas qu'on essaie toujours de penser ainsi ?

enfin comme j'ai dis je suis partante ;-)
je serais une simple élève bien sur ..
merci

Answer 7

Pour moi y aurait pas de problème, mais il faudrait changer toutes les mentalité, et là, je crois que j'ai pas les épaules... désolée....

Answer 8

aprés l'école est fini, l'école est finie, l'ecole des fans , l'écoles buissoniere, on peut toujours inventer une nouvelle version... L'ecole du bonheur est dans le prés avec j'aime pas l'école comme directeur des cancres fiers de l'être et un chat fier de porter un bonnet d'âne

Answer 9

Je suis prêt! Quand tu voudras...

Cest toi la prof...?

Answer 10

Ca existe,voir yoga,méditation transcendentale, therapies comportementales,hypnose,etc...