BRAVO! Tu as tout a fait raison. Tu gagnes donc un caramel mou.
"La Méthode" de la droite:
1/ On creuse les déficits publics en réduisant les ressources (allègement d'impôts et de taxes, privatisation de tirelires comme les autoroutes, la distribution d'eau), en laissant filer les dépenses sans les financer ET en favorisant les copains (hausse de la rémunération de médecins, marchés publics filés aux grands groupes avec appels d'offre bidonnés)
2/ On pousse des cris d'orfraie sur les déficits, on braille qu'on ne peut plus continuer ainsi, que la situation est désespérée.
3/ On impose une violente cure d'amaigrissement :
On réduit les prestations de l'Etat surtout en direction des plus pauvres : baisse des allocations chômages (alors que les chômeurs ont cotisé, on les stigmatise), des prestations maladie, des retraites. On permet ainsi aux assureurs privés de s'emparer du marché et de faire du pognon en prenant plus de sous et en en reversant moins que le système précédent.
On privatise les services publics, qui seront soi-disant "mieux gérés" (c'est-à-dire tout simplement beaucoup plus chers comme chacun peut le constater) mais surtout permettront à des groupes privés de faire du pognon (on ne privatise que ce qui peut rapporter un max, c'est-à-dire les monopoles : flotte, autoroutes, ordures, transports, cantines scolaires, énergie...)
On réduit le nombre de fonctionnaires (offre d'emploi plus faible du coup donc chômage donc moins de ressources, plus de dépenses)
4/ retour itératif en 1.
Pendant le processus, la dette ne cesse de s'accroître, pompant une part de plus en plus grande du budget de l'Etat et restreignant de plus en plus la capacité d'action de l'Etat (d'offrir des services publics de qualité qui profitent aux plus démunis) tout en enrichissant les créanciers (établissements financiers, rentiers), qui se font ainsi du pognon sur le dos du contribuable emprunteur malgré lui. Ce qui conforte le but recherché (voir infra).
Vous y croyez pas? Vérifiez vous-mêmes : le déficit public s'est violemment aggravé à chaque retour de la droite : 86-88, 93-97, 2002-2012... et stabilisé à chaque retour de la gauche. Mais comme les médias complices et:ou incompétents nous serinent que PAR NATURE la droite serait bonne gestionnaire et la gauche mauvaise, ça devient une idée reçue et presque personne ne vérifie que la vérité est précisément le contraire.
Ce mécanisme est bien connu des économistes et maintes fois décrit (et décrié) ; mais pas repris par les médias, bien sûr, donc la grande masse l'ignore et continue de se faire berner. (cf articles ou livres de Jacques Généreux, Frédéric Lordon, Bernard Maris, Joseph Stiglitz, René Passet... et tant d'autres de par le monde)
Il existe une variante encore plus perverse (dénoncée en 99 par Noam Chomsky à propos des USA : on aurait cru qu'il parlait de la France en 2003, pourtant le bouquin était bien antérieur. Curieux curieux)
1/ On "identifie" un "grave problème" qui se profilerait à l'horizon : au hasard, faillite du régime des retraites programmée à très court terme : "si on ne fait rien, le système sera foutu en... 2040" (vous vous souvenez de l'économie française en 1960 et des prévisions qu'on faisait à l'époque? On avait totalement anticipé ce qui s'est réalisé depuis, n'est-ce pas? l'informatique, le numérique, les robots, les transports, la révolution biologique, l'explosion des médias, l'allongement de la vie, la fin du baby-boom... On annonçait en revanche que le cancer serait un fantôme du passé, qu'on serait dix milliards, qu'il n'y aurait plus de pétrole...)
2/ On décrète et matraque qu'il est urgent de "réformer" (c'est-à-dire démanteler) le système en question
3/ On fait la réforme en jurant la main sur le coeur que "c'est pour sauver le système"
4/ Le système qui marchait très bien jusqu'ici se met curieusement à dérailler, ce qui "confirme" a posteriori le diagnostic.
5/ Navré, on répète que les mesures ont été "courageuses" (il faut apparemment beaucoup de courage aux privilégiés et aux puissants pour oser s'attaquer aux pauvres, aux faibles et aux démunis), mais "malheureusement insuffisantes". On remet donc une couche de mesures qui aggravent encore le mal créé artificiellement et ainsi de suite jusqu'à la mise en faillite totale.
6/ L'air profondément marri, on annonce la mort du système.
Pour faire une comparaison imagée, c'est comme si on disait à un jeune homme bien portant de 20 ans qu'il risque d'avoir de graves problèmes rénaux à 70 ans, et donc qu'il faut immédiatement procéder à l'ablation de ses reins et faire un greffe. Evidemment après il est obligé de se gaver de médicaments qui lui pourrissent la vie ; à force le foie est atteint, il faut lui en enlever un bout, il finit par faire un rejet, et meurt à 40 ans. Ce qui prouve bien qu'il était gravement malade!
Autre chose : le mensonge sur le déficit "abyssal" de la dette publique (opportunément rebaptisée "dette de la France" alors qu'il s'agit de la dette de l'Etat, nuance qui change tout), "qui devra être remboursée par nos enfants" : c'est une vaste FUMISTERIE. Et j'en appelle à Elie Cohen, économiste libéral s'il en fut, bien obligé pour une fois de reconnaître la vérité lors d'un C dans l'air mémorable (le dernier de la saison, en juin 2006) : les Français ne doivent rien, puisque ce sont des agents français qui ont souscrit l'essentiel de la dette et surtout que la France est CREANCIERE nette du Reste du Monde*.
L'Etat rembourse sa dette aux Français! Pour les mal-comprenants, c'est de l'argent que nous nous devons à nous-mêmes. Encore une comparaison imagée : si votre enfant vous emprunte vingt euros, ce n'est pas la famille tout entière qui se retrouve en découvert de vingt euros envers la banque!
Au passage le niveau de la dette publique française (60% du PIB) n'a rien d'exceptionnel si on le compare à nos voisins. Le Japon c'est 120%. Mais avec Sarko, on a des chances de le rejoindre. On prend les paris?
*Yves Calvi, aiguilloné par les questions des téléspectateurs, insistant pour savoir "Mais enfin, à qui on doit tout cet argent", Cohen a fini, penaud, par se dévouer pour lâcher le morceau (les autres habituels contempteurs de la dette présent sur le plateau, Marseille par exemple, restant désespérément muets) "ben, à nous-mêmes..." Calvi d'écarquiller les yeux : "Mais alors on ne doit rien en fait ?" "Ben non". Un grand moment de vérité économique!
Pour amede L :...Plutôt que dire des sottises!!
Vérifiez les chiffres officiels de l'endettement auprès de l'INSEE sur les périodes d'alternance droite et gauche! ... et vous pourrez y voir que mon propos est entièrement justifié!
Il se passe précisement le contraire de ce que vous dites!... ceci Y compris pour la cagnotte fiscale ... Chirac ayant mis une opposition et un vêto à Jospin pour son utilisation au remboursement de la dette!
Et mon copié/collé c'est aussi précisement pour q'un maximum de personnes aient accés aux réalités économiques que personne ne veut relayer par ignorance et ou incompétence?!?
2007-05-19 04:43:03
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answer #3
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answered by Anonymous
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merci !!de nos jours, en effet, vaut mieux être du côté de ceux qui ont de l'argent à investir..parce que côté braderie de l'Etat , va y en avoir à se mettre sous les dents !!(après les autoroutes, l'aéronautique..l'automobile ?le textile ?quoi d 'autre ??)..
réponse à Lady Beltham : ô saint Juppé, qui naguère voulut céder Thomson aux coréens pour 1 franc (oui c'était quand il était 1er ministre)..et qui aujourd'hui est une entreprise florissante !!!merci pour Alcatel, dommage pour Airbus et tout les autres..c'est ce qu'on appelle l'arbre qui cache la forêt !!(pour un ministre de l'écologie...subtile transition,non?)
2007-05-19 05:42:51
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answer #7
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answered by aussuivant 3
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