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Pour Nietzsche, la morale est la loi du troupeau, un instinct de défense des faibles...
Qu'en pensez vous ?

2007-05-18 08:52:54 · 26 réponses · demandé par ninoue 7 dans Arts et sciences humaines Philosophie

Didier : Bien sûr que la morale est un garde fou parfois nécessaire....
Mais elle nivelle par le bas, incite au conformisme et empêche l'épanouissement d'êtres originaux ou créateur.

2007-05-18 09:04:29 · update #1

Franck : la morale n'est elle pas une loi formulée par les faibles pour se protéger des forts ?
Ces soi-disant valeurs universelles qui ne sont en fait qu'une manifestation de l'instinct de défense des faibles, qui sont incapables de vivre pleinement et cherchent à se protéger des forts....

2007-05-18 09:10:21 · update #2

Je ne défends pas la morale de Nietzsche..... qui est bien entendu excessive....
Je voulais juste l'opposer à celle de Kant pour qui la morale est la plus haute expression de la raison humaine...
Selon lui, elle serait la marque de l'humité et celle qui nous permettrait de vivre en harmonieusement avec les autres.

2007-05-18 09:34:16 · update #3

26 réponses

J'ai bien peur d'être d'accord avec Nietzsche et de ne pas le trouver excessif dans sa critique de la généalogie de la morale... L'esprit de troupeau et la faiblesse sont tout ce qu'on peut trouver dans ce mal "nécessaire". Mais il faut aussi voir que pour N. l'humain trop humain a besoin de cette morale et que lui enlever ne provoque que chaos. Il retourne a son état animal sans garde-fou.

Mais punir, au nom de quoi, de qui, de quelle vertu?

Pas celle des origines, pas celle du fort, du noble, du "masculin", du puissant a la volonté de fer.

Non, c'est celle du consensus de la masse, des illusions, des tabous cristallises depuis belle lurette en lois immuables et stupides, des superstitions appartenant a la mort qui régissent la vie des vivants.

Pour repondre a la question sur les faibles. On retrouve cette meme idee chez le Cynique Callicles mis en scene par Platon lui-meme (Nietzsche: "Il faut en finir avec le mal Platon."). Callicles affirme que les lois sont une transgression de la nature. L'homme est arrache a la nature et a la loi du Cynisme (du plus fort) par une "Justice" qui sous couvert de "peser", d'equilibre, subvertit l'ordre naturel en donnant au faible une revanche sur le plus fort, qu'il ne devrait physiquement pas avoir. La morale, la justice, sont donc du cote du faible.

2007-05-18 09:46:59 · answer #1 · answered by Anonymous · 3 0

Nietzsche ne dit pas ça . Pour lui il n'y a pas une morale mais plusieurs . Il y a en effet pour lui une morale des faibles mais il enseigne aussi la morale du surhomme .

2007-05-18 16:01:41 · answer #2 · answered by Anonymous · 4 0

L’ordre juste ! Religion, famille, travail ! Patrie, égalité, respect ! Pourquoi ce regain de morale dans le discours politique ? Demande populaire liée au sentiment d’insécurité, à la perte de repères identitaires individuels et collectifs ?
La morale est un ensemble de règles de conduite en usage dans une société donnée, à un moment donné, qui s’imposent à la conscience individuelle ou collective dans le but de donner un ciment, une cohérence au groupe, au peuple, de faciliter la vie en communauté, de rassembler les individus du groupe contre les abus de l’arbitraire ou contre « l’étranger, au sens de celui qui est extérieur aux codes ». La morale sert a tous...Personne n'est à l'abri, ni le faible ni le fort.
Selon Hegel, « Chaque individu est le fils de son peuple à une certaine étape du développement de ce peuple. Personne ne peut sauter par dessus l’esprit de son peuple/… ».
Certaines de ces règles sont régulièrement remises en question d’une génération à l’autre, il suffit d’observer les divergences entre parents, grands parents, enfants…
Nietzsche était très exigeant, et ne concevait l’être libre que se surpassant et la morale comme un frein au devenir de « surhomme ».
Baisers

2007-05-18 17:30:25 · answer #3 · answered by froid d'enfer 2 · 3 0

Si tu es fort, tu pourras te défaire du carcan moral qu'on t'a inculqué pour devenir toi-même, te réaliser..... sans enfreindre les bases essentielles de la morale, bien sûr! Par contre, si tu es faible, tu vas au contraire te réfugier dans cette forteresse qui, à tes yeux, semblera te rendre fort face aux autres......te condamnant à porter des oeillères et t'enfermer dans des préjugés qui te feront mener une vie végétative!

2007-05-18 16:20:31 · answer #4 · answered by Eurydice 7 · 3 0

Si tu n'as pas de moral tu es un animal, c'est mon avis, c'est l'anarchie en plus...

2007-05-18 15:57:12 · answer #5 · answered by Anonymous · 3 0

"Cette Circé de l'humanité, la morale, a radicalement et fondamentalement falsifié toute la psychologie-elle l'a infectée de morale," affirme Nietzsche dans son autobiographie.
D'après Nietzsche, la critique telle qu'elle a été entreprise par Kant n'a aucune légitimité, car elle opère de façon à attribuer à la raison le double rôle de juge et d'accusé. "N'était-ce pas un peu étrange d'exiger qu'un instrument critiquât sa propre justesse et sa propre compétence?"-s'interroge Nietzsche-"que l'intellect lui-même 'reconnût' sa valeur, sa force, ses limites? et même n'était-ce pas un peu absurde?" (Aurore, Avant-propos,Par ce procédé, Kant aurait entraîné des conséquences néfastes pour la théorie de la connaissance et surtout révélé son intention quant à la doctrine morale. Par le moyen de la critique, il aurait le dessein d'imposer des limites à la raison pour mieux instituer la moralité dans un monde transcendant. Et, quant à ce point-là, il se peut que Nietzsche ne se trompe pas.

Nietzsche déclare, à son tour, "que tous les philosophes ont construit sous le charme de la morale, même Kant,-que leur dessein visait en apparence la certitude, la 'vérité', mais en fait, de 'majestueux édifices moraux': pour nous servir encore une fois du candide langage de Kant qui considère comme sa tâche et son travail propres, 'sans beaucoup d'éclat, mais pourtant non sans mérites', 'd'applanir et d'affermir le sol à l'intention de ces majestueux édifices moraux'".

2007-05-19 03:25:01 · answer #6 · answered by ? 7 · 2 0

la morale c'est plutôt l'arme des plus forts qui veulent asservir les faibles qui leur font de la résistance et qui sont plus malins qu'eux, ça sert à leur faire peur

2007-05-18 16:08:30 · answer #7 · answered by oeildelynx 3 · 2 0

le mensonge est la défense des faibles!

2007-05-18 16:05:13 · answer #8 · answered by Anonymous · 2 0

Non mais c elle des sages

2007-05-18 15:56:07 · answer #9 · answered by Tarik 2 · 2 0

Nietzsche s'oppose à la morale comme un absolu et une vérité, et sur ce point comme sur d'autres, je le rejoins. Mais je songe aussi que Nietzsche n'entendait pas par fort et faible des individus réels; il s'agit plutôt de deux mesures interprétant le comportement, et de là la personnalité de chaque homme. Si Nietzsche pointe sa verve contre la morale à l'époque qui est la sienne, c'est du fait que son statut d'absolu amène une forme d'hubrys du comportement. Cette hubrys est le renoncement à l'affirmation de soi et l'acceptation d'une culpabilité à l'égard d'un modèle idéal rigide en échange d'une sécurité face au monde que nous ne comprenons pas, mais que faute de comprendre nous pouvons classer grâce à des catégories morales. Cette culpabilité implique des comportements intégristes, tant du point de vue politique ( morale civile ) que du point de vue religieux. Ce ne sont pas les exemples qui manquent de nos jours et on voit clairement en quoi dans ces exemples le caractère de loi du troupeau intervient.
Contre cela vient le dépassement de soi, concept complexe si on songe qu'on ne peut jamais être que soi-même. Le dépassement consiste sans doute à une constante remise en cause de l'idée de soi, au profit de notre propre réalité, mais sans cesser au fond, parce que l'humain ne peut faire sens qu'en sa pensée, de retomber sur une autre idée de soi, idée elle-même à nouveau dépassable. Ce mouvement n'exclut pas la morale, mais la subsume à l'intégrité de la personne, si on comprend par là le retour constant à un mouvement de connaissance de soi qui passerait par la remise en question des idées l'interprétant.

Cette conception de l'existence remet en question l'idée du rôle que joue la politique. La politique jusqu'à nos jours se soutient par une stabilité sociale basée sur la loi du troupeau. Nietzsche quant à lui semble apprécier des personnalités comme Napoléon ou César, en tout cas comme individus ( mais peut-être pas pour le système politique dans lequel ils se sont retrouvés intégrés ). Je songe quant à moi qu'une politique d'individus aussi "forts" ne peut rester stable que par le moyen de la démocratie directe. Le cadre de vie n'est plus en effet basé sur une communauté d'accord sur des valeurs, mais sur la lutte constante des points de vue des individus qui sont impliqués. Ici je pense m'écarter nettement de la pensée de Nietzsche, celui-ci ne voyant que la solitude comme pendant de sa conception.

2007-05-19 07:32:26 · answer #10 · answered by Mced 3 · 1 0

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