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Pour autant, les descendants de Blum "dénoncent la formidable instrumentalisation du nom, de la pensée et des actions de Léon Blum dans la campagne de Nicolas Sarkozy".

"Pour ceux qui l'aurait oublié, Léon Blum fut (...) l'homme des 40 heures et des congés payés dont la droite disait qu'il allait ruiner la France... comme Nicolas Sarkozy, citant Blum, annonce que les 35 heures ont ruiné la France !".

"Nous dénonçons la référence récurrente de Nicolas Sarkozy à Blum, qui a passé sa vie au service de son idéal de justice, convaincu que le socialisme était l'avenir du monde, dans une campagne qui le moins qu'on puisse dire n'était pas franchement socialiste", poursuit Christine Blum.

2007-05-12 01:53:00 · 15 réponses · demandé par tchémitchel 3 dans Politique et gouvernement Politique

Vincent Bolloré reconnaît avoir commis une erreur historique dans son communiqué du 9 mai et valide, par là même, le bien-fondé des rectificatifs émis par la famille de Léon Blum.

2007-05-12 02:05:06 · update #1

15 réponses

Le PS s'est plantés en faisant campagne contre Nicolas Sarkozy et non sur un programme socialiste cohérent...
Leur candidate a perdu. On pourrait penser que la Gauche allait en tirer des leçons...

A en lire certaines questions... cela ne semble pas être le cas...
Cependant DTSK commence une analyse intelligente de la défaite... à méditer au lieu de continuer à polémiquer sur la campagne présidentielle qui, je le rappelle est terminée... un scrutin démocratique ayant tranché !
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samedi 12 mai 2007, 12h58

DSK impute la défaite de Ségolène Royal à l'éloignement du réel.

PARIS (Reuters) - Dominique Strauss-Kahn impute la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle à un discours "éloigné du réel" sur un grand nombre de sujets, dont les retraites et le nucléaire.

"Cette défaite a des racines profondes, c'est que nous nous sommes éloignés du réel", a déclaré l'ancien prétendant à l'investiture présidentielle du PS lors du Conseil national du parti au palais de la Mutualité, dans le centre de Paris.

"Sur un ensemble de sujets, on n'a pas apporté aux Français une réponse qui était audible, on peut prendre mille exemples", a ajouté l'ancien ministre des Finances.

Selon Dominique Strauss-Kahn, "sur les retraites, on se retrouve avec un programme du parti d'un côté et une candidate de l'autre incapables de dire '37,5 années ce serait souhaitable, malheureusement dans la société qui est devant nous ce n'est pas possible'".

"Si on n'assume pas ça, on a un discours qui n'est absolument pas audible", a-t-il estimé.

Sur le nucléaire, "ou l'on dit : 'pour des raisons qui sont liées à l'effet de serre, on pense que le nucléaire est une bonne solution même s'il faut développer autant que faire se peut les énergies renouvelables' ou l'on dit le contraire".

"Quand on est entre-deux sur trop de sujets, on s'éloigne de la réalité", a encore expliqué le député du Val-d'Oise.

2007-05-12 02:05:42 · answer #1 · answered by coco 3 · 3 1

On n'oublie pas Leon Blum.
Mais faut pas oublier non plus que la France de Leon Blum n'est pas la France d'aujourd'hui.
L' UE et encore moins la mondialisation n'existait pas.
Il n'y avait pas d'immigration massive .
Tant de choses que la France avait et qu'elle n'a plus.
Ce n'est pas le passe qui nous fait vivre ,c'est le present et l'avenir, que les politiques n'oublies pas cela. Nous sommes tous dans la meme galere.

2007-05-12 09:18:26 · answer #2 · answered by loubreton 3 · 3 0

A eux d'attaquer en justice pour obtenir des dommages et intérêts, pour calomnies envers un défunt et préjudice moral.
Recherche si une association des amis de Léon Blum n'existe pas... elle peut agir

2007-05-12 08:59:46 · answer #3 · answered by Micdal 7 · 5 2

De tentative de manipulation de l'opinion.
En plus Sarkozy est nulllissime sur le coup (comme souvent)... personnellement je n'aurai rien trouvé à y redire si Sarkozy allait en vacances chez Bolloré depuis 20 ans, sauf si on avait des suspicions sur un éventuel conflit d'intérêts, on aurait pu se dire que c'est une tradition entre eux mais dire qu'il est invité depuis 20 ans et qu'il n'a jamais accepté... Pourquoi maintenant? Alors qu'une grande partie du monde a les yeux tournés vers lui. Genre maintenant que je suis élu je peux me le permettre?

2007-05-12 10:31:14 · answer #4 · answered by Lafayette 6 · 3 1

Léon Blum (9 avril 1872 - 30 mars 1950) est un homme politique socialiste français. Il fut l'un des dirigeants de la section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), et président du conseil, c'est-à-dire chef du gouvernement français, en 1936, 1938 et 1946. Il a marqué l'histoire politique française pour avoir refusé l'adhésion des socialistes à la IIIe Internationale communiste en 1920 et pour avoir été le président du Conseil du Front populaire en 1

L'intellectuel bourgeois

Léon Blum est né le 9 avril 1872 à Paris. Élève du lycée Henri-IV, il y rencontre l'écrivain André Gide et publie ses premiers poèmes à l'âge de 17 ans dans un journal créé avec celui-ci. Il est admis en 1890 à l'École normale supérieure, ou il est influencé par Lucien Herr. Mais, il se désintéresse des cours et est exclu de Normale Sup à la fin de sa première année, ayant échoué à l'examen de la licence (un échec entraînait alors l'exclusion de l'École). Il hésite alors entre le droit et la littérature, et entreprend finalement les deux à la Sorbonne, en visant une carrière de fonctionnaire. Il fut licencié en lettres en 1891 et en droit en 1894.

Léon Blum est reçu à sa deuxième présentation du concours du Conseil d'État à l'âge de 25 ans et nommé auditeur au Conseil d'État en décembre 1895. Il y fera une brillante carrière de près de 25 ans, seulement interrompue par ses fonctions de chef de cabinet de Marcel Sembat, ministre socialiste des Travaux publics en 1916 dans le Cabinet Viviani.

Ses rapports avec la religion

Il respectait la religion juive de ses pères, il se sentait juif et français car il pensait que l'un n'empêchait pas l'autre, et, par la suite, s'engagea dans beaucoup de mouvements sionistes après la guerre. Pour une grande partie de la population juive, Blum était un homme politique comme les autres. En revanche, une autre partie de cette population voyait d'un mauvais œil son accession au pouvoir et craignait notamment une poussée de l'antisémitisme.

Blum souffrit très tôt de l'antisémitisme. Il en était déjà victime en tant que critique littéraire. Mais l'antisémitisme le frappa de plus belle dès le moment où il fut élu à la Chambre et où ses discours au Parlement commencèrent à remporter un immense succès. Il fut ainsi la cible de nombreuses attaques dans les quotidiens d'extrême droite. Par exemple, Léon Daudet se déchaîne contre cet « hybride ethnique et hermaphrodite » dans L'Action française du 2 septembre 1933.

Blum, critique littéraire

Léon Blum, au début du XXe siècle, écrivit des critiques de livres et pièces de théâtre. Ses chroniques données à la Revue Blanche où il collabore à partir de 1892, établissent sa réputation dans le milieu littéraire parisien. Le metteur en scène et professeur Jean-Laurent Cochet estime, pour sa part, qu'il est « le critique le plus intelligent de son époque ».

Voici, en exemple, la critique du Veilleur de Nuit de Sacha Guitry, par Léon Blum en 1911 (date de création de la pièce) :

« Le Veilleur de nuit est une des meilleures comédies de Sacha Guitry. Elle a de la gaîté, de l'esprit, de l'exubérance, de l'émotion, de l'ironie. Beaucoup d'intelligence. Elle a la désinvolture et l'audacieuse assurance de la jeunesse. Il y a du comique, et même du bouffon, et une facilité soudaine à envisager les choses sous leur aspect sérieux et quasi mélancolique. Sacha Guitry a de l'aplomb, mais il n'a pas de toupet. Il n'est jamais effrayé, jamais arrêté par les sujets qu'il aborde, par les types qu'il entrevoit, par les mots qui lui viennent à l'esprit. Et cette liberté n'est jamais affectée ni cynique ; même si on a pu évoquer à son propos le grand nom d'Henri Becque. René Benjamin a très joliment dit de lui qu'il était notre Molière ; je ne crois pas exagérer en reconnaissant moi-même que Sacha Guitry a du génie. »

Son entrée en politique

Léon Blum se lança réellement en politique durant l'affaire Dreyfus de 1894 à 1906, et c'est grâce à sa rencontre avec Jean Jaurès en 1897 que son action militante à la section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) commença vraiment. C'est en compagnie de Jaurès qu'il participa à la fondation de L'Humanité en 1904. C'est aussi durant l'affaire Dreyfus que Blum rompit avec Maurice Barrès, qu'il considérait jusqu'alors comme son maître en littérature.

Jaurès laissa à Blum un grand héritage idéologique, mais ce n'est pas tant la mort de celui-ci que le début de la Première Guerre mondiale qui poussa Léon Blum à entrer en politique. C'est en effet en août 1914 qu'il devint chef de cabinet de Marcel Sembat, après avoir été réformé pour cause de myopie. Il quitta le cabinet de Sembat en même temps que celui-ci en 1917 et retourna travailler au Conseil d'État .

Blum ne cessa de soutenir l'effort de guerre et la politique de l'Union sacrée. Et même si le parti socialiste français était divisé sur la question de la guerre, Blum restait convaincu qu'il s'agissait de la bonne option. Toutefois, en s'opposant aux pacifistes, il ne s'identifiait pas pour autant à l'aile droite du parti.

Le dirigeant socialiste

Les élections législatives de 1919

C'est seulement à l'occasion des élections législatives de 1919 (et même un peu avant) que Léon Blum accéda au cercle dirigeant de la SFIO. Lors du congrès d'avril 1919, Blum tenta de préserver les acquis de Jaurès et d'insuffler aux socialistes une approche progressive de la révolution dans les domaines sociaux, économiques et politiques. C'est grâce à lui que le parti socialiste conserva une apparence d'unité lors de ces élections. La droite l'emporta néanmoins. Blum fut élu pour la première fois député de la Seine ; il démissionna alors du Conseil d'État. Il devint ensuite secrétaire, puis président du groupe parlementaire socialiste.

La scission du Congrès de Tours [modifier]
Article détaillé : Congrès de Tours.

Lors du Congrès de Tours, Blum refusa de suivre la majorité en faveur de l'adhésion à la IIIe Internationale. Remarquablement lucide sur la révolution bolchévique et son caractère antidémocratique, il prononça un discours prémonitoire sur l'avenir de l'URSS, mais il ne put empêcher l'inévitable scission.

Avant le Front populaire

Après l'épisode du congrès de Tours, Blum n'exclut pas des ententes préélectorales avec les radicaux, la SFIO soutenant d'ailleurs en 1924 le gouvernement radical d'Édouard Herriot sans y participer. La SFIO connut des fortunes électorales variables durant les années vingt, mais ne pâtit pas de la division avec le parti communiste.

Au début des années 1930, la France entra dans une crise économique. C'est aussi à ce moment, après la défaite de la droite parlementaire en 1932, que l'extrême droite prit un nouvel essor. Celle-ci était constituée d'organisations diverses, formées au début des années vingt, qui avaient de nombreux points communs, comme la dénonciation du régime parlementaire.

Parmi les socialistes, deux grandes tendances se dessinaient sur le plan international pour lutter contre le fascisme. D'une part une frange plus à droite, incarnée par les Britanniques, les Scandinaves, les Tchèques et les Polonais qui voulaient adapter le socialisme aux classes moyennes ; et d'autre part une tendance de gauche incarnée par l'Italie, la Suisse, la France et la Belgique qui proposait « une tactique révolutionnaire de lutte prolétarienne pour la conquête du pouvoir […] ». Blum préconisait aussi d'insister sur les intérêts communs des classes moyennes avec les classes ouvrières.

* Début juin 1934, des contacts se nouèrent entre la SFIO et le PCF, les négociations avancèrent vite grâce à des concessions mutuelles (le PCF étant poussé dans certains cas par l'IC). Pour la première fois depuis la scission de Tours, ils sont liés par un engagement politique mutuel. L'accord conclu le 27 juillet n'avait pas de finalité électorale directe, mais était orienté vers l'action. Durant les élections cantonales d'octobre 1934, le désistement réciproque accepté pour la première fois fit progresser les deux partis alors que les radicaux régressaient.

En 1935, notamment au moment de la signature de l'alliance franco-soviétique, les tensions entre les tenants d'une guerre antifasciste et ceux qui attachaient une importance primordiale à la paix s'intensifièrent encore.

L'homme d’État

Le Front populaire

* C'est le dirigeant communiste Maurice Thorez qui, par des articles dans L'Humanité, appela à la formation d'un large « Front populaire » (Il cite Eugen Fried, représentant de l'IC en France), après que l'ancien leader communiste et futur collaborationniste Jacques Doriot l'eut lui aussi proposé deux années auparavant (le projet avait alors été rejeté par Moscou et Doriot exclu du PCF). Thorez présenta d'ailleurs son projet quelques semaines plus tard devant la Chambre des députés. Il proposa aussi d'associer à ce Front populaire les radicaux, qui étaient à l'époque liés à la droite et le parti le mieux représenté à la Chambre.

* Les accords du Front populaire permirent la victoire aux élections législatives d'avril 1936 et débouchèrent sur le premier gouvernement à dominante socialiste de la IIIe République. Blum devint président du Conseil à partir du mois de juin. Il «ne se chargeait d'aucune responsabilité particulière pour se consacrer tout entier à la direction du gouvernement». Le gouvernement était alors composé seulement de socialistes et de radicaux, les communistes le soutenant de l'extérieur. Ce gouvernement de Front populaire fut aussi le premier à comprendre des femmes, alors qu'à cette époque elles ne pouvaient pas encore voter en France.

Les raisons de la victoire du Front populaire sont multiples : crise économique, montée d'Adolf Hitler, scandales financiers, instabilité du gouvernement de la législature de 1932, existence des ligues de droite, armées et de plus en plus nombreuses, émeutes du 6 février 1934. Tous ces éléments ont participé à son émergence.

Les résultats donnant le Front populaire vainqueur aux élections donnèrent beaucoup d'espoir au sein du prolétariat, qui déclencha une grève générale spontanée. Le socialiste Marceau Pivert exhorta Blum à prendre le pouvoir immédiatement, en se basant sur cette mobilisation populaire et sans attendre la passation de pouvoir officielle. Mais Blum préféra attendre. Ces grèves obligèrent néanmoins le patronat à négocier avec les salariés et leurs syndicats, et à accorder des congés payés et une baisse du temps de travail.

Léon Blum fut empêché d'intervenir ouvertement par l'opposition des radicaux et du Royaume-Uni, principal allié de la France, sans oublier l'activisme de l'extrême droite et d'une partie de la droite, et dut choisir, contre l'avis des communistes, la non-intervention dans la guerre d'Espagne. Il y eut cependant une aide clandestine, organisée par Pierre Cot et Jules Moch. On peut noter que les rapports avec l'Italie furent beaucoup plus difficiles qu'avec l'Allemagne.

Sur le plan intérieur, le gouvernement Blum parvint à résoudre la crise sociale. Mais dès l'été 1936, il dut faire face à diverses difficultés, parmi lesquelles la dévaluation du franc à cause de la situation monétaire et la politique financière en général, qui transformèrent l'inquiétude de la droite en opposition résolue.

* Les calomnies de l'extrême droite visaient toutes les personnalités du Front populaire. Elles eurent notamment pour conséquence le suicide du ministre de l'intérieur Roger Salengro. L'arrivée de Blum au pouvoir déclencha aussi une vague d'antisémitisme d'une très grande ampleur. Il fut haï et injurié comme rarement ce fut le cas une vie politique française pourtant agitée. Charles Maurras écrit dans L'Action française du 15 mai 1936 : « C'est en tant que juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café : je me hâte d'ajouter qu'il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer. » Et Pierre Gaxotte dans Candide du 7 avril 1938 : « Il [Blum] incarne tout ce qui nous révulse le sang et nous donne la chair de poule. Il est le mal, il est la mort. »

* Dans la presse française se formèrent deux camps bien distincts, d'une part les partisans du Front populaire (L'Humanité, Le Populaire, L'Œuvre, Vendredi, Marianne, etc.), d'autre part les opposants (L'Action française, L'Écho de Paris, L'Ami du peuple, Le Jour, Candide, Gringoire, Je suis partout, etc.). Entre ces deux positions, très peu de journaux ou d'hebdomadaires jouèrent la carte de la neutralité. La presse allant dans le sens du Front populaire était largement plus faible que la presse d'opposition, et l'une comme l'autre contribuèrent à l'échec du gouvernement de Front populaire. C'est dans la presse étrangère, notamment anglo-saxonne, que parurent les analyses les plus objectives.

Blum remit sa démission en juin 1937 et fut remplacé par un gouvernement radical. En mars 1938, il forma son deuxième gouvernement avec la participation de Pierre Mendès France comme sous-secrétaire d'État au Trésor, mais il fut renversé dans 3 semaines par le Sénat. La défaite définitive du Front populaire eut lieu en septembre-décembre 1938 avec l'arrivée au pouvoir d'Édouard Daladier.

Le bilan du Front populaire est mitigé, mais cette brève expérience permit tout de même un nombre important d'avancées dans de nombreux domaines, en particulier dans le domaine social : congés payés (obtenus suite à des grèves, mais ils figuraient déjà dans la profession de foi de Jean-Baptiste Lebas, futur ministre du Travail), semaine de quarante heures, établissement des conventions collectives, prolongement de la scolarité à 14 ans, etc. La relance des dépenses d'armement, prioritaire même devant les dépenses sociales, est également à mettre à son crédit.

La Seconde Guerre mondiale

Blum condamna l'attitude du PCF face au pacte germano-soviétique, attitude qui provoqua le départ d'un certain nombre de communistes qui se tournèrent vers la SFIO, avec l'aval de Léon Blum, mais contre l'avis d'autres socialistes. Léon Blum se mit aussi à dos une partie des socialistes à cause de ses positions non pacifistes.

Durant le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, Léon Blum fit partie des quatre-vingts parlementaires de l'Assemblée nationale qui votèrent contre. À ce moment, une partie de la SFIO était déjà en Angleterre.

La Cour suprême de justice fut instituée par Pétain en juillet 1940 pour rechercher les responsables politiques de la guerre. Un grand nombre d'hommes politiques furent condamnés. Blum s'en indigna. Il fut arrêté chez son ami Eugène Montel le 15 septembre 1940, interné au château de Chazeron, puis à Bourassol. Ses lieux de détention deviennent le lieu de ralliement des socialistes résistants, comme Jean Pierre-Bloch, Félix Gouin ou André Philip. L'ancien chef de gouvernement se tient consciencieusement au courant de la situation et exhorte ses camarades à résister. Il fut traduit devant la Cour de Riom mais sa défense, et celle de Daladier, fut si efficace et si courageuse que le procès fut suspendu sine die. Au-delà de Blum ou Daladier, c'étaient les présidents du Conseil et les membres du Front populaire qui étaient visés. Vichy leur reprochait notamment d'être responsables de la défaite en ayant empêché le réarmement de la France par la mise en place de réformes sociales. Blum démontra avec brio que le réarmement ne fut jamais aussi intense que sous le Front populaire, tandis que le maréchal Pétain, lorsqu'il fut ministre de la guerre, avait réduit les crédits de l'armée.

Blum fut transféré au fort du Portalet, puis livré par Pierre Laval aux nazis et déporté en mars 1943 dans une petite maison forestière à Buchenwald séparée de quelques centaines de mètres du camp. Son frère René Blum, fondateur du Ballet de l'Opéra à Monte Carlo, fut assassiné à Auschwitz.

Durant sa détention, il entretint une importante correspondance et commença à écrire un ouvrage de réflexions qu'il termina en décembre 1944 et qui fut publié après la guerre sous le titre À l'échelle humaine.

L'après-guerre

Le 3 avril 1945, Léon Blum et sa femme partent et au bout d'un mois de pérégrinations, ils se retrouvèrent dans un hôtel du Tyrol italien, où, le 4 mai, ils aperçurent les premiers soldats américains. Il reprit ses articles quotidiens dans le journal Le Populaire.

Il fut chef de la délégation française, puis président de la conférence constitutive de l'Unesco, après avoir négocié l'annulation des dettes de guerre de la France auprès des États-Unis : les accords Blum-Byrnes de mai 1946, autorisèrent par la même occasion la diffusion des films américains dans les salles de cinéma françaises, introduisant une composante de l’American way of life dans la culture de masse à la française.

Léon Blum dirigea le dernier gouvernement provisoire avant l'instauration de la Quatrième République, de décembre 1946 à janvier 1947.

Il se retira ensuite à Jouy-en-Josas près de Versailles où il mourut le 30 mars 1950 d'un infarctus à l'âge de 77 ans. Il resta directeur politique du Populaire jusqu'à son décès. Il dénonça notamment le danger que constituait le RPF pour le régime parlementaire.

Œuvres de Léon Blum

Bibliographie

* Nouvelles conversations de Goethe avec Eckerman, 1901.
* Du mariage, 1907.
* Stendhal et le beylisme, 1914.
* Souvenirs sur l'Affaire, 1935.
* La réforme gouvernementale, 1936.
* Pour être socialiste
* À l'échelle humaine, 1945.
* L'histoire jugera, 1945.

Filmographie

* Thérèse et Léon, de Claude Goretta avec Claude Rich (Léon); Dominique Labourier (Thérèse) 88 min, suivi d'un "Compléments audios" -De quoi est né le socialisme ? par Léon Blum, mai 1929 & -Chanson de grève par Le Fantaisiste Champi, mai 1936. Editions Montparnasse sorti en salle en 2000 et en DVD en 2005 [« Une vision politique et intime » (Libération) « Une extraordinaire performance de Claude Rich dans un Léon Blum plus vrai que nature » (Le Nouvel Observateur)]

Citations
Wikiquote possède quelques citations de ou à propos de Léon Blum.

* « Nous sommes convaincus, jusqu'au fond de nous-mêmes que, pendant que vous irez courir l'aventure, il faut que quelqu'un reste garder la vieille maison », au Congrès de Tours, le 27 décembre 1920.

* « Je ne suis pas sorti souvent de mon cabinet ministériel pendant la durée de mon ministère ; mais chaque fois que j’en suis sorti, que j’ai traversé la grande banlieue parisienne et que j’ai vu les routes couvertes de théories de tacots, de motos, de tandems avec des couples d’ouvriers vêtus de pull-overs assortis […], j’avais le sentiment d’avoir, malgré tout, apporté une embellie, une éclaircie dans des vies difficiles, obscures. On ne les avait pas seulement arrachées au cabaret ; on ne leur avait pas seulement donné plus de facilité pour la vie de famille mais on leur avait ouvert une perspective d’avenir, on avait créé chez eux un espoir. », au procès de Riom (1942).

* « Je voudrais que dans tous les villages et dans toutes les villes, on enseigne l'espéranto qui serait un facteur pour l'entente des peuples et le plus sûr moyen pour maintenir la paix universelle. »

On peut lire dans Du Mariage (édition de 1937): « Les jeunes filles pourront quitter un jour le toit paternel (p. 242). Elles reviendront de chez leur amant avec autant de naturel qu'elles reviennent à présent du cours ou de prendre le thé chez une amie. »

* « On est socialiste à partir du moment où l’on a cessé de dire : Bah ! C’est l’ordre des choses ; il en a toujours été ainsi et nous n’y changerons rien. » (1919)

* « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l'industrie. » (discours devant l'Assemblée Nationale française, le 9 juillet 1925).
o Cette citation montre que Léon Blum était marqué par les préjugés racistes dominant son époque. Pour Pierre-André Taguieff il serait plus juste de parler de "racialisme évolutionniste", "un mixte de paternalisme humaniste et de théorie évolutionniste du progrès"[1]. Cette citation de Léon Blum a récemment été réutilisé par l'extrême droite française dans le cadre du débat sur la colonisation ou pour justifier ses déclarations sur l'inégalité des races humaines[2]. Décontextualisé et instrumentalisé, cette citation ne rend pas réellement compte de la position de Léon Blum face à la colonisation et surtout de ses tentations de médiations entre les composantes opposées de la SFIO sur la question coloniales[3].
* Ainsi Léon Blum déclarait à la chambre le 10 juin 1927 : «Nous n'admettons pas qu'il existe un droit de conquête, un droit de premier occupant au profit des nations européennes sur les peuples qui n'ont pas la chance d'être de race blanche ou de religion chrétienne. Nous n'admettons pas la colonisation par la force… Nous aurons accompli ce que vous appelez notre mission civilisatrice le jour où nous aurons pu rendre les peuples dont nous occupons les territoires à la liberté et à la souveraineté. En revanche, en présence de situation de fait dont nous ne sommes pas comptables, auxquelles nous nous sommes toujours opposés, que nous avons toujours obstinément combattues, que nous combattrons encore en toute occasion, nous ne nous contenterons pas de cette solution à la fois trop simple et trop périlleuse qui consiste soit à prêcher l'insurrection et à faire appel à la guerre de races, soit à exiger l'évacuation immédiate avec tous les périls qu'elle comporterait et pour les colons et pour les indigènes eux-mêmes.»[4].
o Marquée par l'internationalisme - qui empêchait la reconnaissance des revendications nationalistes des colonisés - mais aussi le pacifisme, la position de Blum dans les années 1920 est donc celle de condamnation de principe et de l'acceptation de la tutelle provisoire sur le fond de la croyance évolutionniste. Cette ambiguité entre la condamnation morale et l'acceptation du fait, issu de la distinction entre conquête et exercice du pouvoir, explique sans doute que L. Blum ne pu ou ne voulu pas s'opposer au glissement qui fit que la S.F.I.O., de 1920 à 1937 "retrouva l'ancien système colonial"[5].

2007-05-12 09:13:43 · answer #5 · answered by sete a dire 5 · 4 2

Pur opportunisme.
Sarko a tout de même obtenu 45% du vote ouvrier au deuxième tour (du moins parmi ceux qui ne sont pas abstenus et n'ont pas voté blanc ou nul). N'était-ce pas l'objectif recherché ? On se doute bien ce qu'il adviendra de ce "virage idéologique" après les législatives...

2007-05-12 09:01:13 · answer #6 · answered by Exiled 4 · 6 4

à racler le fond des poubelles de l'extrême droite, pour se faire élire, et tout promettre à tout le monde, comment peut-on tenir parole une fois élu ? Blum, Jaurès, mais aussi eugéniste, ça ne colle pas vraiment ensemble,non?

2007-05-12 09:05:44 · answer #7 · answered by Abel C 4 · 4 3

Oui ? où est la question ?

2007-05-12 09:01:26 · answer #8 · answered by CSN 3 · 3 2

Que du bla bla !
A part le retour au 40 heures qui soulagera un peu la dette publique et surtout diminuera "l'incompétitivité" des boîtes française à l'étranger.

2007-05-12 09:36:02 · answer #9 · answered by Féelamour 3 · 1 1

Le socialisme, qui se croit nouveau, est un vieux parricide. Il a toujours tué la République, sa mère, et la liberté, sa sœur.
Honoré de BALZAC

Mais il y a toujours des exceptions pour confirmer la règle.

2007-05-12 09:08:06 · answer #10 · answered by suntzu93270 6 · 1 1

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