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Tout ce que je ressens n'est rien d'autre que des sensations: visuelles, tactiles, auditives, olfactives. Qu'est-ce qui me prouve qu'elles naissent dans ce que je conçoit comme étant mon cerveau.

Vous allez me répondre, oui, certes, mais va te cogner à un mur !

Mais qu'est-ce qui me prouve que ce que l'on appelle "mur" n'est rien d'autre qu'une sensation visuelle ne se rapportant qu'à moi, et que lorsque je m'y cogne, je perçois une sensation tactile douloureuse en concordance avec le contact visuel entre mon corps et le mur ?

Et si le monde tel que nous l'imaginons n'existait pas ?

Oui, vous allez me dire: mais si je n'existais je n'aurais pas répondu à ta question...oui, mais pareil, je n'ai que des sensations. Je vis dans un monde de sensations. Y a-t-il une réalité qui les sous-tendent ?

D'ailleurs cette question n'est-elle pas là pour vous plonger dans le doute, n'étant qu'illusion, j'essaye de vous faire croire que tout existe en vous émettant la possibilité du contraire ?

2007-04-30 22:41:43 · 15 réponses · demandé par Echéance 4 dans Arts et sciences humaines Philosophie

15 réponses

Il y a effectivement du solipsisme sous cette question.

Le philosophe Bertrand Russell a écrit que le scandale de la philosophie est que le solipsisme soit irréfutable.

En fait, ce qui est irréfutable, c'est qu'il y a du doute quant à l'essence des choses.
Mais ce doute n'est pas complet.
Si "tout est illusion", alors l'illusion, comme partie du tout, est, elle aussi, illusoire. Donc il y a du réel. Bien sûr.

Si nous appelons Réel l'ensemble des phénomènes aptes à être éprouvés comme réels, nous pouvons appeler Existences les trajets cohérents décrits dans cet espace. Par "cohérents " j'entends qu'il y a complémentarité, non contradiction, entre les sensations qui en composent les phénomènes. Mais si cette cohérence garantit une certaine réalité, elle laisse ouverte la question de la complétude du substrat: d'autres accès sensoriels (interdits à notre organisme) sont susceptibles de changer du tout au tout l'idée - l'image - que nous en formons. Nous vivons dans le "même" monde que la mouche, mais il y a sûrement peu de rapport entre les images qu'elle s'en forme et les nôtres.

Moralité provisoire: si notre vécu nous force à admettre la réalité de ce que nous traversons, nous ne pouvons rien dire de ce qu'il en est du point de vue d'un organisme autre. Bien qu'entre deux humains il y ait très peu de différences de structure, il y en a néanmoins assez pour que le doute plane sur le rapport entre leurs vécus respectifs. Chacun vit ses rêves, mais il les oublie très vite faute de pouvoir en parler avec un autre qui les ait partagés. Nos vies, de même, sont vouées à l'oubli - elles sont "finies" - en tant qu'elles sont personnelles.

Dans une mesure finie, notre aptitude à nous accorder (momentanément, bien entendu) sur des descriptions mathématiques claires nous garantit des échanges à haut rendement technique. Ce n'est pas peu.

2007-05-01 01:27:41 · answer #1 · answered by Ben Yzbak 6 · 1 0

rien
absolument rien
Tout peut être simulé
même la sensation de douleur
merci là-haut à ceux qui tirent mes ficelles
de cesser d'appuyer où ça fait mal c'est pas drôle

2007-05-02 00:50:17 · answer #2 · answered by zéphyr 5 · 1 0

le monde est une construction de notre esprit qui le connote de sens. Nous pourrions être dans la matrice et le rêve d'un autre songeur(calderon) , rien ne s'opppose à cette conjecture effictivement. Mais une petite question pour détruire cette affirmation : un rêve peut-il rêver?

2007-05-01 11:51:21 · answer #3 · answered by Hades et Persephone 7 · 1 0

"Prouver" rationnellement l’existence du monde extérieur et d’autrui semble une gageure...... Mais n’y a-t-il pas des phénomènes d’empathie et d’amour qui nous donnent la certitude de communier avec d’autres consciences ? Ou à travers une oeuvre d’art, ne sait-on pas que l’on rencontre immédiatement une autre sensibilité, aussi vraie et complète que la nôtre, mais qui n’est pas une projection de notre "moi" !?
Le solipsisme constitue le symptôme de ce qu’il y a sans doute de maladif dans l’esprit philosophique. Il représente une réduction par l’absurde de la philosophie, montrant que si elle se développe d’une certaine façon, elle risque de s’enfermer dans un errement irrationnel. Le désir de rationalité absolue aboutit à la folie.

2007-05-01 10:50:08 · answer #4 · answered by Eurydice 7 · 1 0

A quoi vous faites allusion ? cest vague .

2007-05-01 08:30:36 · answer #5 · answered by mohammed e 4 · 1 0

Tu as raison de te poser la question, car...nous sommes dans le virtuel. TOUT est illusion ici. ahah

2007-05-01 06:50:00 · answer #6 · answered by x 7 · 1 0

C'est l'hypothèse du solipcisme.

Le problème est de décider, là tout de suite, qui de toi ou de moi est une illusion. Ou, en poussant le bouchon un peu plus loin, qui de toi ou de moi est le Dieu qui crée ce monde illusoire pour lui tenir compagnie.

2007-05-01 05:59:16 · answer #7 · answered by hmds 2 · 1 0

C'est un peu le doute selon Descartes, monsieur très interressant et intelligent qui eu l'idée de remettre en question tout ce qui l'entour, et de donner pour faux tout ce qui s'avère etre incertain.

C'est la qu'alors tout devient faux.

Et qu'il en déduit que la seule chose qui soit indubitable et bien réelle c'est qu'il est lui puisqu'il ets en train de penser, d'ou le " je pense donc je suis".

2007-05-01 18:44:35 · answer #8 · answered by Maude 2 · 0 0

Vous dites que les objets existent parce qu'ils ont une couleur, une odeur, une saveur, parce qu'ils sont grands ou petits, légers ou lourds ? Je vais vous démontrer que cela n'existe pas dans les objets, mais dans notre esprit.

« Voici un coupon de tissu : vous me dites qu'il est rouge. Est-ce bien sûr? Vous pensez que le rouge est dans le tissu lui-même. Est-ce certain ? Vous savez qu'il y a des animaux qui ont des yeux différents des nôtres et qui ne verront pas ce tissu rouge ; de même un homme ayant la jaunisse le verra jaune ! Alors de quelle couleur est-il ? Cela dépend, dites-vous ? Le rouge n'est donc pas dans le tissu, mais dans l'œil, en nous.

« Vous dites que ce tissu est léger ? Laissez-le tomber sur une fourmi, et elle le trouvera certainement lourd. Qui donc a raison ? Vous pensez qu'il est chaud ? Si vous aviez la fièvre, vous le trouveriez froid ! Alors est-il chaud ou froid?

« En un mot, si les mêmes choses peuvent être au même instant pour les uns rouges, lourdes, chaudes et pour d'autres exactement le contraire, c'est que nous sommes victimes d'illusions et que les choses n'existent que dans notre esprit. »

2007-05-01 09:06:57 · answer #9 · answered by ? 7 · 0 0

Si tu poses la question c'est que tu doutes de la réalité. Et bien moi aussi, malgré que j'y sois confronté tous les jours.

On aimerais bien (fantasme) que tout ce qui nous entoure ne soit pas réel.

La lumière par exemple, on ne la voit pas. Elle n'est pas réel pour nous.Mais pourtant, on peut la mesurer (lux).

Ce n'est pas au cerveau de décider de ce qui est réel ou pas. La matière par exemple existait bien avant nous. Peut-on dire qu'elle n'existait pas avant nous?

Nos sens, bien sûre, ne suffisent pas toujours pour prouver de la réalité des choses. Mais la nature nous le rappelle : loi de cause à effet. Si je jette un caillou, il y aura bien une fenêtre de casser. La cause à produit l'effet.


Notre particularité : c'est que nous avons aussi une réalité interne plus subjective. Nos fantasme nous font douter de tout.

le doute remet en cause la réalité extérieur. mais sans elle nous n'aurions pas eu de doute.

2007-05-01 08:46:25 · answer #10 · answered by . 6 · 0 0

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