English Deutsch Français Italiano Español Português 繁體中文 Bahasa Indonesia Tiếng Việt ภาษาไทย
Toutes les catégories

J'ai cet avis sur la question : la réalité, pour moi, évite de rester confronter, face à ses propres angoises.

Et vous qu'en pensez-vous?

2007-04-27 07:52:32 · 4 réponses · demandé par . 6 dans Arts et sciences humaines Philosophie

Maricimaraj : je veux parler de la réaliter, que l'on acquière dans la vie de tout les jours. Si tu as livres de philo qui en parle, ils seront les bienvenus. J'en ai un à te proposer : Jeu et réalité de D.W Winnicott. Il parle de la réalité que l'on acquière dans son enfance. Cela peut te donner des pistes sur ce que j'essaie de comprendre.

2007-04-28 00:36:48 · update #1

4 réponses

Question complexe! Je vais me tenir à la définition de "réalité", en tant que vie quotidienne et confrontation avec des personnes et des événements de tous les jours par opposition à "imaginations, scénarios que l'on se construit tous dans la tête". La réalité selon cette définition à pour fonction de nous relier avec ce qui est différent de nous, ce qui est autre, tandis que les scénarios ne nous relient qu'à une partie de nous-même, notre subjectivité, résultant de nos expériences passées. La réalité est angoissante car elle est faite d'éléments inconnus, pour une large part. Elle est l'inconnu et l'incertain quand il s'agit d'avenir. Or nous voulons penser l'inconnu à partir de matériaux plus ou moins périmés et résultant d'une vision forcément limitée. Qui pouvait imaginer, il y a seulement dix ans, que le téléphone mobile aurait un tel impact sur notre vie quotidienne, allant jusqu'à actualiser le vieux débat sur la transcription de la langue française? On peut détecter des grandes lignes et créer le scénario prédictif le plus probable, mais personne n'y est jamais parvenu sans erreur, parce qu'un scénario part d'idées et néglige les paramètres infinitésimaux et non chiffrables qui constituent la réalité dans sa totalité et qui est précisément constituée pour une très large part de tout ce que nous ne savons pas et que notre intelligence n'appréhende tout simplement pas. Les angoisses résultent elles aussi de ce processus de recherche de réponses possibles à des questions importantes pour soi-même. Et un moyen de les atténuer consiste à disposer du maximum d'informations sur une situation donnée et donc d'aller se renseigner à l'extérieur, de comparer son expérience avec celle des autres - comment ont-ils agi dans ce cas? - de se regarder soi-même de la façon la plus juste possible par rapport au contexte où l'on se trouve (un guépard n'est pas un éléphant et cependant les deux parviennent à survivre dans leurs milieux, chacun connaissent des événements et des problèmes liés à leur configuration). Se replier sur ses certitudes et ses peurs provoque une perception de soi et des autres décalée de la réalité et génère non seulement un sentiment d'angoisse, mais aussi parfois une sorte de suffisance ou pseudo sentiment de supériorité, confinant à la paranoïa: l'ennemi, c'est ce qui est autre par rapport à moi et je vais donc faire la promotion de mon idée de la réalité. Et, comme je ne sors pas de ma subjectivité pour aller vers l'autre, je n'évolue pas, voire même, je cours le risque de régresser, car je n'apprends plus rien. La réalité est donc pour moi un formidable instrument de connaissance de soi et un vecteur puissant d'évolution qui ne peut être ôté à personne quelle que soit la vie que l'on mène. Nous sommes tous confrontés à la vie, à la vieillesse, à la mort et à la nécessité de savoir accepter ce que nous sommes.

2007-04-27 09:11:49 · answer #1 · answered by Anonymous · 1 0

de quelle réalité veux-tu parler ? de la réalité visible ou de la réalité invisible, qui pour la plupart des philosophes est l'unique réalité ... ?
je pose la question, parce que cette réalité unique, qui est la réalité immuable comparée à la réalité toujours changeante qu'on appelle pour cette raison l'illusion du monde, cette réalité là, immuable, est justement ce qu'on appelle le soi !...

alors je repose la question : le soi permet-il le dépassement de soi ?... le soi qui est immuable peut-il se dépasser lui-même ?... est-ce cela qui nous fait dire que le monde est en expansion permanente et toujours croissante ?...
bon ! je te pose la question parce que si tu es le soi, ce qui me semble normal, puisqu'il n'y a rien d'autre, et que tu as en même temps des angoisses, il n'y a pas de raison pour que ces angoisses ne soient pas elles aussi en expansion au fur et à mesure que ton monde s'aggrandit, et si c'est le cas, je veux dire si vraiment tu as des angoisses, à ta place, je m'en occuperais dès maintenant !

2007-04-27 19:41:59 · answer #2 · answered by maricimaraj 7 · 1 0

que la réalité des angoisses n'est pas la vraie réalité ,elle y est opposée ,et elle empêche la vraie nature de soi de se matérialiser !

2007-04-27 16:57:33 · answer #3 · answered by sukha 3 · 1 0

La réalité comme échappatoire à soi-même? Je ne l’avais pas considérée sous cet aspect… Pourquoi pas ? Nietzsche a écrit «nous sommes toujours en notre propre compagnie». Ne définit-on pas le réel par notre propre représentation du réel? En quoi celui-ci serait donc différent pour nous de l’existence «en soi»? Non pas que je pense que nous sommes solipsistes, bien sûr, mais il est impossible d’échapper à notre interprétation du monde, notre subjectivité. La réalité à laquelle tu te réfères dans la question initiale me semble d’un autre ordre, celle du monde matériel auquel nous nous heurtons, qui ne correspond pas à ce que nous pensons de lui. Nous devons nous y adapter pour le façonner, et c’est nous-mêmes que nous courbons pour y parvenir. De part cette nécessité de nous changer, nous adapter, pour conformer le monde à notre représentation, la réalité permet une forme de dépassement de soi.

2007-04-27 15:13:40 · answer #4 · answered by Anonymous · 1 0

fedest.com, questions and answers