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quelles sont les menaces spirituelles qui pèsent sur ceux qui offrent leur corps?

2007-04-21 07:12:56 · 12 réponses · demandé par omesweetome 2 dans Societé et culture Religions et spiritualité

12 réponses

Réponse d'un jeune prêtre missionnaire

Le catholicisme, l'islam, le protestantisme et le judaïsme sont les quatre religions les plus représentées en France. Chacune d'entre elles s'est prononcée pour le don d'organe.

En 2000, lors de la révision des lois de bioéthique, établie en 1994, l'Assemblée nationale a mis en place une mission d'information invitant les représentants de la société civile. Ont été notamment amenés à se prononcer les représentants des religions catholique, musulmane, juive et protestante. Le don d'organe n'a pas forcément été au cœur des débats, l'actualité faisant de la recherche embryonnaire, le point essentiel des discussions. Pourtant, Dalil Boubakeur, recteur de l'Institut musulman de la grande mosquée de Paris et René Sirat, à l'époque grand rabbin de France sont revenus sur le sujet1.

Islam
Dalil Boubakeur, recteur de l'Institut musulman de la grande mosquée de Paris, expliquait ainsi que "pour ce qui est du don, la réflexion musulmane était au départ empreinte de grandes réticences mais aujourd'hui les bioéthiciens de l'Islam considèrent que c'est un acte de charité au bénéfice de la vie d'un autre être humain. C'est véritablement un don de vie."

Judaïsme
Selon le Talmud, celui qui sauve une vie fait comme s'il sauvait l'univers tout entier. S'inscrivant dans cette logique de sauver une vie, le don d'organe est ainsi autorisé dans la religion juive. Le seul problème résidait dans la définition d'un donneur décédé. Ainsi, lors de la révision des lois de bioéthique, l'ancien grand rabbin de France, René Sirat expliquait "en ce qui concerne le respect que l'on doit à l'enveloppe charnelle, qui a porté un être vivant et qui est donc porteuse, pour un croyant, de l'image et du souffle de Dieu, s'est posée aux rabbins, il y a une dizaine d'années, la question d'une nouvelle définition de la mort. Maïmonide avait codifié des lois antérieures à lui : la mort était l'arrêt des fonctions circulatoires et respiratoires. Telle était la règle jusqu'il y a une trentaine d'années". Avant d'ajouter qu'avec l'apparition des greffes, "il a fallu pouvoir prélever des organes sur un être dont le cœur bat encore car, à défaut on ne peut pas faire de prélèvements utilisables pour des greffes. Des discussions se sont engagées dans différents pays, en particulier en Israël. Les rabbins ont donc été amenés par consensus à prendre la décision difficile de modifier la définition de la mort et à retenir comme nouvelle définition trois encéphalogrammes plats réalisés à différents moments."

Protestantisme
Dès 1994, le théologien prostestant Jean-François Collange mettait noir sur blanc à la demande de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine et de l'Eglise Réformée d'Alsace et de Lorraine, la position de l'Eglise protestante sur le don d'organe2. "Le corps mort n'a rien de sacré. "Poussière, il retourne à la poussière" (Genèse 3, 19), dans l'attente de la résurrection. Celle-ci est nouvelle création qui, à partir de la seule mémoire que Dieu - en Christ - garde des siens, crée vie et personne nouvelles; II n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis" (Jean 15, 13). Il n'y a pas de meilleure façon de transformer l'absurde et le tragique d'une disparition soudaine que de permettre à d'autres de pouvoir encore continuer à vivre."
Mais plus encore, dans ce texte, Jean-François Collange incite ses coreligionnaires à se prononcer pour le don d'organe. "[…] nous appelons nos paroisses, oeuvres, mouvements et tous leurs membres, à prendre conscience des possibilités offertes par les transplantations d'organes, de faire que la tragédie des uns se mue en espérance pour les autres; nous appelons à y réfléchir en conscience, à en débattre et à faire connaître de façon claire les décisions personnelles qui peuvent en résulter; nous encourageons médecins et équipes médicales engagés dans l'aventure des transplantations, à poursuivre leur tâche. Celle-ci toutefois, pour être pleinement réussie, ne doit pas seulement prendre en compte le souci du malade à traiter, mais aussi le respect du disparu et des siens, dont le malheur peut certes, créer ailleurs du bonheur, mais n'en reste pas moins un drame.".

Catholicisme
En 1996, l'Eglise catholique se prononce elle aussi en faveur du don d'organe au travers de l'Appel de la commission sociale des évêques de France au sujet des prélèvements et des greffes d'organes, rédigés par Mgrs Albert Rouet, Gérard Defois, Louis Dufaux, Bellino Ghirard, André Lacrampe3. "L'église catholique comprend qu'on puisse hésiter à consentir à des prélèvements après la mort sur son propre corps, et plus encore sur celui d'un proche parent. Mais elle voit dans le don de tissus ou d'organes, dans la mesure où il est décidé librement en esprit de solidarité avec ceux qui souffrent, une des formes les plus éloquentes de la fraternité humaine […] En lançant cet appel, nous ne cherchons pas à faire pression sur les consciences. Nous vous incitons surtout à prendre conscience que la mort peut frapper chacun d'entre nous et de nos proches de manière inopinée, bien avant une vieillesse avancée, et que si douloureuse qu'elle soit pour ceux qui nous aiment et que nous aimons, cette mort peut aussi devenir l'occasion d'un acte de solidarité de très grande valeur."

A titre indicatif, voilà un lien qui vous permet de voir la position de l'Eglise à travers une intervention du Pape Jean Paul II sur la question (il est tout à fait d'accord bien entendu). http://www.croire.com/illustrations/Multimedia/Croire/2003/Debat/QuestionsActuelles/QA018_p25-28.pdf

2007-04-21 10:03:22 · answer #1 · answered by Anonymous · 3 0

L'Eglise est pour le don d'organe car elle est du coté de la vie. Ci dessous la source officielle de mes propos.

2007-04-21 08:10:13 · answer #2 · answered by Vinvin 6 · 3 0

Aucune menace, donner de soi, conformément à la charité chrétienne, dans ce cas la,impose une confiance en ce qui suit après la mort et l'inutilité du corps physique sur cette voie. C'est une action noble. L'esprit à tenu le corps assez longtemps pour que lorsqu'il s'en déleste, il soit conscient de son inutilité et reconnaissant des services qu'il lui a rendu et qu'il pourrait encore rendre, mais cette fois, à d'autres, peut être...

2007-04-21 07:18:25 · answer #3 · answered by Alex 5 · 2 0

Elle n'en dit rien..., et c'est fort bien comme cela... Ne mélangeons pas les plans comme le fait l'islam !

2007-04-21 07:17:02 · answer #4 · answered by pHg 4 · 3 1

Il n'y a pas de plus belle preuve d'amour que de donner sa vie pour celui qu'on aime...

2007-04-21 10:20:45 · answer #5 · answered by Anonymous · 1 0

La religion dit : donne et Dieu te le rendra au centuple !
Bon pour les organes je sais pas si ca s'applique...

2007-04-21 07:21:08 · answer #6 · answered by Agent Fox Mulder 6 · 1 0

la bible nous dit que le corps n est qu une envelloppe,alors evoquer la religion pour s opposer au don d organes serait une heresie.
Sauver une vie grace a notre mort me semble le plus bel acte qu un chretien(ou qui quonque d ailleurs)puisse realiser en quittant ce monde

2007-04-21 07:20:36 · answer #7 · answered by Anonymous · 1 0

pense donc par toi même au lieu de chercher une réponse dans une doctrine.

Si un de tes parents a besoin d'un organe, tu feras quoi si ta religion te l'interdit ?

ppffftt

2007-04-21 07:19:27 · answer #8 · answered by myrabelle 7 · 2 1

Elle n'en dit rien, et c'est heureux. Elle s'occupe des âmes, pas des corps.

2007-04-21 07:48:36 · answer #9 · answered by Anonymous · 1 1

ne mélange pas religion et humanisme... le don d'organe est une offre infinie pour quelqu'un de malade.. de toute facon, nous sommes tous des donneurs potentiels, je tiens à te le rappeler, et ça, religion ou pas, c'est comme ca !!!!

2007-04-21 07:23:59 · answer #10 · answered by ulrika 5 · 0 0

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