Tout d'abord, la question emploi un usage sous entendu du mot "erreur" qu'il convient de mettre en lumière :
en effet l'erreur en se distinguant de la faute, signifie l'errance d'avantage que l'impossibilité d'élaborer quoi que ce soit ou, ici, de continuer à "se construire"...
car cette question sous entend également que la révélation, plus ou moins soudaine, de cette erreur fondatrice remet en cause la continuité de cette bien singulière "construction", or rien n'est moins évident :
Cette question est positiviste à souhait :
il semble qu'il y ait erreur mais l'on se demande tout de même ce qu'il reste à faire... ou du moins on essaye de le faire croire...
Si l'erreur n'est ni plus ni moins qu'une errance, ne sommes nous pas en errance permanente ? cherchant tous un but à notre existence ?
Car s'il s'agit ici de "construction" force est de reconnaître qu'on ne SE construit pas comme l'on construit un édifice quelconque...
De quoi sont faites les briques de notre vie ? de notre vécu ?
De quoi sinon aussi d'erreurs, et peut être même surtout d'erreurs... ?
Or, la question le montre de façon si évidente qu'on n'ose se demander si l'erreur peut permettre, au juste, une quelconque construction ? Et QUELLE SORTE de construction ?
Comme si ce qui importait en définitive était moins de s'être construit effectivement sur une erreur, que cela ait été malgré tout possible...
que de NE S'EN ÊTRE PAS APERÇU JUSQUE LÀ !
Autrement dit : ignorant que je suis de mon (mes) erreur(s) constitutive(s) je peux avancer... tout va bien...
Mais dès lors que l'erreur se révèle comme telle, la question se pose de ce qu'il faut faire... (pour le moins pernicieux non ?).
C'est dans ce cas une question de JUGEMENT a posteriori, après coup, plutôt que de savoir si il est possible de se construire sur une erreur.
Or, tout porte à croire que ce questionnement est vain, tout comme la question est en définitive vide de questionnement.
En d'autres termes, il n'y a pas à se poser la question de ce qu'il faut faire d'avantage lorsqu'on se rend compte qu'on a pu, selon notre jugement, ou même selon le jugement d'un autre (et surtout selon celui-ci...) se construire sur une erreur plutôt qu'à un autre moment de cette construction permanente "de soi"...
Car tout est là :
Y-a-t-il une spécificité de ce moment là : de ce moment où l'on vient à se poser cette question là ?
NON.
Car soit cela a été possible (je me suis effectivement construis sur une erreur) et alors qu'importe car je suis à ce moment clairvoyant sur ce fondement erroné et donc plus avisé qu'avant...
Soit il s'agit d'une erreur de jugement, d'un point de vue singulier qui fait de cet élément constitutif, après un regard dans le rétro, une "erreur" et alors rien ne prouve que cette erreur révélée comme telle à cet instant était une erreur au moment où elle m'a permis de me construire...
D'une façon ou d'une autre l'erreur en question ne fait que dire que tout reste possible, que tout reste à faire...
Mieux, JAMAIS rien n'a été remis en cause par cette erreur là
et par surcroît, c'est précisément GRÂCE À CETTE ERREUR que je peux aujourd'hui la voir telle qu'elle m'apparaît.
Car si elle fait partie, d'une manière ou d'une autre de ce qui me construit, elle fait aussi partie de ce qui me permets de la voir comme une "erreur".
On le voit, la question peine à trouver une source vive, et, telle le bouquet de fleurs des champs, elle ne retient notre attention qu'au moment de la cueillette, allant çà et là chercher des idées mais des idées, dès le départ toutes vouées à manquer cruellement de persistance...
Cette question n'est qu'une illusion : c'est à dire qu'elle vaut quelque chose uniquement au moment où elle se révèle comme une illusion :
On GAGNE toujours une illusion quand on la découvre telle.
Ici, il y a bien erreur sur le mot "erreur", l'erreur permet tout, et finalement, pour rattraper notre cher questionnement par le bout de la manche, c'est peut être seulement un embarras du choix qui se présente alors :
Maintenant que je viens de réaliser que je me suis construis sur une erreur il y a tant de choses à faire qu'il serait, là pour le coup, fautif que ne ne pas parvenir à choisir... fautif que de ne rien faire...
Et finalement, cette erreur n'est qu'une ERREUR SUR LA PERSONNE QUE JE SUIS, car comment UNE SEULE erreur pourrait supporter tous ces instants, tout mon vécu jusqu'ici ? Que vaut une erreur qu'on tente d'isoler face à mon devenir sans cesse à construire ? Pourquoi s'arrêter à ça ?
En eux même équilibre, perfection et exactitude sont stériles et illusoires : c'est plutôt les quêtes que ces illusions peuvent susciter qui nous font avancer, il serait une faute grave de croire un seul instant que nous puissions avancer sans erreur quoi que nous voulions "construire" et a fortiori nous même !
Car si l'erreur est avant tout errance elle ne peut supporter ce moment fictif, ce "QUAND" de la question : si elle peut nuire dans l'ombre, une fois mise en lumière l'erreur est avant tout un regard neuf sur mes actes.
EN RÉSUMÉ :
Bien que cette question soit construite sur une erreur de concordance des temps, elle peut permettre d'en faire quelque chose car ce "QUAND" reste ambigu :
- Soit le "quand" indique le moment où l'erreur a été commise (moment qu'il est illusoire de croire pouvoir isoler).
- Soit le "quand" indique le moment (révolu) où je réalise qu'il y a eu erreur.
Dans le premier cas il y a un anachronisme évident, qui rend impossible l'idée de CONTINUITÉ lié à la "construction de soi" et par là même qui rend vaine la question.
Dans le second cas, je constate mon erreur et constate qu'elle ne m'a pas empêché de voir cette erreur, ni de "me construire" et alors tout reste à faire, je n'ai que l'embarras du choix.
PM
2007-04-20 12:23:05
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answer #1
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answered by PetruMaria 4
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- Ne surtout pas répudier cette erreur : ce serait se détruire, funeste destin. mieux vaut questionner cette erreur, se demander pourquoi l'avoir commise, à quelles conditions et, en modifiant ces conditions, construire à nouveau.
- disons que ces conditions sont la basse continue, la transition entre l'erreur passée et un nouveau principe de construction. en faire l'économie, c'est risquer l'inconséquence au point de ne plus arriver à se reconnaître tantôt dans son passé (=du temps de l'erreur commise), tantôt dans son être présent (=fort de sa nouvelle "vérité").
- moralité : se ménager, ne rien regretter, ne rien rejeter : même ds l'erreur, il y a une raison et donc du positif.
2007-04-19 18:21:41
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answer #2
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answered by broufouniou 2
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on ne se construit pas sur une erreur....cela n'en etait probablement pas une, où alors l'edifice va s'ecrouler rapidement, s'il tient c'est que l'erreur etait benefique....mais etait ce une erreur au debut ou alors le devient-elle maintenant que ton regard a changé?
2007-04-19 10:33:48
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answer #3
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answered by ? 6
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une erreur de la nature ?
la nature ne se trompe jamais !
elle est vivante et se transforme.
yin, yang, le pire génère le meilleur et inversement.
le lotus pousse dans le cloaque.
2007-04-20 11:43:27
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answer #4
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answered by beotien 2
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tout détruire, pour reconstruire, dans le béton!
2007-04-20 11:42:30
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answer #5
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answered by Eurydice 7
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c'est la somme de nos erreurs qui nous construit. c'est notre chemin pour les éviter qui nous guide vers notre devenir en perpetuelle construction.
2007-04-20 03:43:41
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answer #6
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answered by carine m 5
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detruire le tout pui reconstruire ce qu'on veut construire sur une verité !
c'est comme un immeuble construit sur une base malconstruite , il finira a jour ou l'autre de s'ecrouler , tout en causant la mort des gens qui l'habite ......
2007-04-19 18:58:34
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answer #7
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answered by soukamy 3
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ben maintenant on a la flamme violette à notre disposition, c'est le dissolvant universel qui dissout toutes les erreurs, qui renvoie les énergies disqualifiées au réservoir universel d'où elles peuvent être réutilisées ...
comme ça, tu peux refaire ta vie si tu veux !
2007-04-19 15:39:21
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answer #8
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answered by maricimaraj 7
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1° l'identifier
2° la reconnaître
3° l'abandonner
4° chercher ailleurs
2007-04-19 08:23:47
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answer #9
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answered by Claber 5
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c'est très dur de se reconstruire par la suite, on doute sur tout et l'on ne fait plus confiance. Le point positif c'est déjà reconnaître qu'il y a eu une erreur, remettre en question ses fondements....
c'est difficile d'en dire plus car on ne connaît pas vraiment la situation.
Mais il faut savoir qu'il a toujours moyen de rebondir, on ne vit pas dans le passé même si c'est lui qui nous à fait, il faut aller de l'avant, ça vaut la peine d'essayer.
2007-04-19 05:49:25
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answer #10
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answered by Anonymous
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