Ce qui circule dans les rangs du parti socialiste
Non à Sego. Pourquoi?
POURQUOI NOUS NE VOTERONS PAS SEGOLENE ! NOUS SOMMES MILITANTS ET SYMPATHISANTS PS MAIS NOUS NE VOTERONS PAS SEGOLENE
POURQUOI ?????
Le parti socialiste a choisi massivement, le 16 novembre 2006, Ségolène Royal comme candidate officielle aux prochaines élections présidentielles. Cette désignation, intervenue à la suite de débats internes, a consacré l’avènement d’une nouvelle façon de faire de la politique, davantage centrée sur la communication que sur le fond. En cela, elle a donné une cruelle leçon de réalisme à tous ceux qui dans son parti n’ont pas su trouver les moyens de dégonfler ce qu’ils appelaient eux-même une « bulle médiatique » : Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, mais aussi Lionel Jospin.
Cette désignation est censée incarner, pour de nombreuses personnes, le renouveau tant attendu de la politique, ardemment souhaité par une majorité de Français. Pourtant, le parti socialiste a probablement commis une erreur historique en faisant de Ségolène Royal sa candidate. Si celle-ci a de sérieuses chances de gagner l’élection présidentielle, elle ne présente pas les qualités requises pour répondre vraiment au désir de changement souhaité par les Français. En d’autres termes, le PS s’est choisi une bonne candidate capable de gagner les élections (ou du moins de ne pas perdre), mais pas potentiellement une grande présidente répondant aux aspirations populaires. Douze arguments confirment cette assertion.
1. Ségolène Royal est énarque. Aux yeux des Français, l’ENA représente, à raison, la main-mise d’une élite sur la vie politique française. Cette école forme évidemment des gens brillants. Mais aucun n’est un idéaliste. Leur formation leur donne des automatismes de pensée similaires. Elle les coupe surtout de la réalité, quand bien même certains d’entre eux l’auraient côtoyée auparavant de près. On ne doit pas gérer l’Etat comme un haut-fonctionnaire, même compétent. L’affaire récente de l’ISF rappelle malheureusement qu’elle ne côtoie la réalité des couches populaires que très indirectement.
2. Elle est cumularde. Ségolène Royal cumule aujourd’hui deux mandats majeurs. Elle est présidente de région et député des Deux-Sèvres. Chacune de ces deux fonctions ne nécessite-t-elle pas un engagement à plein temps ? D’ailleurs, les rémunérations de chacune de ces deux fonctions sont très élevées, ce qui prouve bien qu’elles impliquent un engagement complet et permanent.
3. Elle est absentéiste. Depuis son entrée en campagne, Ségolène Royal déserte par exemple l’Assemblée Nationale, alors qu’il eût été honnête de laisser sa place (et la rémunération qui va avec) à son suppléant. Mais bien avant son entrée en campagne, Ségolène Royal a surtout brillé à l’Assemblée par son manque d’implication : le nombre de questions orales, écrites, mais aussi la participation active aux commissions sont des éléments révélateurs du travail d’un parlementaire. Or, dans tous ces domaines, Ségolène Royal se trouve dans les abysses du classement des députés. Redonner tout son sens à la valeur travail, cela commence d’abord par être soi-même exemplaire.
4. Elle a montré des signes d’incompétence. Lors du débat sur le traité de constitution européenne, elle avait suscité l’étonnement général (même dans le camp du « oui ») en expliquant qu’elle serait obligée de privatiser les cantines des lycées de sa région si le non l’emportait… Même dans les domaines qu’elle est censée le mieux maîtriser, elle prononce de graves inepties. A Lens, en septembre 2006, l’ancienne ministre de l’environnement a ainsi expliqué de façon décomplexée que les OGM seraient un danger pour les fœtus. Aucune étude scientifique n’a jamais avancé le moindre début de preuve allant en ce sens. De même, dans son intervention à Angers sur l’éducation, l’ancienne ministre déléguée à l’enseignement scolaire y affirmait que les professeurs exerçaient « 17 heures » de cours. Aucun professeur du secondaire ne bénéficie aujourd’hui d’un tel statut.
5. Elle a connu quelques déboires judiciaires. En décembre 1998, Ségolène Royal est condamnée par le conseil des prud’hommes de Niort à régler à son ancienne assistante parlementaire et à deux secrétaires des compléments de salaires, pour les avoir fait travailler sans les rémunérer pendant la campagne législative qui a suivi la dissolution de 1997 dans sa circonscription du département des Deux-Sèvres. Cette affaire va aujourd’hui rebondir car les deux principales plaignantes ont obtenu gain de cause pour que l’affaire soit rejugée par la cour d’appel de Rennes. Cela ne cadre pas vraiment avec ce qu’elle appelle l’ordre juste.
6. Elle est soutenue par tous les cadres du PS ayant été impliqués dans des affaires ayant nui à la réputation du parti : Jacques Mellick (recordman du trajet Bethune-Paris), Roland Dumas (ancien ministre impliqué notamment dans l’Affaire Elf), Georges Frêche (surnommé par certains le « Ceausescu du Languedoc-Roussillon » et auteur récent d’un dérapage sur l’équipe de France de football ...). Elle est donc la candidate du « système », ce que l’extrême-droite va s’empresser d’exploiter. Notons aussi qu’elle est soutenue par les représentants de la gauche caviar, les rois du parachutage et les adeptes du retournage de veste…
7. Elle semble parfois prendre des positions qui peuvent faire le lit du populisme et de la démagogie. Là encore, les exemples sont nombreux. Alors qu’elle était ministre déléguée à l’enseignement scolaire, elle a injustement sali la mémoire d’un enseignant d’EPS qui s’était suicidé après avoir été accusé à tort de pédophilie. Elle voulait ainsi s’offrir une vitrine médiatique. Bernard Hanse, le professeur incriminé, n’était plus vivant pour se défendre de la calomnie de la ministre, mais la justice prouva ensuite son innocence. De même, interrogée sur l’entrée de la Turquie dans l’UE, elle répliqua « mon opinion est celle du peuple français … ». Enfin, elle vante les mérites de sa campagne axée sur la démocratie participative. Son livre, qui était censé présenter la synthèse des contributions, ne sera jamais achevé. En 8 mois, il n’a pas dépassé deux chapitres, complètement creux.
8. Elle n’a pas de ligne politique claire : Lors de sa prestation dans l’émission « Ripostes » dimanche 17 décembre, elle a eu le droit d’avoir une heure trente d’antenne sans proposer la moindre mesure concrète. Par ailleurs, d’aucuns la qualifient de « girouette politique ». L’expression, exagérée et un insultante trouve malheureusement dans l’actualité des arguments. Son voyage au Proche-Orient a dérouté plus d’un analyste politique. Elle est d’accord avec le Hez bollah, puis deux jours plus tard d’accord avec l’Etat Israël concernant la construction du mur en Cisjordanie. Elle dénonce les survols d’avion israéliens du Sud-Liban en s’adressant aux soldats de la FINUL, avant de dire deux jours plus tard auprès des dirigeants israéliens que ces vols sont totalement justifiés.
9. Elle n’est pas en mesure de tarir le vote d’extrême-droite en France. Malgré la candidature Royal et bien qu’étant à 6 mois des élections, Jean-Marie Le Pen est au plus haut dans les sondages. Si elle atteint moins de 25% au premier tour, on pourra alors vraiment parler de contre-performance. La gauche a normalement tout pour gagner : un bilan de la droite désastreux, et surtout une division des forces de gauche beaucoup moins importante qu’en 2002. En outre, elle ne semble pas en mesure non plus de susciter un vote d’adhésion massif et d’aller chercher les abstentionnistes et non inscrits.
10. Elle donne l’impression d’être complètement déconnectée de la vie réelle des Français. Imaginez-vous sérieusement Ségolène Royal prendre le métro, faire ses courses, … ? Demandez-lui le prix d’un ticket de métro, le montant du R.M.I. ou même le montant du SMIG. On aurait de malheureuses surprises.
11. Elle prend les couches populaires pour des demeurés, ayant à leur égard une attitude maternelle profondément offensante. Un seul exemple : elle demande aux militants et cadres de son parti de ne plus parler de « pouvoir d’achat », mais de « vie chère » pour mieux s’adresser au « peuple ». Trois objections peuvent être formulées quant à cette démarche. Primo, les politiques ont-ils réellement à reprendre des slogans publicitaires habituellement utilisés par Auchan ou Leclerc ? Deuxio, les Français des couches populaires ne sont pas si idiots au point de ne pas comprendre ce que signifie « pouvoir d’achat ». Je baigne dans un milieu ouvrier et agricole. Tout le monde autour de moi comprend tout à fait ce que signifie « pouvoir d’achat » : il n’est nul besoin d’être énarque pour comprendre ce terme. Enfin, cette notion de vie chère est une aberration. Ségolène Royal vante les modèles scandinaves. En Norvège, la vie est beaucoup plus chère qu’en France. Les Norvégiens y trouvent-ils à redire ? Non, car leur pouvoir d’achat leur permet de vivre confortablement. Alors, au nom de la vie chère, doit-on aligner la France sur les pays africains, où la vie est bien moins chère ?
12. Elle ne tolère pas la contradiction. Or, lorsque l’on dispose d’une autorité, il convient de ne pas en abuser. A certains qui l’ont critiqué (politiques comme F. De Panafieu ou journalistes comme S. Bern), elle leur a répondu « je ne suis pas prête de l’oublier », faisant écho à un célèbre « je m’en souviendrai » de Jean-Marie Le Pen lancé à un gendarme en Corse il y a quelques années… Quant à ses malheureux concurrents du débat interne, malgré les 40% qu’ils pèsent dans le parti, ils seront éclipsés dans les mois à venir, pour ne pas dire placardisés. On peut craindre qu’elle refusera de participer à des débats télévisés dans les mois à venir, prétextant de ne pas vouloir débattre notamment avec Jean-Marie Le Pen (utilisant l’argumentaire de Jacques Chirac en 2002). Pour Ripostes, elle a refusé de débattre avec plusieurs députés UMP, dont Valérie Pécresse.
Face à tous ces arguments, les partisans répondent d’une seule voix : c’est une femme, qui a « rencontré le peuple » et qui incarne d’après les sondages un renouveau. L’indigence du raisonnement des partisans de Ségolène Royal témoigne soit du profond désenchantement qui affecte l’électorat de gauche, soit, pour les cadres du parti, d’une soif insatiable de pouvoir. J’attends d’ailleurs, point par point, qu’on réfute les douze arguments que je viens d’avancer.
NOUS penSONS qu’un parti doit tout faire pour défendre ses idées, quitte à ne pas gagner. Certains ont préféré vendre leur âme au diable pour conserver les privilèges de leurs fonctions. Il vaut mieux perdre avec les honneurs plutôt que gagner en piétinant ses convictions. Les Français souhaitent chez leurs représentants politiques de l’honneur, de l’humanité, de la générosité, de la droiture, de l’honnêteté, mais aussi de la compétence et de la clairvoyance. Cela, le Parti Socialiste ne l’a pas compris."
2007-04-15 20:49:08
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answer #1
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answered by lcos83 7
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