liberalisme
L'individu est au centre du libéralisme et la plus haute tâche de l'Etat est d'assurer et de défendre la liberté individuelle considérée comme imprescriptible. La liberté individuelle étant aux yeux des libéraux la norme fondamentale et le fondement de la société humaine autour de laquelle l'Etat, l'ordre politique et économique doivent être structurés.
Mais alors que pour les libéraux classiques, la primauté de la liberté individuelle est un principe absolu qui s'applique à tous les domaines de la vie en société, il est devenu courant de subordonner l’application de ce principe aux circonstances, de considérer que les volets philosophique, politique, social et économique du libéralisme sont indépendants les uns des autres, voire de réduire le libéralisme à ses aspects économiques comme le fait l'usage moderne français.
neo liberalisme
Le terme « néolibéralisme » désigne originellement en économie diverses écoles libérales, telles l'école autrichienne et l'école de Chicago monétariste, s'étant inspiré des travaux de l'école néoclassique, qui fait elle-même suite à l'école classique de la fin du XIX e siècle et du début du XXe. Les principaux théoriciens de ces « courants néolibéraux » sont Milton Friedman et Friedrich Hayek.
Aux États-Unis le keynésianisme, pourtant en opposition profonde avec le monétarisme et le libéralisme classique, peut recevoir l'appellation de néoliberal depuis que John Maynard Keynes s'est revendiqué « new liberal » pour soutenir sa doctrine interventionniste. Les penseurs anglo-saxons distinguent cependant ce « new liberalism » du « neoliberalism », l'emploi du second terme étant refusé à Keynes, sa pensée est en effet soit considérée comme une relecture du libéralisme soit comme s'inscrivant dans le mouvement social-démocrate.
La divergence profonde sur les significations de libéral entre le continent européen et l’Outre-Atlantique trouve son explication dans le maccarthysme qui a poussé de nombreux socialistes américains modérés à se dissimuler sous les appellations de « liberal » et « progressive » De cette différence de perception du terme libéral découle celle du terme néolibéral.
le neo capitalisme
On assiste depuis le début des années quatre-vingt-dix à l'émergence d'un "nouvel esprit du capitalisme", comme l'analysent Luc Boltanski et Ève Chiapello, un esprit orienté vers le profit, certes, mais qui a su revaloriser cette recherche du gain, s'approprier l'esprit de liberté, d'autonomie, la rapidité dans l'adaptation, l'innovation et la créativité. En somme, selon ces auteurs, le nouvel esprit du capitalisme s'est approprié les valeurs de "la critique artiste", jadis antibourgeoise. Tandis que le nouveau "petit-bourgeois" devient le fonctionnaire ou l'employé, tous ceux dotés d'un statut et appuyés sur leurs acquis, l'avenir appartient aux individus branchés sur des "réseaux", rapides, intelligents, flexibles et nomades, ceux qui semblent bousculer l'ordre alors même qu'ils produisent le nouvel ordre capitaliste: l'aventurier est le créateur de start-up, l'homme de la modernité est le financier transnational, l'esprit rationnel et dynamique est celui du capitaine d'industrie. L'effondrement du communisme soviétique a d'ailleurs joué son rôle dans ce "come back" du capital.
Le nouvel "esprit" du capital produit le désir mimétique, il crée l'adhésion massive de larges couches sociales et légitime le néocapitalisme. Il règne dans la mesure où les anciennes valeurs d'opposition au capitalisme apparaissent au contraire conservatrices, "statutaires", voire quel paradoxe! des valeurs d'ordre et de hiérarchie. Redisons-le, il ne s'agit pas là seulement des effets d'une propagande (elle est massive depuis que le nouvel esprit capitaliste a fait la conquête des médias), mais surtout d'une mutation réelle dont l'ampleur est comparable à celle du XVIe siècle ou de la Révolution industrielle. Et la lumière est aveuglante. Elle interdit de voir se creuser les nouvelles inégalités, massives, oppressantes, de voir les nouvelles formes d'exploitation se mettre en place fondées non plus seulement sur la séparation du travailleur et des moyens de production, mais aussi sur l'aliénation d'hommes séparés des moyens de communication, des savoirs, déconnectés des réseaux, sérialisés et même tétanisés par la violence du déferlement du néocapitalisme.
2007-04-12 12:20:55
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answer #1
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answered by AntiCopé 7
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Le libéralisme, sous sa forme affaiblie, tel le germe pathogène dont on inhibe la virulence, reste encore toxique. Mais l'ultralibéralisme qui en est la forme exacerbée, produit des toxines psychotropes hallucinogènes qui provoquent chez l'homme un état hystérique le conduisant irrémédiablement au suicide collectif.
Or, le néolibéralisme n'est que l'autre appellation de l'ultralibéralisme.
Ce néologisme est plus soft, sonne mieux, fait plus philosophique, plus technique, plus moderne, idéologiquement plus convaincant, plus digeste surtout pour ceux qui n'aiment pas la sauce ketchup, son liquide nourricier dans lequel il baigne et se vautre avec obscénité.
2007-04-12 13:18:58
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answer #2
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answered by Gus T 6
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le capitalisme est né dans un contexte socioéconomique notamment la révolution industrielle. il est donc une conséquence du libéralisme car ce dernier prône
la création d'entreprises.
2014-03-14 05:22:03
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answer #3
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answered by Anonymous
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Le libéralisme a régné en maître après la première guerre mondiale aux EU. Le maître-mot était "laissez faire", le marché était roi. Le pays a connu une expansion remarquable, la bourse s'est envolée, puis patatras en 1929 un krach sans précedent! Des hommes d'affaires ruinés, des suicides spectaculaires, des millions de chômeurs, l'économie en berne. Au début, les républicains alors au pouvoir n'ont pas réagi, pensant que le souverain marché allait tout remettre en place, et après une correction, que tout allait repartir de plus belle.
Le problème, c'est que ça n'est pas reparti! Les démocrates ont pris le pouvoir et Roosevelt a lancé le new deal, la nouvelle donne. Il s'agissait d'une politique volontariste, avec
des investissements colossaux pour relancer l'économie. Grands travaux, barrages, application pratique des théories de Keynes qui prêchait le déficit budgétaire, avec sa fameuse théorie du mécanisme multiplicateur de l'investissement.
Les choses se sont améliorées petit à petit mais il a fallu attendre la deuxième guerre mondiale pour que revienne
le plein emploi, aidé en cela par la mobilisation des GIs.
Ensuite, il a fallu relancer l'Europe, encore une politique volontariste, ainsi que le Japon.
Ce n'est que dans les années 80 que le libéralisme est revenu à la mode. L'expansion américaine avait alors un domaine beaucoup plus vaste qu'en 1920, c'était le début de la mondialisation .Reagan aux EU, Thatcher en Grande-Bretagne ont attaché leur nom à ce revival d'une doctrine qu'on avait pourtant enterrée un demi siècle plus tôt.
La planète est devenue le terrain de jeu des multinationales surpuissantes américaines, et pour que celui-ci devienne plus simple, on a commencé à provoquer l'abaissement des barrières douanières. Et cela est devenu réellement planétaire après l'écroulement de l'empire soviétique.
La suite est contemporaine et beaucoup plus connue. On en est à deux attitudes, accompagnement social de la mondialisation ou refus de celle-ci, à la Bové ou à la Besancenot. Si nous avons à faire face à une catastrophe
financière sans précédent, auprès de laquelle la crise de 1929 apparaîtrait comme une aimable plaisanterie, on regretterait évidemment de ne pas les avoir écoutés.
Que sera l'avenir? Pour certains la mondialisation est bonne,
d'autres la considèrent comme catastrophique. Valéry ne disait-il pas "nous civilisations savons que nous sommes mortelles"?
2007-04-12 12:42:57
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answer #4
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answered by Ours Des Pyrénées 7
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Du pareil identique man ...
2007-04-12 12:09:48
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answer #5
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answered by Gladiator 2
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