Non pas du tout !! Elles sont là pour amuser la galerie au défilé du 14 juillet !!!
2007-04-10 22:37:19
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answer #1
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answered by 36 5
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Je viens juste préciser, le commentaire de Duke (qui a d'ailleurs très bien répondu) que l'AK 47 est un fusil d'assaut de calibre 7.62 x 39 mm.
En effet, le Calibre 5.56 x 45 mm est le calibre standard des fusils d'assaut utilisés par les pays membre des forces de l'OTAN. On parle d'ailleurs pour qualifier le calibre 5,56 de calibre OTAN.
Je sais bien que ce ne sont que des détails mais je suis un peu pointilleux et j'apprécie qu'il n'y ait pas d'erreurs qui soient dites.
Pour répondre à la question qui consiste à savoir si on forme des tueurs dans notre armée, je vais me permettre de conter une petite histoire.
J'ai servi comme officier juriste au sein du 3ème Régiment d'infanterie de Marine. Dans ce cadre, j'ai été amené à participer à une OPEX (mission d'opération extérieure) en ex-Yougoslavie. Lors de ma formation initiale, j’avais appris à user du « clairon », c’est le nom que l’on donne au FAMAS G1, tout en me disant que je n’aurai pas véritablement à tirer sur autre chose que sur des cibles.
Je suis arrivé avec une unité de la compagnie de commandement et de logistique, un matin du début mai 1995 dans un hercule C130 qui a été arrosé dès son atterrissage par quelques snipers serbes qui tenaient les points hauts de la vallée. Notre Régiment qui est l'une des plus anciennes formations de l'armée de terre devait effectuer plusieurs missions de sécurisation et d’assistance autour de l'aéroport et plus particulièrement du terminal qui regroupait à l'époque le GQG de la FORPRONU.
Notre régiment d'infanterie sur véhicules de l'avant blindés (VAB) était chargé de conduire les personnels des autres unités, les journalistes mais aussi les populations civiles dans des lieux moins exposés.
Sarajevo, à cette époque, était un vrai far-west... Dans certains grands axes, on se faisait canarder de toute part par des snipers plus ou moins aguerris. Nos casques bleus faisaient de sacrées belles cibles d’entraînement et certains camarades n'en sont d'ailleurs pas revenus. Le 15 mai, alors que je revenais d'une patrouille, j'appris la mort d'un 1ère classe du 21ème RIMa.
Je me souviens du jour de l’élection présidentielle française. J'étais très loin de ces préoccupations après avoir passé ma journée avec des membres de la Croix-Rouge Internationale à compter les morts et à tenter d’aider les civils bosniaques victimes d’un bombardement serbe au nord ouest de Sarajevo.
Ce mois de mai 1995 a été sans doute le plus violent de toute notre intervention à Sarajevo. Tout autour de la ville, éclataient de nombreux combats entre les unités bosniaques et serbes au cours desquels, nous étions pris pour des cibles de foire.
Les Serbes s'emparant d'armes lourdes censées être cantonnées dans des points de regroupement des armements. J’ai participé avec le commandement unifié de la FORPRONU à la négociation avec les Serbes afin d’obtenir la restitution des armes. Les Serbes ne le faisant pas, l’OTAN a alors décidé de bombarder tout autour de Sarajevo de jour comme de nuit. Nous n’étions plus que des témoins impuissants d’une situation qui nous échappait.
Le matin du 26 mai, un message tombe à la radio du GQG, 400 soldats de la FORPRONU, 33 observateurs, ont été pris en otage, certains transformés en boucliers humains. Les infos crachaient sur tous les postes, plusieurs français se trouvaient parmi les otages. Je lançai un regard dépité autour de moi, mes hommes faisaient grise mine. Le sergent Le Couric me lança « Nous sommes tous humiliés, mon lieutenant ».
Je crois que c’est ce jour là, j’ai pris conscience de la bêtise de notre posture et de notre impuissance en tant que « soldat de la paix » à la rétablir.
User de nos armes devenait dans ce contexte parfois tout à fait justifié, encore fallait-il pouvoir le faire avec justesse.
Il fallait donc réagir et réfléchir très vite à ce que pouvait être la réaction des "casques bleus" face à une provocation massive des Bosno Serbes. Le Président Chirac nous a adressé un message le soir même en nous lançant qu'il était absolument nécessaire de "changer la donne militaire". Certains de mes camarades ne manquèrent pas de sourire à l’écoute de ces belles paroles. Les Américains ne souhaitant pas intervenir directement militairement au sol, nous étions là pour faire le « sale boulot » nous lança un officier canadien en poste depuis plusieurs mois.
Le lendemain, même de cette prise d'otages massive, notre régiment a reçu un coup encore plus dur. Le pont de Vrbanja que j’avais encore traversé la veille, était gardé par une unité de notre régiment. Or en ce petit matin du samedi 27 mai, alors qu'une brume légère planait sur les berges et que l'obscurité régnait encore, des soldats serbes qui avaient récupéré des uniformes français, s’approchèrent, par traîtrise, de ce pont reliant Sarajevo à Grbavica. A 4h30, les douze hommes positionnés en protection du site sont encerclés et désarmés par les miliciens serbes ainsi revêtus. Vers 4h40, le capitaine Lecointre n’obtenant plus de réponse à ses appels radio, se rendit sur place avec le sergent Taupaka. Au poste Ouest, à l’autre extrémité du pont, un faux casque bleu lui signifia qu’il était prisonnier des Serbes bosniaque mais il parvint à s’échapper et à donner l’alerte vers 5h45 au colonel Sandhal. Je fus réveillé à 5h55 et convoqué avec d'autres officiers pour aider à préparer un plan de "reconquête".
A 6h45 heures, sur ordre du général Gobilliard, le groupe d’assaut FORBAN 1 commandé par le lieutenant Heluin prend la tête du bataillon organisé afin de récupérer notre position et de venger les outrages se met en marche. Je suis intégré à ce dispositif en soutient du lieutenant Heluin. L'approche se fît à pied dans cette zone "hostile" en avant de la colonne de véhicules blindés afin de reprendre la position le plus brièvement possible. Les Sagaies arrosèrent copieusement les positions serbes longeant la rivière. Nous fîmes rapidement deux morts et quatre prisonniers parmi les serbo-bosniaques. Après de violents combats à la fois contre les musulmans bosniaques, qui nous prirent pour des serbes, puis ensuite contre les serbes, qui balançaient des dizaines d'obus de mortier, nous avons réussi à repousser nos agresseurs vers 9h08. Voyant que les tirs continuaient depuis certains immeubles, le capitaine Lecointre m'ordonna avec quelques hommes de réduire les poches de résistance avec la 12,7 et les tireurs FRF1. Ce que nous fîmes, non sans mal car les serbes armés de dragounov se défendaient comme de beaux diables. A 12h, la zone était "pacifiée". Personne ne peut contester que l’usage de nos armes n’était pas justifié et je dois avouer que je ne me suis pas posé deux fois la question, pour ouvrir le feu.
Mais le bilan humain était lourd. Deux hommes de la 1ere compagnie de combat y sont restés, le 1ere classe Marcel Amaru, qui venait d’avoir vingt-cinq ans, était un jeune gars jovial de Polynésie et le marsouin Jacky Humblot qui n’avait que dix-neuf ans, un gamin bavard qui venait d’Angoulême. On compta aussi dix-sept blessés (dont le lieutenant Heluin) dont deux graves. J'en suis sorti miraculeusement indemne.
Le soir, je réussis à joindre ma famille pour les rassurer après ces deux jours de folie guerrière…
La suite de mon tour OPEX a été tout aussi mouvementée entre bombardement, sniper, aide à la population, assistance d'unités alliées...On n’a pas chaumé. J’ai été plusieurs fois conduit à effectuer des tirs directs sur des « menaces identifiées ».
Concernant cette OPEX, je dois avouer que mes sentiments ont été mitigés, car si sur le plan personnel, j’ai forgé grâce à cette expérience une solide camaraderie et amitié avec mes compagnons. Ces épreuves ont calmé ma fougue et mes élans guerriers. J’ai pris conscience de l’inefficacité de notre commandement FORPRONU et de l’ineptie de certaines missions.
J’ai aussi compris toute la logique de notre entraînement, notamment concernant les règles d’engagement et les consignes d’ouverture de feu.
J’ai quitté l’armée en janvier 1997 et j’ai rejoins la vie civile non sans difficulté d’ailleurs. Cependant, avec dix ans de recul et la maturité du trentenaire, je puis affirmer que je ne regrette rien. J’ai utilisé mon arme parce que cela était rendu nécessaire et proportionné. Je l’ai fait pour me protéger et pour défendre les civils et les personnels que j’avais sous ma responsabilité.
2007-04-10 22:33:03
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answer #2
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answered by Nicomaque 3
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Ce n'est pas à la base pour tuer, mais pour blesser, car il faut des hommes supplémentaire pour le prendre et le soigner.
2007-04-10 21:57:42
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answer #3
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answered by Vampir 4
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je ne pense pas qu'elles aient été concues pour tuer les mouches...
2007-04-10 21:46:40
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answer #4
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answered by Patricia PM 2
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Une petite précision, si tu permets.
Le FAMAS n'est pas une "espèce de mitraillette", c'est un Fusil d'Assaut dont les fonctionnalités sont assez complexes. Il peut faire du tir au coup par coup, par rafale de trois coups ou en rafale illimitée, chose qui ne se fait quasiment que dans les films, parce que ça gaspille des munitions et que ça ne sert à rien en combat. C'est aussi un fusil très prècis quand il est bien reglé, qui peut faire du "sniping" à moyenne distance et dans certains cas, peut aussi faire lance-grenade.
Les effets du FAMAS sont aussi très complexes. La munition du FAMAS est une balle de calibre 5.56 mm. Ce calibre est aussi utilisé par le AK-47 russe ou le M-16 et autres A-4 américains. La balle est très légère et toute petite et elle sort du canon du FAMAS à très grande vitesse et à très grande vitesse de rotation. Elle tourne sur elle-même à grande vitesse, ce qui a deux effets: elle va plus loin et elle ricoche au moindre obstacle.
Effectivement, si une balle de FAMAS atteint un être humain, la balle va ricocher sur le premier os qu'elle rencontre et changer de trajectoires. Elle peut donc ricocher plusieurs fois à l'intérieur du corps ou bien sortir immédiatement et se perdre dans l'air.
La vitesse de la balle est telle qu'elle peut aussi infliger des hématomes et des contusions par le déplacement d'air compréssé en effleurant seulement l'adversaire.
Maintenant, tout ça, c'est la théorie qu'on apprend en Instruction Technique de Tir.
Le fait est que le FAMAS n'est pas fait pour tuer franchement. Il est fait pour:
-faire peur
-blesser
Les militaires sont aujourd'hui très cyniques et beaucoup plus complexes dans leur réflexion. Gagner un combat ne réside pas seulement dans le nombre d'ennemis tués, mais bien dans le nombre d'ennemis mis hors d'état de combattre.
Or pour mettre un ennemi hors d'état de combattre, il existe beaucoup de ressorts psychologiques sur lesquels on peut jouer avant de devoir le tuer. On cherche donc avant tout aujourd'hui à casser le moral de l'adversaire et l'inciter à rompre le combat et à s'enfuir ou à se rendre parce qu'il n'a plus envie de se battre.
Pour cela, on lui fait peur avec des armes impressionnantes, des bruits impressionnants, etc... et plutôt que de tuer son copain, on va plutôt le blesser. Si son copain est tué, il n'y a plus rien à faire et l'adversaire continue de combattre, avec en plus un sentiment de vengeance. Si le copain est blessé, il crie, appelle à l'aide, pisse le sang, pleure, appelle sa mère, appelle les secours et fait chier tout ceux qui sont près de lui. Les autres sont déconcentrés, leur moral est atteint et certains doivent arrêter de combattre pour s'occuper du blessé, lui faire un garrot et aider à le transporter.
C'est horrible de cynisme, mais au fond,humainement, il vaut peut-être mieux gagner un combat en n'ayant infligé que très peu de morts et beaucoup de blessés que l'inverse!
Moi aussi, je crois que ton pote ne tuera personne. L'armée n'est pas une fabrique de tueurs. On n'apprend pas à tuer, on apprend à combattre et à se défendre, ce n'est pas la même chose. On ne nous dit jamais qu'il faut viser la tête, le coeur ou des choses comme ça.
De plus, le fantassin avec son FAMAS n'est plus depuis longtemps la principale force de frappe des armées. Proportionnellement, il y a plus de "tueurs" chez les pilotes de chasse de l'Armée de l'air que chez les fantassins et je suis persuadé que la probabilité d'un jour tuer quelqu'un est plus forte dans la police et la gendarmerie que dans l'armée, aujourd'hui.
Pour conclure, j'ai eu l'occasion de discuter avec des militaires qui ont été engagés en combat et qui pensent avoir tué des adversaires. L'écrasante majorité ne s'en remet pas, ne s'en vante surtout pas, ne veut pas en parler ou s'en souvenir et le vit très mal, même plusieurs années après.
Les armées et la défense sont un mal nécessaire...
2007-04-10 22:21:38
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answer #5
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answered by Duke of Morlanne 4
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Il faut avoir des armes pour éviter de s'en servir!
2007-04-13 22:45:05
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answer #6
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answered by Anonymous
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oui
2007-04-11 01:23:17
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answer #7
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answered by Anonymous
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Le but de ces formations est justement de faire prendre conscience que une arme, le FAMAS comme les autres, ne sont pas des jouets.
La meilleur façons est de montrer les résultats.
Le coup de dire "je ne turais jamais" c'est beau mais sur le terrain quand ta vie ou celle de tes camarades est en jeux, je pense qu'elle ne fais pas long feu. Après il existe déjà des "tueurs pro" (j'aime pas l'appelation car quoi que l'on en dise ils restes tous marqués et sont ravis quand il on passé des heures à visé une cible (et non un humain) et qu'on leur dit "on rentre fin de mission" sans avoir eu besoin de tirer) ce sont les tireurs d'élites, l'armée française ne forme pas des rambos ou des malades de la gachette qui prennent plaisir à tuer cela ne fonctionne que dans les films.
2007-04-10 22:03:50
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answer #8
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answered by unavisdeplus 2
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Ben non, c'est sûr, c'est mieux d'avoir des fiottes non entrainées à l'armée, comme ca, il se feront bien savater... lorsque les enemis arriveront et toi aussi très certainement puisqu'ils ne pourront pas te defendre.
No comment.
L'armée est une armée de métier, on sait pourquoi on y rentrer et quelle cause on defend, et bien sur que oui il faut qu'ils soient formé à la dure, c'est ainsi qu'ils pourront survivre en cas d'attaque bon sang!
2007-04-10 21:46:31
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answer #9
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answered by Goshits Hunter 6
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Les armes sont faites pour DISSUADER.
Hélas, elles servent la plupart du temps à tuer.
2007-04-10 21:44:02
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answer #10
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answered by Anonymous
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Malheureusement il en faut sinon on supprime l'armée et alors ....
2007-04-10 21:41:58
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answer #11
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answered by Al91 7
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