Avons-nous toujours été aussi fiers de nos opinions politiques ?

Question

Je n'ai que 22 ans, et pourtant, étant petite je me souviens que ma mère ne me disait pas pour qui elle votait.
Aujourd'hui j'ai l'impression qu'on clame ses idées politiques plus facilement.
Qu'en pensez-vous ? Peut-être n'est-ce qu'une impression, aux plus anciens d'entre nous de me répondre :)

Answer 1

Des meetings politiques, des adhésions à des partis, il y en a toujours eu. La différence, c'est l'exposition médiatique de ces meetings, et de ces adhésions.

Le fait d'exprimer ses idées n'a rien d'extraordinaire: on est dans une démocratie après tout.
Quand au fait de discuter de ses opinions et de ses intentions de vote: où est le mal? Certaines personnes (très nombreuses même si l'on en croit le nombre d'indécis pour cette campagne) ne savent pas pour qui voter. Si discuter leur permet d'avoir une opinion sur le sujet, pourquoi pas?

Je ne suis pas beaucoup plus vieille que toi (j'ai 25 ans), je n'adhère à aucun parti, mais ça m'intéresse quand même, ne serait-ce que parce que mon/ nos choix vont orienter la société dans laquelle je vais vivre. Et oui, j'en discute parfois, avec mes amis. Mais ça ne veut pas pour autant dire que parce qu'untel (de mes proches, ou plus encore les célébrités qui s'affichent) va voter pour untel que je ferai comme lui. Après, c'est une question de libre arbitre et de conscience. Et ton vote restera le tien, personne ne mettra le bulletin à ta place dans l'urne.

Answer 2

C'est toute la symbolique de l'isoloir. Un choix de vote se veut personnel.

Il y a effectivement une forte tendance des gens à clamer publiquement leur choix électoral. A vouloir singer les américains qui pratiquent la campagne électorale grand spectacle on finit par une campagne sous tension avec d'interminables querelles et prises de tête.

En tant que "vieille", je trouve le spectacle de cette campagne affligeant. Pour moi, c'est du spectacle, rien que du spectacle qui m'amuse modérément.

Answer 3

Ce n'est pas une question de fierté. La discrétion venait de la peur.
Pendant longtemps, les gens ont gardé pour eux leur opinion politique par crainte de représailles, que ce soit dans le boulot, ou pire, sous l'occupation.
Il y avait aussi un aspect de savoir-vivre. Parler politique etait grossier car cela pouvait heurter la sensibilité des autres personnes. (notamment quand le clivage etait clerical contre anti clerical)