Les français sont-ils prêts à vivre ensemble ? (1) Le logement?

Question

Le clivage social existe en France et semble avoir toujours exister. Mais la capacité à vivre ensemble des français semble s'altérer.
Raison principale : la méconnaissance de l'autre voire la connaissance de l'autre par moyens interposés (les médias essentiellement) et c'est bien connu: l'inconnu fait peur plus encore quand on le présente de manière péjorative ou bien si on se limite aux faits divers (les médias ne sont pas de tous reproches à ce propos).
La connaissance de l'autre ne peut se faire que par soi-même. A défaut d'imposer, on peut inciter les français à vivre ensemble. A commencer par mélanger logement social et privé non plus à l'échelle de la commune ou du quartier mais directement dans les copropriétés. A ce propos l'isolement de certains m'effrait (voies et quartiers privées barricadés derrière barrières et portails), cette dérive n'augure rien de bon il suffit de regarder outre atlantique ou en Afrique du Sud.
Êtes-vous prêt à vivre ensemble ? à vous connaître ?

Answer 1

Impossible en raison de la mauvaise insonorisation des immeubles. Je vis en copropriété, il y a quelques locataires, mais dans les petits appartement surtout, compte tenu des prix.
Si on crée des logements HLM, avec ampoules ôtée, urines dans les parties communes... je déménage tout de suite

Answer 2

Vous posez mal votre question, car les Français n'ont pas vraiment de difficultés à vivre ensemble.
Vous ne pouvez pas imposer aux gens de vivre là où ils n'ont pas envie de vivre ! Souvent les personnes issues de l'immigration, particulièrement les Africains, préfèrent vivre entre eux (cf les ex-sans papiers, fraîchement régularisés du gymnase de Cachan, qui refusaient les logements proposés car cela les auraient séparés). On n'impose pas aux Chinois de vivre dans des quartiers particuliers et pourtant, ils reforment toujours des quartiers dits "Chinois".
Je le répète, on ne peut imposer à la population française de "s'intégrer" aux immigrés, par contre, je crois qu'il y a beaucoup moins de problèmes, par exemple, en province ou bien dans les campagnes où les gens ne sont pas encore confrontés à l'immigration massive et où on ne les "oblige" pas à vivre là où ils n'ont pas envie. On ne peut imposer aux gens de faire des efforts pour aller vers des gens qu'ils n'ont pas invité.
Pour ma part, je vis en province (après avoir été longtemps parisienne) et j'en suis ravie, je fréquente mes voisins, mes amis, dont beaucoup de Britanniques et je vis très bien ainsi. Maintenant, il est hors de question qu'on m'impose quoi que ce soit. Lorsque je veux découvrir des peuples que je ne connais pas, je prends l'avion, je me rends dans des pays lointains, je partage la vie de ces habitants de la terre et puis, je rentre chez moi et je reprends mes habitudes et ma vie, dans le pays de mes ancêtres.

Answer 3

Ce que tu dis, çà vaut dans les deux sens. Car si tu vas du côté de la Gare du Midi à Bruxelles, tu trouveras des endroits où les Nord-Africains restent entre eux, et ne se mélangent pas avec les Européens.

Answer 4

C'est pas l'inconnu qui fait peur !
C'est le bruit des voitures et des auto radio à fond la caisse jusqu'à plus d'heure !
C'est les cris des voisins qui s'interpellent d'une fenêtre à l'autre !

Pour ma part je préfére vivre loin de tout tapage, au dépend de mon enrichissement culturel ! tant pis pour moi !

Answer 5

Que voilà un drôle de point de vue ! Les petites gens ont de tous temps habité dans des logements accessibles à leurs moyens. Les HLM étaient occupées par des familles modestes, de petits employés, des gens sans travail... ! Et pourtant les immeubles étaient bien entretenus, les boîtes à lettres restaient fermées et accrochées aux murs, les escaliers et ascenseurs ne servaient pas de WC publics, les caves étaient utilisées à leur destination première, les appartements recevaient de temps en temps un coup de peinture, une tapisserie neuve... bref, les gens qui y vivaient normalement.
Ces quartiers sont devenus en deux ou trois décennies des endroits invivables, les immeubles sont quasi en ruine, tout est brisé, les ascenseurs ne fonctionnent plus, des détritus divers et nauséabonds jonchent les espaces communs, les espaces verts n'existent plus... Ce sont tout de même les habitants actuels qui en ont fait de vrais bidonvilles ! Ceux qui étaient là avant partent, les uns après les autres, chercher ailleurs une meilleure qualité de vie... Est-ce normal ?
Et vous voudriez que l'on mélange ce genre de faune aux autres citoyens ? Oui, nous fermons notre portail, oui, nous avons une clôture autour de notre jardin. Non, nous n'avons pas honte... Vous-mêmes, laisseriez-vous votre porte ouverte à tout venant ?

Answer 6

Avant de regarder ailleurs regardons chez nous puisque l'on parle du logement et de notre mixité sociale.
Je suis stupéfait de voir l'état de délabrement de certains immeubles de banlieues dites sensibles. Ce ne sont quand même pas les habitants des autres quartiers qui les ont tagués, salis, dégradés, pour en faire de véritables taudis!
Quand on a construit les grandes barres autour de Paris, il faut se rappler que c'était pour loger des gens qui couchaient dans des cabanes insalubres. Au départ, ils ont trouvé que c'était du luxe et étaient très heureux de trouver ces logements. Dans les années 50 rares étaient le logements qui disposaient d'une salle de bains et d'un WC.
Aujourd'hui quand il n'y a pas tout le confort on crie au scandale et les barres d'hier sont les causes de leurs propre décrépitude.
Quant à la fameuse loi sur la mixité sociale dans les logements, elle prête à sourire tant que nos ministres et députés de gauche continueront à vivre dans leurs 4ème, 5ème 6ème et 7ème arrondissements de Paris et ceux de droite dans leurs 1er, 2ème, 8ème, 15ème 16ème et 17ème (+Neuilly bien sur !)
Pour relever tout çà, le chantier est énorme: il est éducatif à la base , mais ca va être long, il est répressif mais ca va être dur, il est social mais a-t-on l'argent ? il est aussi ethnique mais aura-t-on le courage d'aborder ce problème ?

Answer 7

A Paris, le plan local d'urbanisme prévoit d'imposer à chaque opération immobilière de 800 metre carré sur un ilôt qui contient moins de 20% de logements sociaux, la création de 25% de logements sociaux... le but est de conduire à une micxité sociale... Personnellement, je pense que tout le monde y gagne mais il serait un peu long de développer les arguments ici. Ceci dit, tout le monde n'est pas prêt... Alors que je présentais la création de logements sociaux dans le centre de Paris, on m'a répondu.... "Mais enfin ! Pourquoi ? Ces gens là, ils sont mieux entre eux... dans le XIXe ou même en banlieue... et puis, bon, il ne sont pas heureux ici !... " Je dois dire que parfois, pour rester calme... il faut un long entrainement...

Answer 8

Cette question m'interpelle, parce que justement, je me tire des hlm.... à cause des voisins !

Je suis une personne normale, maman solo, qui parle correctement, dis "bonjour" dans les escaliers. Je travaille tout en élevant seule ma fille de 6 ans.

Je me suis installée il y a 3 ans dans un hlm (suite à ma séparation) réputé "calme".

J'ai tenu 3 ans.

Mes voisins :
- soit des personnes agées : pas de problème majeur, juste un peu de commérages du fait de leur solitude. Mais pour moi, rien à raconter, donc bon contact.

- soit des jeunes de mon age (20-30 ans), et là, ça se corse : d'une part, je travaille (non mais franchement pour quoi faire ?).
En plus, je suis fonctionnaire (là déjà j'ai tout faux...).
Histoire d'en rajouter, je bénéficie d'une dérogation à la carte scolaire pour ma fille, car c'est son grand père qui fait office de "nounou" (je m'enfonce....).
Je mène une vie calme : pas de sono à fond, ma fille couchée à 20h30, je respecte mes voisins (eux ne prennent aucune précaution dans les escaliers quand ils rentrent de boite à 5 h du mat...)
Dans ma bouche, ni verlan, ni vulgarité, ni "français de la cité"... ni autre langue quelle qu'elle soit.


Bref, une différence de vie notoire. Et bien alors que je ne demandais rien à personne, me voilà surnommée "la marquise" (quelle rapport ???), mon nom régulièrement arraché sur ma boite aux lettres, mon palier régulièrement décoré d'ordures diverses, ma voiture visée par des déchets variés, (jusqu'à ce qu'elle soit volée)....
Ma fille se faisait violenter si elle tentait de jouer avec les enfants du quartier (j'ai du finir par lui interdire d'aller vers eux...) car pour eux la violence est normale, c'est un jeu...


Alors dites moi, qu'auriez vous fait à ma place ???

Moi je me suis lancée dans une acquisition, en plein centre ville, chez les "nantis". Je vais me saigner à blanc au début, mais au moins, j'aurais la sensation de retrouver enfin, un monde civilisé.

Vivre ensemble, cela suppose de la tolérance. Et ce n'est pas forcément les français ou personnes qui vivent selon nos moeurs ancestrales qui font le moins preuve de cette qualité.
Il suffit malheureusement d'un petit groupe de "troublions", qui en tentant d'imposer leur rythme à un quartier, en arrive à le pourrir.

Answer 9

oui c'est essentiel ...
les ghetto de pauvres et de riches sont une grave erreur

Answer 10

C'est sur des les Lepenistes sont exclus dans leur campagne paysanne ou leur coin de vieille ville ...
Au moins ils sont entre fachos !

Moi je suis pour vivre ensemble , j'ai des voisins afriquains tres gentils , je les invite boire un coup , et le lendemain m'invitent boire le thé , c'est la mixité sociale !
Pauvre , Riche , Chinois , Francais , Arabe , tous réunis

Bayrou , je signe ..