Beaucoup de critiques et dans tous les sens pour "L'affaire de la gare du Nord"Comment auriez vous agis ?

Answer 1

Juste un témoignage dont n'a pas parlé la télé, mais qui pose aussi le débat. Me croit qui voudra, car je n'ai que ma bonne foi pour garantie de ce que j'avance ici.

Mon amie est revenue hier de la Gare du Nord par le train de 12h37, direction Saint-Quentin. Dans son wagon, avant même que le train ne démarre, un monsieur parlait très fort dans un portable, sa voix portant apparemment jusqu'au bout d'un wagon peuplé de voyageurs tranquilles, et qui espéraient peut-être (un peu naïvement) le rester.

L'entretien du monsieur se prolongeant, une certaine tension s'installe dans le wagon, manifestée par des regards agacés vers la source sonore pas gênée pour deux sous, et une annonce du chef de train vient justement préciser dans les hauts-parleurs le bienvenu petit conseil de civisme : "Nous rappelons à nos aimables usagers que pour garantir la quiétude des voyageurs, il est recommandé de limiter aux espaces inter-voitures les conversations téléphoniques susceptibles d'indisposer les voisins. Nous vous remercions de votre coopération..." etc.

Forts de cet appel, qui ne trouble aucunement l'aboyeur vocal dont les vociférations continuent gaiement d'ébranler jusqu'aux vitres du train maintenant en marche, quelques voyageurs outrés s'adressent directement à lui en lui demandant "Monsieur ? Monsieur ?! Vous avez entendu ce que vient de dire le chef de train ?"

Pour toute réponse, le monsieur de continuer sa conversation comme si de rien n'était, augmentant même un petit peu sa puissance sonore. Enfin, au bout d'un moment, devant l'insistance excédée de plusieurs voyageurs, le Monsieur se lève, et crie : "Oui je téléphone ! Et je parle aussi fort que je veux, je fais ce que je veux ! Je téléphone au pays, et je vous emmerde ! Je suis ici chez moi, vous entendez ?"

C'est que (on le voit mieux maintenant, et on comprend que le dialecte qu'il employait ne nous soit pas spécialement familier), le monsieur est noir, un Africain pur jus, et pèse au bas mot dans les cent-vingt kilos...

Alors (car jusqu'ici, avouons-le, rien de bien grave) un voyageur, un homme âgé apparemment, laisse fuser cette phrase inacceptable : "Eh bien si vous voulez faire ce que vous voulez, vous n'avez qu'à retourner en Afrique !"

Ouille ouille ouille. Keskilapadilaçuilà.

Le Noir se lève, écumant de rage, et se précipite de toute sa masse sur l'odieux provocateur raciste en hurlant : "Quoi ? Qu'est-ce que t'as dit ? Tu vas voir ta France, on va te la niquer, c'est plus comme en 2002, maintenant ! On va tous aller voter, et on va l'niquer, ton Sarkozy de merde... La France, elle est à nous ! On est de plus en plus nombreux, et on va tous vous baiser !" (J'édulcore, car le propos est acerbe)

Il tente d'écharper le vieillard, difficilement contenu par plusieurs voyageurs qui se sont levés pour le ceinturer. Puis, s'étant débarrassé de ces bras protecteurs, il s'en prend aux sacs posés sur les filets du haut, s'en empare, et les balance vigoureusement dans le couloir du wagon en poursuivant ses imprécations...

Mon amie a choisi à ce moment-là de quitter le wagon, voyant que l'incident prenait des proportions inquiétantes, et dans les minutes suivantes, des contrôleurs sont arrivés sur place, tandis que le train ralentissait.

L'incident a été vu par une quarantaine de voyageurs, dont certains me liront peut-être et confirmeront que je n'invente, ni n'exagère rien. Je n'ai pas de visée xénophobe en relatant ce fait divers, mais il me choque évidemment, et pose la question que tout le monde se serait posée si l'affaire avait abouti à un drame : "Qui est responsable ?"

Selon que l'on répondra: "Sarkozy", ou "le vieux raciste" ou "l'Africain peu discret", on aura orienté le débat. Le fait lui, restera,avec toutes les questions qu'il soulève.

(Je précise, pour ceux qui en douteraient, que j'ai passé deux ans en Ouganda, et que j'ai la plus grande admiration pour le peuple noir en général, l'ayant vu plus digne et souriant dans sa misère que bien de mes compatriotes dans l'opulence. Il n'empêche que je n'ai pas à retirer un seul mot du témoignage authentique que je viens de raconter.)

@Bruno, ci-dessous : jeune naïf innocent, pense ce que tu veux, et sache que je méprise sereinement ton doute. Je crois qu'hélas, ce genre d'incivilité est plus courant qu'on le croit, et la plus élémentaire réflexion aurait dû te conduire à considérer qu'un "gros" événement en occulte toujours un petit. Mais ça, visiblement, c'est un peu la taille de ton cerveau : va, tu es pardonné.

Answer 2

De la même façon :
1 - Demander gentiment un billet.
2 - Mettre une amende si le type n'en a pas.
3 - Appeler les flics et le service sécurité si je prends une baffe. Les controleurs sont pas là pour se faire taper.
4 - Appeler les CRS si la bande du gars en question fait un bordel pas possible et que la sécurité des autres passagers est concernée.

Ou est le problème ? Ce n'est pas parce qu'on habite en banlieue qu'on peut foutre des claques au gens.

Answer 3

j'aurais envoyé l'armée et punis severement tous ces delinquants et casseurs

Answer 4

J'aurais laissé les forces de l'ordre faire leur boulot comme une bonne citoyenne que je suis.

Answer 5

Une mitrailleuse tirant en rafales en ligne.

Quelques grenades offensives.

Et le plus dur : Un char d'assaut dans les couloirs du métro.


Sans oublier un sous-marin nucléaire pour terminer les derniers béligérants .

Answer 6

Si j'avais été sur place?

Je me serais sauvée pour éviter qu'on me tape dessus dans le mouvement de foule =)

Answer 7

je les aurais KARSCHERISE

Answer 8

Ç'est le genre de choses qui sera toujours critiquée, quelque soit l'action entreprise ou le timing. C'est toujours trop ceci ou trop cela, trop tôt, trop tard, trop agressif, trop laxiste...
Cela ne sera de toute façon jamais "propre" alors le mieux, c'est d'essayer de faire le moins "sale" possible.
Réaction immédiate et active de la police soutenue par des forces militaires, lourdes si besoin est, car les dégâts sont proportionels à l'attente. Et toujours faire en sorte que personne ne puisse dire que les forces sont intervenuent trop tard!!!

Answer 9

Même si cette "affaire" fait beaucoup parler, très peu de personnes savent ce qu'il sait vraiment passé.

Ce matin, j'ai entendu JM Cavada qui disait que les grosses échauffourées avait commencé bien APRES l'interpellation.
Au début, 20 personnes ; ensuite 100 personnes et vers 22h une horde de casseurs est venu envahir la gare.

Il a des sources parmi les journalistes, alors c'est crédible... Mais comme tout le monde je ne peux absolument rien affirmer.... je n'y étais pas

Answer 10

Le problème estque nous sommes de plus en plus sur un baril de poudre prêt à exploser... Peut importe la cause, les faits sont parlant chaque incident peut potentiellement devenir une émeute. Il est clair que les forces de l'ordre sont très chatouilleux mais les pires sont les "sous policiers" : vigiles, gardiens de parc, policiers municipaux, controleurs RATP, SNCF et autres et désolés pour ceux que j'oublie...
Ces gens sont souvent peu qualifiés, mal encadrés, mal formés à leur job, peu psychologues... et plus la fonction est médiocre plus l'uniforme les rend fou... Le mélange des clampins moyens dont je fais parti, fatigués des pressions, des contrôles, des points su permis, des amendes sont prêt à défendre l'opprimé proche sitôt qu'un acte paraît être un abus. et comme en 1968 la pression est très élevée, un raz le bol se généralise, plus personne n'est vraiment satisfait de son sort, avec en toile de fond un pouvoir d'achat qui s'est errodé et une économie qui va mal...
Avec les élections qui n'apportent pas de réponse attendues, la grogne s'installe et s'étend...
Souhaitons que le printemps soit ensoléillé pour que nous retrouvions le sourire et un peu de joie de vivre