Savoir lire, écrire, et compter à l'entrée en 6ème: nécessaire?

Question

Croyez-vous au miracle selon lequel à l'ancienneté et à l'usure (des profs) un élève peut monter de classe en classe jusqu'au BEPC, puis au Bac, puis à Centrale? Why not? Comment enseigner l'anglais à un gamin qui n'a aucune notion de grammaire française, ou les maths s'il ne comprend pas un texte de 5 lignes. A l'épreuve de saut en hauteur, on place la barre plutôt bas au départ, puis on la monte au fur et à mesure. Celui qui a réussi son saut peut tenter la barre placée plus haut, et ainsi de suite. Personne ne conteste ce principe, sauf l'Education nationale, les parents d'élèves, et toute la bien pensance d'un système démagogique. La réussite scolaire tient à peu de choses. Pour autant il ne faut pas mollir sur les principes.Non?

Answer 1

lorsque j'ai fait ma journée de patriotisme, il y avait un questionnaire de l'éducation nationale. il s'agit d'une page de programme télé et des question s'y reportant. la première était quel est la date de ce programme. pas si compliqué tu me dira. ben figure toi, qu'il y a des personnes qui ne sont pas capable de répondre a cette question !!! et si c'est vrai

Answer 2

N'ayant pas tout à fait compris le rapport entre ta question et ton développement, je me contenterais de repodre simplement.

Oui il me parait indispendable de savoir lire et compter à l'entrée en 6 ieme. Dans notre monde tu ne peux pas esperer voir un minimum de reussite dans ta vie (et quand je dis réussite, c'est juste avoir un toit et de quoi bouffer) sans cette base.

il y a 50 ans tout le monde savait, du plus petit macon qu'était mon grand pere, à la derniere des petite ouvriere agricole qu'était ma grand mere (je la revois encore à 60 ans avec sa grammaire à coté d'elle pour écrire une lettre). A moins que nous ne soyons tous devenus brutalement cons, c'est bien un probleme d'éducation qui est en cause. Et a je ne mets pas seulement le systeme scolaire en cause, mais aussi les parents qui oublient d'apprendre a leurs enfant à la fois la vertu du travail et celle de l'education.

Answer 3

Il y a cinquante ans, on savait lire, écrire et calculer (additions, soustractions, multiplications et divisions) dans le cas de nombres ne dépassant pas 50 (valeurs données ou résultats) à la sortie de maternelle pour certains élèves, qui entraient directement en C.E.1.
Depuis, on a considéré qu'il fallait éviter d'avoir des âges trop différents dans une classe donnée, on évite donc aussi bien les sauts de classe (devenus très très rares) que les redoublements.
Mais, à cette époque, chaque année l'élève avait des choses réellement nouvelles à apprendre (nombres plus grands en calcul, sujets nouveaux en histoire, géographie, ...) ou à approfondir (en C.E.2, C.M.2, car le contenu était le même, pour les trois quarts, que celui du C.E.1 ou du C.M.1, respectivement). Et arrivé en sixième, on passait à un niveau d'abstraction et d'exigence sensiblement plus important (textes d'auteurs assez complexes, algèbre, géométrie avec les "cas d'égalité des triangles", où on n'avait plus le droit d'argumenter en "on voit sur la figure"...)
Actuellement, le programme est très ambitieux, mais le contenu réel très pauvre, et on reprend en sixième ce qui a été en principe déjà fait dans les classes précédentes. On peut comprendre que certains élèves trouvent que la soupe manque de goût et n'est pas très nourrissante.
On prétend enseigner les langues étrangères comme la langue maternelle (et il est vrai qu'un enfant de deux ans apprend à parler sa langue maternelle en n'ayant alors aucune notion de grammaire de cette langue, fût-elle française). Mais le temps consacré à cet apprentissage dépasse rarement trois ou quatre heures hebdomadaires, dans le meilleur des cas.
Pour ce qui est d'enseigner les mathématiques, on a voulu remplacer des éléments concrets (les bûchettes avaient du bon pour comprendre le système décimal) par des "recettes" à mémoriser (on parle généralement de "règles", mais le problème n'est pas là: quand les élèves sont-ils entraînés au raisonnement?). Faire faire des mathématiques sans avoir un texte de cinq lignes à comprendre est possible; il faut évidemment s'y prendre autrement qu'en dictant un cours à noter dans un cahier ou qu'en limitant les séances à rédiger des solutions d'énoncés pris dans un manuel. Utilisez par exemple un puzzle géométrique classique (théon, carré de Pythagore ou autre) en demandant de justifier par un raisonnement toutes les remarques qu'on peut faire ("en assemblant ces pièces, j'ai un carré": comment sais-tu que c'est un carré? quelles propriétés de figures élémentaires, quels assemblages et désassemblages d'angles vont permettre de justifier que tel angle est droit, que tels côtés ont même longueur? Il s'agit d'authentiques démonstrations, pour autant, on n'est ni parti d'un texte à lire, ni arrivé à une page de rédaction plus ou moins mal formulée): on couvre sans difficulté majeure l'essentiel du programme de sixième, voire bien plus.
On recrute des enseignants qui ne maîtrisent pas toujours la langue française (voir le nombre de fautes d'orthographes des messages déposés dans certaines des rubriques "enseigner", émanant pourtant visiblement d'enseignants). La formation des maîtres ne met plus tellement l'accent sur la nécessité de maîtriser les contenus d'apprentissage à un niveau bien supérieur à ce que l'on va exiger de l'élève. Sans doute en pensant que celui qui place la barre de plus en plus haut n'a peut-être pas besoin de se montrer capable de sauter à la hauteur à laquelle il demande à l'élève de sauter (c'est bien le cas des entraîneurs de nos champions).
Nombre d'élèves déplorent le peu d'intérêt des cours qu'ils ont à subir, relèvent des tics verbaux de leurs profs ("n'est-ce pas" ou "d'accord" prononcé au rythme moyen d'une fois par minute, soit plus de cinquante fois en une heure de cours, et ça se reproduit aux cours suivants) pour éviter de se montrer insolents ou de bavarder avec un copain, ...
Les torts ne sont probablement pas tous du même côté.

P.S. Le B.E.P.C. est remplacé depuis un certain nombre (pour ne pas dire un nombre certain) d'années par le "brevet des collèges".

Answer 4

Oui c est necessaire ! Et pour Ratapel c est effectivement rarement le cas...

C est completement stupide d avoir vire les penalites pour les fautes d orthographes dans les redactions ou les devoirs de math.

Answer 5

il y a une cinquantaine d'année, lorsque la maternelle se terminait on savait lire, écrire, compter, mais l'école n'était obligatoire que jusqu'à 14 ans. Où il est ce temps là....

Answer 6

Bonjour,
J'ai pas trop compris le sens de ta question.
Je vais donc me contenter de répondre au titre.
Il me parait nécessaire de savoir lire et compter en arrivant en 6ème car la charge de travail en classe n'est pas la même qu'en primaire, les devoirs à la maison non plus.
Un enfant ayant trop peu de vocabulaire ou ne sachant pas compter sera incapable de suivre en classe, de comprendre les devoirs à faire, apprendre son cours etc...
Il est absolument indispensable de faire lire et compter (sans calculatrice) les enfants le plus possible et surtout le plus tôt possible.
Leur faire découvrir plein de choses, les rendre curieux, leur solliciter les neurones, ça en fera peut-être pas tous des génies, mais ça les aidera dans leur vie future.
Avec du vocabulaire, on arrive à plein de choses.

Answer 7

Il a été tellement écrit que le fait de redoubler pouvait stresser un enfant et que cela allait le démobiliser pour le restant de sa vie, sans compter le fait qu'il allait moralement dépérir d'ennui qu'on se retrouve devant le problème d'ânes incapables de lire trois lignes et donc qui végètent dans une classe jusqu'au moment ou l'insupportable les rendent violents ; et bien sûr s'ils ne s'en sortent pas c'est de la fautes des profs . Mais où sont donc ces idiots qui ont sabré l'enseignement par des idées psycho.....et qui ont invité les parents d'élèves à participer au commission d'appel pour le passage d'un niveau à un autre? C'est ne pas aimer les jeunes que de les laisser profiter d'un système qui se retourne contre eux.

Answer 8

C'est dramatique .......
Si les parents ont les moyens intellectuels et / ou financiers de s'occuper de leurs enfants ... tout va bien ...

Sinon c'est " du n'importe quoi " comme de faire monter de classe un enfant qui a des lacunes ..... on en arrive à des bacheliers qui savent à peine lire et comprendre une consigne !.......

Answer 9

Ecoute les conseils de Jospin et d'Allègre, l'élève au centre du système. Ils n'ont jamais dit qu'il fallait lui apprendre à lire, écrire, compter. Allègre a dit qu'avec les ordinateurs c'était totalement inutile
Pour l'anglais, pas de problème yahoo fournit la traduction
Actuellement des anciens d'HEC, prennent des cours d'orthographe pour répondre à leurs courriels

Answer 10

ta question me laisse perplexe!!
en effet, comment imaginer une seule seconde qu'on puisse arriver en 6e sans savoir lire et compter??
Je ne vis pas en France ( suisse) et je sais que vous avez des problèmes, mais serait-ce devenu le cas de la majorité ou bien est-ce le cas d'élèves "atypiques"???
Pourquoi alors laisse-t-on les enfants en arriver là?
Pourquoi n'y a-t-il pas de volonté politique pour que chaque enfant puisse lire et compter? Perso, ça ne me paraît pas sorcier (je suis enseignante).
En tout cas, je ne pense pas qu'il soit réalisable de ne pas savoir lire et compter en 6e et de finir à Centrale!!
Ou alors, il y a de la "triche" à un certain niveau!!
Et si tout est faussé, comment s'y retrouver???