Tu parles à la fois d'épée de Damocles, de surmoi et de père. Les trois sont certainement d'assez bonnes images les uns des autres mais leur équivalence n'est pas exacte. Du coup la réponse à ta question n'est pas forcément la même en fonction du terme auquel on choisi de répondre.
Si on parle du surmoi par exemple, on évoque cette masse d’agents critiques, d’interdits, d’apprentissage du bien et du mal qui pèse sur nous et empêche une expression anarchique de nos pulsions. Cette terminologie a été inventée par Freud et définit une partie du psychisme de l’être pensant. C’est le fameux trio : ça, moi, surmoi. Il n’admet aucune exception. Même le psychopathe dont on suppose souvent (à tort) qu’il n’a pas de surmoi n’échappe pas à la règle et en est doté. C’est un surmoi archaïque et dysfonctionnant mais néanmoins présent.
Si on parle du père, on fait référence au même type d’interdits et d’apprentissage. Toutefois, la notion d’image du père est généralement associée à celle de l’autorité, voire de la punition. On respecte les interdits parce qu’ils sont dictés par le père, pas parce qu’on raisonne consciemment la nécessité de les respecter. On peut se libérer du père, au moins partiellement, c’est d’ailleurs souhaitable. Quand c’est fait, on devient un adulte, libre selon Sartre, mais néanmoins doté d’un surmoi. Sa phrase doit être prise au figuré et considérée comme une liberté littéraire. C’est comme s’il disait, « Je suis libre, j’ai des ailes ». On imagine mal qu’il souhaite indiquer par là qu’il lui pousse des plumes.
Quant à l’épée de Damoclès, dans la mesure où elle est la représentation d’une menace qui pèse, je la trouve plus proche de l’image du père que du surmoi. Je dirais même qu’elle peut représenter un père très menaçant, une pression excessive.
En conclusion, oui, chacun dispose d’un surmoi plus ou moins développé, c’est ainsi par définition, sans exception. En revanche, un adulte doit avoir « tué le père » pour trouver sa liberté. Mais il s’agit de la liberté de juger par soi-même de ses interdits, pas de la liberté de faire n’importe quoi au gré de ses pulsions (ce que ferait quelqu’un dénué de surmoi).
2007-03-25 20:47:08
·
answer #1
·
answered by deux_sabres 2
·
0⤊
0⤋
le père (surmoi) c'est pas une epée de damocles, c'est juste un frein...qu'on a tous (meme sartre) sinon, on serait psychotiques.
2007-03-26 06:09:10
·
answer #2
·
answered by tristana 2
·
0⤊
0⤋
Les fils d'aujourd'hui sont les pères de demain. Alors si tous les pères serraient mauvais, les fils le serraient aussi- et toute l'humanité serrait mauvaise.....
Ben non: il y a des hommes bons et des hommes mauvais- c'est tout.
Ce serrait trop facile expliquer ses échecs par des défauts de son père
2007-03-26 02:31:41
·
answer #3
·
answered by o_robelet 7
·
0⤊
0⤋
je defends plutôt la position de sarte dans sa demarche et dans son authenticité
2007-03-25 22:23:46
·
answer #4
·
answered by Hades et Persephone 7
·
0⤊
0⤋
Quand on réussi à surmonter les déficiences de son éducation on parvient à couper le cordon à être libre. Peu de gens en fait on connu cette rupture. Il faut parcourir le chemin comme un pèlerin jusqu'à elle. C'est le chemin qui fait l'homme et non pas l'inverse. Le jugement du père est crucial jusqu'au jour où il n'a plus d'importance. L'égalité est acquise entre les parents et les enfants. Ceux-ci peuvent bâtir leur vie.
2007-03-25 22:08:58
·
answer #5
·
answered by Anonymous
·
0⤊
0⤋
mon seul surmoi c ma conscience!
2007-03-25 17:30:45
·
answer #6
·
answered by che guevara.Tendresse-Revolution 3
·
0⤊
0⤋