Victor Hugo a écrit ces vers en 1819, il avait 17 ans environ.
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Ajouté à 23h37 le 24 mars 2007 :
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Le 3 mai 1819 a l'occasion des "Jeux floraux" Rétablie officiellement en 1806.
L'Académie des Jeux floraux se réunit à l'Hôtel d'Assézat, où se trouve la fameuse statue de Clémence Isaure, et elle continue d'attribuer des prix littéraires.
Parmi ses lauréats on compte Chateaubriand, Ronsard, Victor Hugo (à dix-sept ans), Vigny et Voltaire.
Portrait de Victor Hugo à 17 ans : http://img123.imageshack.us/img123/6703/vhyn6.jpg
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La suite :
Et me voilà soudain, rêvant, sans me contraindre,
Ce bonheur idéal auquel je pense atteindre.
Je pourrai donc, malgré la Minerve en fureur,
Fêter l'heureux Juillet sans fêter la Terreur;
Le soldat de Condé ne sera plus un traître ;
Le vendéen mourant aura servi son maître (d),
Il perdit tout pour lui, mais du moins, en retour,
Sa veuve obtiendra bien plus de deux sous par jour,
Et maint votant ira, dans sa misère errante,
Végéter, en mangeant vingt mille écus de rente.
Ainsi l'espoir m'abuse, et mon esprit poursuit
Ces songes d'un instant, qu'un autre instant détruit,
Moins sûr dans ces calculs, qu'un moment vit éclore,
Qu'un ministre n'est sûr de l'être une heure encore.
Toi qui seul, de nos jours, pus, toujours agissant,
Servir tous les forfaits et rester innocent,
Discret avant-coureur de l'indiscrète histoire,
Télégraphe, où sont-ils les beaux jours de ta gloire ?
Sais-tu qu'il fut des temps où, du Nord au Midi,
Tu suivais l'heureux camp d'un despote hardi,
Quand, sur ton front muet, posant ses pieds agiles,
La renommée errait sur tes tours immobiles,
Et disait, dans un jour, au monde épouvanté,
Ou le Kremlin en flamme ou le Tage dompté?
Mais aussi lorsqu'enfin la victoire inconstante
Du Conquérant farouche eut déserté la tente,
Quand Dieu, plaignant l'exil où languissaient nos Lys,
Eut repris son tonnerre à l'aigle d'Austerlitz,
Tu fus l'appui du Corse, et, mentant pour sa gloire,
D'un revers, en courant, tu fis une victoire.
Tandis que, par le froid, par le nombre accablés,
Nos braves, en cent lieux, mouraient inconsolés,
Que ces nobles guerriers d'une clameur funèbre
Frappaient les bords du Don et les rives de l'Ebre,
Grâce à toi, bien souvent, dans ce brillant Paris,
Un pompeux Te Deum fut l'écho de leurs cris.
Bien souvent... mais pourquoi rappeler tes mensonges?
Le temps a d'Attila dissipé les vains songes ;
Les sceptres qu'il conquit en sa main sont brisés
Et, comme ses honneurs, tes honneurs sont passés.
Tu ne vois plus la foule à ta flèche mouvante
Fixer de longs regards d'espoir ou d'épouvante,
Et maint nouvel OEdipe essayer de prévoir
Le sort du lendemain dans tes signaux du soir.
Aujourd'hui le bourgeois, qu'un vague ennui promène,
Te jette un oeil distrait qui t'interroge à peine ;
Car nos grands roitelets et leurs petits débats,
S'ils l'excèdent souvent, ne l'intéressent pas.
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La Miette, on parle de TOTOR ! Ce n'est pas rien..., "LE GEANT" bien avant Voltaire et Chateaubriand (J'ai plusieurs bios du grand VICTOR ainsi que des livres d'époque) Encore puceau à 17 ans et déjà de la graine de génie ! Même si j'ai un engouement certain pour Alexandre 2em du prénom, contemporain et ami de Totor (ma période de prédilection, c'est la littérature du 19em siècle et le romantisme Européen).
Totor a été le seul écrivain à habiter en son avenue de son vivant, et le seul par son enterrement dans le corbillard des pauvres à avoir la même foule que Napoléon 1er.
Pour la petite histoire, le jour de son enterrement, toutes le péripatéticiennes de Paris ont fait journée gratuite !!!
Regarde cette gravure : « La Postérité » (en deux parties). Qui voit-on en premier ?
http://img255.imageshack.us/img255/3779/lapostrit1vy3.jpg http://img255.imageshack.us/img255/3620/lapostrit2ft1.jpg
Et celle-ci : « L’Académie ». Qui voit-on au premier plan ?
http://img240.imageshack.us/img240/3766/acadmiepw2.jpg
2007-03-24 00:39:11
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answer #1
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answered by Cérik 7
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