la philosophie ne pourra atteindre de point final que lorsque l'homme aura capté l'insaisissable vérité des choses
mais certains pensent qu'elle n'existe pas, d'autres que l'homme est incapable de l'atteindre
l'homme même sage ne peut prétendre détenir la vérité puisque la sagesse consiste à reconnaître que c'est impossible!
d'autant que l'homme sera détruit avant de pouvoir prétendre à la sagesse
la philosophie est un récit oui, un récit étrange et riche, à la diderot, aux mille digressions et enchâssements
un récit qui s'étend et s'allonge toujours plus, sans jamais laisser entrevoir la fin
un récit qui raconte une histoire, celle de l'humanité...
sans doute le plus beau et le plus difficile de tous.
révérance,
muzine
2007-03-23 05:55:13
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answer #1
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answered by muzine 3
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ça veut dire que la philosophie est une éternelle question en elle-même.
Il y aura toujours des réponses différentes, nouvelles et surprenantes...
2007-03-23 21:43:31
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answer #3
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answered by MoonWolf 5
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Le premier, au dire de Cicéron, il invita la philosophie à descendre du ciel (on dirait aujourd’hui des nuages), l’installa dans les villes, l’introduisit dans les foyers et lui imposa l’étude de la vie, des mÅurs, des choses qui conviennent aux humains ou qui tournent à leur détriment (4). S’il réécrivait ce texte aujourd’hui, Cicéron le compléterait par des visites d’hôpitaux et de maisons d’enseignement; des rencontres avec des patrons, des chefs syndicaux et des chômeurs. Dans les foyers, la philosophie s’intéresserait à la télévision, à la radio, aux journaux.
Nulle velléité de me présenter comme une réincarnation de Socrate. Comme son chien, ça devrait aller. Fidèle à son maître, le chien de Socrate va se retrouver partout, chez tous, le jour et la nuit –surtout le jour–; rôdant sur les collines parlementaires et les collines de Rome; mordant, à l’occasion, un ministre ou un premier ministre; menaçant de tous ses crocs les riches et les puissants; aboyant devant les centrales syndicales; grattant les portes des écoles; tournant autour des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux pour traquer les lâches et les incompétents. Tout entre dans ses préoccupations ou plutôt dans sa gueule.
La dernière mutation s’est produite lors de l’avènement des sciences: sciences expérimentales, sciences naturelles ou d’observation, etc. Face aux sciences, la philosophie a été contrainte, une fois de plus, de défendre son territoire, d’exposer sa méthode, d’identifier ses problèmes.
De nos jours, mille questions ne peuvent se résoudre qu’en laboratoire ou sur le terrain: on ne cherche pas autour d’une table le remède au cancer, le mode de reproduction des crevettes ou les causes profondes du suicide. Les autres questions, celles qu’on ne peut résoudre ni sur le terrain ni en laboratoire, mais par la discussion, appartiennent à la philosophie: les valeurs, le sens de la vie, les objectifs de l’éducation, la place de la technique, le sens de la recherche scientifique, la violence, l’euthanasie. Bref, la plupart des grandes questions de l’heure et de toujours sont d’ordre philosophique.
Pour bien des professionnels de la philosophie, cette discipline s’identifie à l’histoire de la philosophie. Autour des questions que je soulève, ils aligneraient des opinions: les unes pour, les autres contre, d’autres plus ou moins pour ou plus ou moins contre. En philosophie, l’inventaire des opinions des devanciers ou des contemporains constitue une première étape. Mais on fait vraiment Åuvre de philosophe quand on critique ces opinions, puis qu’on prend position. Le philosophe qui se borne à recueillir des opinions ressemble à un malade qui collectionnerait les diagnostics sans chercher celui qui semble le bon ni appliquer la médication qu’il suggère. Le meilleur philosophe ne peut pas ni ne doit répondre à toutes les questions. «Par malheur, note Valéry, il y a dans chaque philosophe un mauvais génie qui répond, et répond à tout
2007-03-23 12:50:14
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answer #7
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answered by ? 7
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