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Par origine, j'entends la cause, la source, aussi bien psychologique, psychanalytique que sociale ou autre (dans les sciences humaines). Question subsidiaire : la théorie émise dans "Totems et tabous" de Freud vous satisfait-elle ?

2007-03-21 22:01:09 · 2 réponses · demandé par Claber 5 dans Arts et sciences humaines Philosophie

2 réponses

Totem et tabou est composée de quatre parties inégales : La crainte de l'inceste, Le tabou et l'ambivalence des sentiments, Animisme, magie et toute-puissance des
pensées, Le retour infantile du totémisme. Cette dernière partie, patiemment préparée par les précédentes, constitue en fait le cœur de l'ouvrage. C'est en elle que Freud développe son hypothèse de l'origine de la culture associée à l'idée que "On retrouve dans le complexe d'Œdipe les commencements à la fois de la religion, de la morale, de la société et de l'art...". C'est aussi bien entendu cette dernière partie qui est la plus commentée et la plus contestée. L'ensemble du livre est traversé par le modèle analogique


très controversé reliant "les sauvages, les névrosés et les enfants". A cet endroit et à notre avis, il faut cependant se garder de critiques trop hâtives afin de pas commettre de jugement anachronique. Anachronique, parce que si aujourd'hui de tels rapprochements paraissent "péjoratifs", à l'époque ils étaient révolutionnaires en ce sens qu'ils accordaient "le même appareil psychique" à n'importe quel être humain.
La question de la transmission a toujours préoccupé Freud. Il l'a toujours posée dans le même sens : de l'espèce vers l'individu, du collectif au particulier, du meurtre originaire au complexe d'Œdipe. C'est essentiellement sur cette question que les opposants à Totem et tabou ont organisé leurs critiques ; comme si, sur cette question, Freud avait raisonné à l'envers ou de travers.
Les premières des critiques de Kroeber portent sur la contestation des éléments anthropologiques empruntés par Freud aux auteurs pré-cités. Ces critiques sont sous-tendues par l'idée que ces divers éléments n'ont pas de statuts scientifiques et/ou d'existences historiques avérés. La question du sacrifice de l'animal totem et de son universalité ne peut pas effectivement être reçue telle quelle devant les données ethnologiques. Le sacrifice animal, quand il existe, ne relève pas d'interprétations univoques. On sait aussi que Lévi-Strauss refuse l'association sacrifice et totémisme. Il en fait même deux institutions opposées dans leurs orientations. Cependant, un fil rouge traverse les phénomènes des sacrifices, des offrandes, des cultes des ancêtres, des religions et ce fil est toujours étonnamment lié à la problématique de l'oralité. On peut hypothéquer que les variations et les différences entre tous ces phénomènes sont en corrélation avec les déclinaisons possibles de la problématique orale, en suivant ici la voie ouverte initialement par Karl Abraham.
En 1939, Kroeber dans L'après-coup reconsidère son ancien article. Il y maintient ses critiques mais en même temps devient plus "ouvert" aux idées freudiennes sous la réserve que Freud ne place ses conceptions au niveau Historique. En d'autres termes Kroeber refuse l'idée que cela ait pu être un évènement "ponctuel". Je ne pense pas pour ma part que Freud, à l'époque de cet écrit, l'ait considéré ainsi.
pour l'idée du sacré!!!
Mais le Dieu de Descartes, comme celui de Newton ne devait pas résister à l’irrésistible expansion de la représentation nouvelle issue de la science moderne. Les succès immenses de la science ne faisaient que renforcer l’idée que la nature n’était qu’un objet. On pouvait se débarrasser d’une référence encombrante au sacré et ne faire confiance qu’en la physique.

2007-03-21 22:47:16 · answer #1 · answered by ? 7 · 1 0

plus tôt t'aime moins tu bous :-)

le sacré me semble intimement lié à l'amour et les deux à "Dieu" même. (je parle ici au-delà des religions).

2007-03-22 21:52:33 · answer #2 · answered by Hum... Y'a où ? 7 · 1 0

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