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aimez vous ces langues?si oui pk.a part pour la traduction de texte,a quoi servent-ils a part le fait que c'est la "base" du francais moderne(et ptet du moyen francais x))

avez vous reussi a retenir les lecons?combien de tentatives vous a t-ils fallu pour arriver a retenir?

2007-03-21 12:17:44 · 4 réponses · demandé par Anonymous dans Societé et culture Langues

4 réponses

Oui, j'aime le latin et le grec.
A quoi ça sert ? A rien ! (c'est la réponse qu'apportait régulièrement à cette question un professeur de lettres classiques que je connaissais bien, et qui s'irritait de l'entendre poser toujours avec comme implication non exprimée : "en quoi cela peut-il bien être rentable ???")
Mais si je réponds comme ça, - je vais obtenir l'effet contraire de celui que je cherche. On risque, en tout cas, de prendre la boutade au premier degré.
Je vais plutôt te dire pourquoi je les aime : ça devrait expliquer un peu à quoi elles peuvent "servir".

Comme tu le dis, ça sert d'abord à traduire, - ou plutôt, je dirais, à lire le latin ou le grec "dans le texte" (si on traduit, c'est pour ceux qui ne savent pas ces langues ; ceux qui les savent ne traduisent pas : ils lisent)... Mais pourquoi lire "dans le texte" ? Pour cette raison qu'on apprécie parfois de visionner un film en version originale. La traduction, aussi bonne soit-elle, ne rendra jamais totalement ce qu'un bon écrivain aura su "tirer" de sa langue. C'est tout un programme, que de tenter de "sentir" un texte comme les contemporains de celui qui l'a écrit l'ont senti. Mission impossible, presque, parfois... Essaie d'apprécier la poésie latine, sachant qu'il va te falloir non seulement maîtriser parfaitement le sens du texte, mais aussi son rythme, sa musicalité, tout ce que l'alternance codifiée des longues et des brèves et la présence de l'accent ajoutent à expressivité du vocabulaire ! Dire "Je me promenais un jour par hasard sur la Voie Sacrée, pensant à je ne sais trop quels petits riens", ça ne rend pas complètement "Ibam forte Via Sacra, nescio quid nugarum meditans" (le texte latin est plus ramassé, plus dense)... Et puis, saurait-on traduire en français "Ibant obscuri sola sub nocte" (mot-à-mot : ils marchaient obscurs dans la nuit seule ; le sens est : ils marchaient seuls dans la nuit obscure) sans perdre en grande partie cette image unique d'obscurité-solitude que fait naître en nous la figure de style du texte latin ?

C'est aussi la base du français moderne, dis-tu, avant de te corriger toi-même : la base de l'ancien français (véritable langue intermédiaire entre le latin et le français moderne), qui a donné naissance au français que nous parlons. Mais c'est aussi la base de l'italien, de l'espagnol, du portugais, du roumain et d'un certain nombre de dialectes ou de langues régionales. A l'heure ou l'on nous parle d'Europe sans trop que nous puissions savoir à quoi on fait allusion en dehors de quelques facilités offertes aux banquiers pour travailler à moindre coût, pour leur plus grand profit, avec leurs collègues étrangers, il n'est pas mauvais de se trouver avec nos voisins des intérêts communs autres que financiers...

Mais le latin, ça aide aussi à mieux comprendre le français. Les textes un peu anciens, déjà : au dix-septième siècle, la majorité des écrivains étaient bilingues, et parlaient le latin aussi bien que le français (Descartes a écrit certains de ses textes en latin avant de les traduire en français). Il en résulte un grand nombre de latinismes dans la langue de cette époque, qu'on risque de "louper" (surtout si on ne lit pas les notes de bas de page dans les éditions modernes qui en sont données) sans une certaine teinture de latin. De plus, jusqu'au dix-neuvième siècle, voire au début du vingtième siècle, l'emploi du latin dans les textes français était fréquent : pour transcrire les pensées "déshonnêtes", d'une part (oui, aujourd'hui, notre pudeur ne s'offusque plus de rien, mais à une certaine époque, on feignait au moins de vouloir cacher certains mots, certaines expressions qu'on ne sauraient lire, et on les imprimait... en latin !), mais aussi pour citer tel ou tel proverbe ancien, telle expression toute faite (aujourd'hui, les plus fréquentes sont consignées dans les pages roses du Larousse, pour que ceux qui ne les comprennent plus spontanément puissent quand même savoir de quoi il s'agit). Certains écrivains contemporains (Paul Valéry est particulièrement connu pour cela) jouent même à donner aux mots français qu'ils utilisent un sens résolument anachronique, en ne retenant que leur signification étymologique. C'est d'ailleurs un jeu auquel chacun de nous peut participer : on en parle ainsi une langue plus riche.

Sans paradoxe aucun, on peut donc affirmer qu'aimer et étudier le latin, c'est se donner la chance de mieux comprendre, et de mieux utiliser le français. Même si la langue que nous parlons aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec la langue de Molière (contrairement à ce que semblent pretendre un certain nombre de personnes sur ce site qui poussent des hauts cris contre la prétendue dégénérescence du français, mais ne trouvent comme argument à développer qu'un assez comique "comment peut-on massacrer ainsi la langue de Molière quand on a la chance de l'avoir comme langue maternelle, - cette langue qui est la plus belle du monde etc."), la langue de Molière est encore vivante pour nous : nous la comprenons. En partie grâce au latin (ou, sinon, aux notes de bas de page...). Sans le latin, la langue de Molière serait bientôt pour nous une langue morte, - et ce n'est plus des notes de bas de page qu'il faudrait, mais carrément une traduction... On a déjà du mal, parfois, à comprendre Montaigne ou Rabelais... Je ne parle pas de Villon... (et pourtant, il ne s'agit plus là d'ancien français, c'est du français "moderne" - même pour Villon, qu'on pourrait penser "limite" : les poésies qu'il s'est amusé à écrire en "vieux langage" montre qu'il ne maîtrisait pas le système des cas de l'ancien français).

Je ne parlerai pas du côté formateur de l'apprentissage de ces langues ; mais ça n'en constitue pas moins un formidable "entraînement intellectuel" à la rigueur, la logique, la réflexion, la déduction... J'en passe...

Comment retenir les leçons ? Et s'il a fallu du temps pour y parvenir ? Eh bien ! En lisant, en re-lisant, et en lisant encore, - comme pour les autres matières. Et oui, ça prend du temps. On n'a même jamais fini d'apprendre, je crois. Que ce soit le latin, le grec, les mathématiques, la musique, le jeu d'échecs, ou autre chose encore.

Bon courage ! Mais tu verras (tu le sais déjà, sûrement ; ta question semble en témoigner) : ça en vaut la peine !

2007-03-21 12:43:48 · answer #1 · answered by Ajr 4 · 6 0

J'aimais beaucoup les leçons de latin et de grec au lycée mais puisque tu parles de traduction, je veux dire que j'ai toujours regretté une chose : que les professeurs ne nous fassent faire que de la version, jamais du thème. Voila qui ne contribue pas à rendre cet enseignement un tant soit peut vivant et c'est pourquoi je n'en ai retenu que des notions théoriques, pas les applications pratiques que je n'ai pas pu expérimenter en écrivant en latin ou en grec.

Par contre j'ai par la suite appris le russe et je peux te dire que cette langue a pas mal de points communs dans sa grammaire (pas tellement dans le vocabulaire), et c'est le cas de toutes les langues slaves. Ainsi en grec ancien j'ai appris la notion de duel, pas évidente au premier abord, mais qui existe encore en slovène et en lituanien. Je n'ai pas appris une de ces langues mais je suis content d'avoir les bases théoriques au cas où.

2007-03-22 02:55:43 · answer #2 · answered by t_cordonnier 7 · 1 0

La grammaire de ces deux langues est un ptit jeu intellectuel vraiment génial quand on a bien appris ses premières leçons. (Jamais été douée pour le "par coeur", alors j'ai toujours appris en retenant un ou deux exemples).
En ce qui me concerne, c'est juste de la masturbation intellectuelle. Il y a le sanskrit aussi dans le même genre, un vrai bonheur.
au-delà de la grammaire, il y a des textes magnifiques.

2007-03-21 19:43:34 · answer #3 · answered by Lune 3 · 1 0

AJR a très bien répondu a cette question
j' aimerai ajouter quelque chose
je suis en train d' apprendre l' espagnol, et je me suis aperçu que dans cette langue, on supprime le pronom personnel dans les conjugaisons, quand la forme du verbe l' indique déjà
je trouve cette formulation très élégante, car elle imprègne toute la langue, en supprimant les redites inutiles
le français me parait un peu lourd a coté
autre avantage , plus on appréhende de langues, plus on a de facilités d'apprendre une nouvelle, car on sait les choses essentielles a retenir
moi je parle allemand, anglais, espagnol et j' ai des notions en italien et arabes

2007-03-22 01:49:49 · answer #4 · answered by Jack Sparrow 6 · 0 0

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