une réponse courte:
extrait de l'intervention du cardinal Angelo Scola, Patriarche de Venise.
2. Deux critères pour le dialogue interreligieux
Une fois reconnues la centralité du dialogue interreligieux, il est important maintenant d’établir quelques critères basiques auxquels Benoît XVI fait référence. Ils pourront être objet de discussions et d’approfondissement dans notre dialogue. Il n’est pas possible dans cette courte introduction d’offrir une présentation systématique de ces critères. Je me limite donc à fournir deux critères, renonçant même à les présenter de manière homogène.
a) Religions et bonne vie
Le premier, non en ordre d’importance mais parce qu’il est plus pacifique, fut mis en évidence par le Saint Père significativement surtout dans les discours concernant les croyants musulmans. Il rappelle le fait que le dialogue est propre à chaque fidèle en tant que membre du peuple de Dieu ou de la communauté musulmane. Cela se voit surtout si on considère que chaque homme est constitutivement inséré dans la société et, pour cette raison, est appelé à édifier la bonne vie de la société dans laquelle il vit. En ce sens le Pape rappelle avec insistance la nécessité pour les hommes des religions de parcourir une route commune : « les religions pourront faire leur part dans l’affrontement des nombreux défis contre lesquels nos sociétés se confrontent actuellement. Sûrement, la reconnaissance du rôle positif que développent les religions au sein du corps social peut et doit encourager nos sociétés à approfondir toujours plus leur connaissance de l’homme et à en respecter toujours mieux la dignité, le mettant au centre de l’action politique, économique, culturelle et sociale. Notre monde doit prendre toujours plus conscience du fait que tous les hommes sont profondément solidaires, et les inviter à mettre en relief leurs différences historiques et culturelles, non pas pour s’affronter, mais pour se respecter réciproquement » (Rencontre avec le Corps Diplomatique à la Nonciature Apostolique d’Ankara, 28 novembre 2006).
b) Foi, raison et religions
Le second critère, plus ardu, est celui mis particulièrement en évidence par la célèbre leçon à l’université de Ratisbonne. Il concerne notre foi, raison et religion, et la capacité de la raison humaine à saisir tel lien. A ce sujet, le Saint Père à Ratisbonne a affirmé : « la théologie (...) comme théologie vraie et propre, c’est-à-dire comme interrogation sur la raison de la foi, doit avoir sa place dans les université et dans le vaste dialogue des sciences. C’est ainsi que nous devenons capables d’un véritable dialogue des cultures et des religions -un dialogue dont nous avons un besoin urgent (...)Une raison qui reste sourde au divin et repousse la religion dans le domaine des sous-cultures est inapte au dialogue des cultures.(...) Pour la philosophie et, d’une autre façon, pour la théologie, écouter les grandes expériences et les intuitions des traditions religieuses de l’humanité (...) constitue une source de connaissance à laquelle se refuser serait une réduction inacceptable de notre faculté d’écouter et de trouve des réponses (...) Le courage de s’ouvrir à l’ampleur de la raison et non de nier sa grandeur - tel est le programme qu’une théologie se sachant engagée envers la foi biblique doit assumer dans le débat présent. ». Cette longue citation du discours de Ratisbonne peut nous aider à identifier quelques éléments essentiels qui pourront être objet de notre dialogue. Le rapport correct entre foi, raison et religions, tel qu’il puisse être saisi par la raison humaine quand il ne cède pas aux réductionnismes, constitue deux aspects toujours liés et auxquels on ne peut renoncer dans le dialogue.
c) le principe d’intégration
Nous pouvons identifier le premier avec le principe d’intégration. En quoi consiste-t-il ? Décrivons-le avec les mots de Hans Urs von Balthasar. Le théologien reconnaît la nécessité d’une confrontation à tous niveaux sur les contenus même des religions. Ainsi « naîtra quelque chose comme une échelle de vérités reconnaissables, qui peuvent se coordonner selon le principe : “plus on a de vérité, plus on a de raison et de droit” (...) Qui est éventuellement en mesure d’intégrer le maximum de vérité dans sa vision possèderait la présomption d’une vérité la plus grandement vraie. » [2]. Dans cette optique, il est possible de saisir pourquoi le Saint Père propose de concevoir unitairement le dialogue proprement interreligieux et celui interculturel. En effet, est réductive une définition de culture qui ne prend pas en compte la dimension religieuse, constitutive des questions ultimes de la raison (qui suis-je ? d’où je viens ? où vais-je ?)
d) Vérité et liberté
Le second aspect indispensable au dialogue concerne le rapport entre vérité et liberté. En effet, s’il est vrai qu’on ne peut renoncer au principe d’intégration parce que la recherche de la vérité propre aux religions l’exige, en même temps lui seul ne réussit pas à saisir l’horizon fini de la vérité. La vérité par sa nature demande l’acte de liberté qui se dispose à y correspondre. Le principe d’intégration ne peut ne pas s’incliner devant la « liberté de Dieu dans sa propre révélation » [3], proposant une sorte de savoir absolu, de caractère hegelien. Le même principe doit aussi respecter la vérité de la liberté finie de l’homme, laquelle est appelée à accueillir la proposition de vérité, et non la subir ! Voici pourquoi le même Balthasar parle de la vérité en termes d’ « amour qui se donne dans la liberté (“seul l’amour est crédible”) » [4]. Le Pape parle lui aussi, d’une manière remarquable, de cet aspect décisif pour le dialogue interreligieux quand, dans le Message à l’occasion du XX anniversaire de la Rencontre Interreligieuse de Prière pour la Paix (2 septembre 2006), il a voulu expressément parler du « langage du témoignage ».
Les chrétiens et les musulmans en particulier doivent témoigner, dans le dialogue réciproque, de leur foi dans le Dieu unique et dans l’inéliminable distance - constamment présente dans la foi islamique - entre Créateur et créature. Ils ne doivent cependant pas sous-estimer les différences à partir du monothéisme trinitaire décisif pour le christianisme. En défendant ensuite la liberté de religion dans une société civile avec un dialogue continu et franc, le Christianisme et l’Islam sont appelés à témoigner que chaque forme de violence est par sa nature opposée à l’authentique raison d’être de la religion en tant que telle.
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2007-03-20 23:05:46
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answer #1
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answered by Grog 3
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Je dirais que le Décalogue est commun aux trois religions révélées : Juive, Chrétienne et Musulmane.
Les dix commandements sont centraux dans l'enseignement religieux et moral des trois communautés. Ce sont leurs fondations à proprement parler : c'est sur leur respect et sur leur application (ou au moins sur leur tentative d'application pour certains) que se développent ensuite les enseignements distincts de ces religions.
2007-03-21 06:20:17
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answer #2
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answered by ? 4
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Être persuadé de détenir la seule vérité possible et que les autre sont dans l'erreur.
L'obscurantisme pour les éclairés.
2007-03-21 08:42:56
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answer #3
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answered by Anonymous
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A partir du moment où les musulmans considèrent els livres saints du catholicisme comme falsifiés et qu'à l'inverse les catholiques considèrent le coran comme une inspiration diabolique visant à ne pas à rendre à Jésus Christ le culte qui lui est dû il est difficile de trouver des sujets de discussions communs.
Les deux religions sont convaincues que Dieu est unique, qu'il y aura un jugement, que la prière est nécessaire, que faire le bien est nécessaire, mais puisqu'on est d'accord là-dessus à quoi bon discuter.
Seuls pourraient être sujet à discussion les différences entre les deux religions et dès lors la référence aux écritures saintes de chacune est obligatoire ce qui rend le dialogue quasi impossible sans tomber dans le prosélytisme (qui est autre chose qu ele simple dialogue sur des questions religieuses).
Un musulman n'acceptera jamais un texte évangélique dans lequel Jésus dit être Dieu (le texte est falsifié selon lui) de même que les catholiques n'accepteront jamais un texte du coran qui affirme que Jésus n'était qu'un prophète (Mahomet est un des faux prophètes annoncés par Jésus).
2007-03-21 07:46:42
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answer #4
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answered by pensassa 7
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L'adoration d'un Dieu unique.
2007-03-21 06:46:05
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answer #5
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answered by Germain le Terrible 5
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Difficile à dire...
Je crois que l’Islam est aussi ce qu’on appelle une « religion du Livre » donc que la bible fait partie de ses Ecritures, comme le judaïsme et le catholicisme. Dans ce cas, on doit pouvoir trouver des sujets de discussions théologiques communs.
Mais très tôt, les fondements sont divergents : les chrétiens croient en la triple nature (je ne suis pas sûr du terme exact), c’est-à -dire que Dieu est à la fois père, fils et Esprit. Alors que l’Islam dit qu’il n’ya « pas d’autre dieu qu’allah « , et qu’il est fondamentalement un, unique et indivisible.
Mais je crois que sur des généralités, on peut se mettre d’accord : un des 5 piliers de l’islam est l’aumône, et la charité et la générosité sont des vertus Cardinales (le contraire des péchés cardinaux).
Au final, les buts sont les mêmes, mais je crois que la théologie est trop spécialisée pour qu’on puisse entrer dans des discussions avancées entre les deux religions.
Enfin, c’est juste mon avis !
2007-03-21 06:23:38
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answer #6
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answered by Ecosyl 7
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Dieu se moque bien d 'l'ORTODOXIE et qui ose
faire de la science sur LUI
THEOS logos, science de Dieu
on va être jugé sur l'amour et pas sur TRINITE et autre saint
tremblement
http://www.youtube.com/watch?v=UhPBwQSzdkE
2007-03-21 06:58:36
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answer #7
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answered by Anonymous
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forcément, ce genre de questions provoque moins de débats que certaines autres, quand il faut de la réflexion, plus personne !
Je verrais plutôt des questions à la limite entre la théologie et ce qui est extérieur, les relations entre la foi et la science par exemple
2007-03-21 05:56:26
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answer #8
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answered by Anonymous
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la c****rie
a part ca je ne vois pas.
2007-03-21 06:22:53
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answer #9
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answered by Pearl 2
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Le cassage de gueule des polythéistes
L'homophobie (avec le judaïsme, on en a eu la preuve en israël où les 3 religiosn se sont mises d'accord pour interdire la gay pride)
2007-03-21 05:56:08
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answer #10
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answered by Anonymous
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