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" Je vins à Carthage, et partout autour de moi bouillait à gros bouillons la chaudière des amours honteuses. Je n'aimais pas encore, et j'aimais à aimer; dévoré du désir secret de l'amour, je m'en voulais de ne l'être pas plus encore. Comme j'aimais à aimer, je cherchais un objet à mon amour, j'avais horreur de la paix d'une voie sans embûches. Mon âme avait faim, privée qu'elle était de la nourriture de l'âme, de vous-même, mon Dieu, mais je ne sentais pas cette faim. J'étais sans appétit pour les aliments incorruptibles, non par satiété, mais plus j'en étais privé, plus j'en avais le dégoût. Et c'est pourquoi mon âme était malade et, rongée d'ulcères, se jetait hors d'elle-même, avec une misérable et ardente envie de se frotter aux créatures sensibles. Mais si ces créatures n'avaient pas une âme, à coup sûr, on ne les aimerait pis. Aimer et être aimé m'était bien plus doux, quand je jouissais du corps de l'objet aimé. Je souillais donc la source de l'amitié des ordures de la concupiscence; j'en ternissais la pureté des vapeurs infernales de la débauche. Repoussant et infâme, je brûlais dans mon extrême vanité de faire l'élégant et le mondain. Je me ruai à l'amour où je souhaitais être pris. Mon Dieu, qui m'avez fait miséricorde, de quel fiel, dans votre bonté, vous en avez arrosé pour moi la douceur ! Je fus aimé, j'en vins secrètement aux liens de la possession. "

Saint-Augustin, Confessions

2007-03-20 15:10:01 · 4 réponses · demandé par Bônois 3 dans Arts et sciences humaines Philosophie

4 réponses

Je te dirais que l'amour aime l'amour dans la seule condition que l'amour que j'ai est donne a celui ou a celle que Dieu par Jesus Christ a travers l'Esprit Saint aime et a envoye son fils unique Jesus Christ pour que quiconque croit en LUI ne perisse pas, j'ai cite l'homme et la femme...

2007-03-20 17:31:18 · answer #1 · answered by Jourd'hui 7 · 0 0

Cercle Vertueux

2007-03-20 23:55:48 · answer #2 · answered by zéphyr 5 · 0 0

Aimer et être aimé m'était bien plus doux, quand je jouissais du corps de l'objet aimé. Je souillais donc la source de l'amitié des ordures de la concupiscence; j'en ternissais la pureté des vapeurs infernales de la débauche.

Dans l'acte d'amour
mais c'est tout à fait personnel
je ne pense pas que je souille de
mes ordures. Qu'elles ordures?

La vie est la gestion des orifices
et de la tuyauterie

Même Saint Augustin du haut de sa grandeur et de son martyre ne pourra pas me contredire.

Et si on essayais de transformer la planète en Baisodrome
plutôt quand charnier
de mon point de vue
Mais je suis si ordinaire
.

2007-03-20 18:29:03 · answer #3 · answered by ? 5 · 0 0

pas longtemps

2007-03-20 15:31:25 · answer #4 · answered by Anonymous · 0 0

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