Le libéralisme est un laissez-faire : l'Etat doit peu ou pas intervenir dans l'economie, sa mission se limitant pratiquement à assurer la sécurité interieure et à la défense du pays. Le discours des libéraux est toujours le même : trop d'Etat, trop de contraintes, trop de fonctionnaires (tout devrait être régi par le privé, soi disant plus efficace à cause de la compétitivité et de la mise en concurrence - cette concurrence est un leurre total : toute entreprise rêve d'une situation monopolistique ou y tendra, ce qui explique les concentrations et les fusions, et quand ce n'est pas le cas, elles s'entendent entre elles sur la répartition des marchés - celui de l'eau par exemple, ou des prix - voire l'affaire récente des opérateurs mobile et du prix des sms ).
Le problème c'est que le libéralisme est une voie de garage : le seul moteur qui régit la société et les rapports humains sont ceux de l'économie et de la rentabilité. On voit où cela mène : désastre écologique, chomage galopant, appauvrissement des classes moyennes etc... L'économie doit être au service de la société, et non le contraire : c'est un moyen, un outil, pas une fin en soi.
Et d'autre part, les libéraux sont incohérents : Cet Etat qu'ils n'arrêtent pas de vilipender, ils n'arrêtent pas de le faire cracher :subventions aux entreprises, innombrables marchés publics où nos plus grosses multinationales s'abreuvent... Enfin le libéralisme est un rapt sémantique : que sa racine prenne source dans le mot "liberté" est une pure duperie. C'est la liberté, oui, mais pour le plus fort économiquement. La liberté de licencier (rappelons que le MEDEF prône la fin du CDI), de fixer les salaires à sa guise, de s'implanter où on veut, de polluer comme on veut, de ne pas payer de charges... la liberté du plus fort, c'est la loi de la jungle, c'est la fin de l'état de droit, au nom de "plus les tables des riches seront garnis, plus les miettes seront abondantes pour les autres". Le paradoxe, c'est que le libéralisme ne peut pas marcher sans un état fort, c'est à dire un état qui assure les arrières de ceux qui possédent tout et qui entérine les rapports de force en leur faveur. Le Chili de Pinochet - qui a été le laboratoire des idées de Milton Frieman, l'économiste libéral le plus célèbre -en est un exemple à la limite de la caricature, mais hélas parlant. Quand peu possédent beaucoup et contr^lent l'économie, et que beaucoup ne possédent rien, vous avez interêt à avoir un état fort pour maintenir l'ordre social...
Parlons du social :
Il y a plusieurs millions de chomeurs en France. C'est ce qui permet à nos entreprises d'avoir des salaires bas. Et beaucoup de ces chomeurs ont été sacrifiés sur l'autel de la compétitivité. Qu'est ce que ce libéralisme, qui autorise les entreprises à licencier sans vergogne, sachant que le coût du chomage sera pris en charge par la collectivité, ce comportement irresponsable, un peu comme ces pétroliers qui nettoient leurs soutes en haute mer ?
Nous sommes dans un pays fabuleusement riche (arrêtons les larmes de crocodiles), où les entreprises se portent plus que bien (regardez le nombre de secteur d'activités où la France est numéro 1, du BTP à la grande distribution) avec des multinationales qui sont des géants de l'économie mondiale. Le chomage est structurel dans nos économies occidentales : il permet de maintenir des salaires bas pour que les entrerprises soient soi-disants plus compétitive, selon le credo libéral. Le chomeur n'est pas un assisté, un gueux qu'on prend en charge. C'est la société entière qui a une dette envers lui. Ce n'est pas de l'assistanat, c'est un remboursement de dette.
2007-03-20 02:16:47
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answer #1
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answered by Salabreuil . 5
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L'assurance coûte toujours trop cher AVANT l'accident.
Mais le social n'est pas qu'une assurance, sinon les ultra-libéraux auraient raison de ne pas vouloir du social...
Le social, c'est aussi le sentiment de se sentir responsable du bien-être et de la protection de ses concitoyens, et à ce titre, il n'est pas incompatible avec le libéralisme.
2007-03-20 08:48:39
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answer #2
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answered by CSN 3
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Est-ce que tu fais la différence entre le libéralisme et l'anarchie?
Les libéraux modernes ne sont pas des anarchistes opposés à toutes interventions étatiques par exemple sur le versement de minimas sociaux.
2007-03-20 08:25:27
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answer #3
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answered by NicoBp kiffe la coupe de Dolly 5
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Liberal et Social ne sont pas des termes opposés...
On peut très bien assouplir les regles et avoir le meme niveau de protection si ce n'est plus. (comme dans les pays scandinaves)
2007-03-20 08:21:28
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answer #4
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answered by ☼ SOL INVICTUS ☼ 6
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Je mets une étoile, car si l'orthographe laisse à désirer le fond de la question est intelligent. Le libéralisme est une spirale dangereuse dans laquelle s'engouffre les Sarko-Bayrou-Ségo !
2007-03-20 08:19:44
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answer #5
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answered by Axle Munshine 4
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Les gros libéraux ont des revenus que les petits n'ont pas.
Sarkozy, Royal et les autres n'ont pas et n'auront pas de problème d'argent.
La politique sociale n'est pas l'apanage des socialistes.
Personne n'est à l'abri d'un accident de la vie.
Mais de là à vouloir être totalement pris en charge par la société il y a un pas à ne pas franchir.
A ma connaissance les seules sociétés vraiment collectivistes sont chez les insectes et notamment les fourmis.
Vous avez la possibilité d'obtenir une société plus juste. Un fonctionnement axé sur l'individu et non pas l'individualisme.
François Bayrou vous offre de modeler une vie meilleure et juste.
Pour connaître l'ensemble des propositions, allez sur http://www.bayrou.fr
Votez et incitez à voter François Bayrou au 1° et 2° tour
2007-03-20 08:28:21
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answer #6
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answered by Christian B 4
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Ben....le gars qui se fait 5000 eruos par mois sur 30 ans, meme licencier, il s'en tape...
Il vivra des ses dividendes et des loyers des maisons qu'il aura acheter...
2007-03-20 08:23:33
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answer #7
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answered by Titi y va gagner 4
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