Salut Muse,
Je suis aussi d'accord avec mes bons amis sages du forum. Je ne pense pas que tu puisses lui dire que tu ne l'aimes pas sans le blesser. Surtout s'il t'aime. Il sera blessé parce qu'il se dira qu'il s'est investi dans votre relation pour rien, qu'il aura fourni de l'énnergie, du temps, de l'amour. Je ne juge personne, je ne te juge pas non plus car je ne te connais pas.
Mais il n'est pas possible de ne pas se sentir blessé que l'on soit homme ou femme quand on vit avec quelqu'un ou que l'on est avec quelqu'un pendant quelques temps, et que cette personne nous dit qu'il ne nous aime pas : alors qu'est-ce qu'il fait avec nous s'il ou elle ne nous aime pas ! tu comprends ? bon au début de la relation, c'est vrai que tu peux quelque part t'y risquer, mais après quand il s'est installé entre vous une certaine complicité, une bonne relation de confiance, d'amitié, d'amour, que l'on s'est attaché à la personne, ça fait plutôt mal. Mais bon il vaut mieux être honnête, honnête avec soi même et avec l'autre, plutôt que de simuler, de jouer la comédie, d'aimer mal et de se rendre et de rendre l'autre malheureux. Même s'il ou elle doit un peu souffrir, je pense que l'honnêteté et la franchise sont des bons éléments de toute relation.
Mais à mon avis dans ton cas, tu ne pourras pas ne pas le blesser. Comme je te l'ai dit : au début de la relation tu peux toujours le faire (quand vous commencez à vous connaitre, à connaitre le fonctionnement de l'autre et que vous vous appercevez ben que ça va pas coller, oui tu peux le faire parce que vous ne vous êtes pas attachés l'un à l'autre. Certains font ça : que ce soit un homme ou une femme. Ils se rencontrent, certains hommes ou femmes ne veulent uniquement une relation sexuelle ! et ne veulent pas autre chose. Mais même là tu peux lui dire que tu n'éprouves pas les mêmes sentiments, tu le blesseras un peu mais vaut mieux que tu sois honnête. C'est en revanche plus dur quand vous vous connaissez déjà depuis un moment. Plus le degré d'attachement est grand, plus ça fera mal quand tu lui diras qu'en fait tu ne partages pas les mêmes sentiments. Il se sentira mal, rejeté et croira sans doute que tu as joué la comédie. Mais bon, je ne te dis pas ça pour faire culpabiliser. Je dis ça par expérience.
Lorsque j'étais au lycée, moi et mon meilleur ami sommes passés du stade de l'amitié à l'amour. Un jour en tant que bon copain il m'avait accompagné pour m'aider dans un devoir de classe. Ca s'est fait tout seul. Pendant que nous travaillions, nous avons plaisanté sur certaines phrases cinématographique (le cinéma faisait parti de nos points communs) et lorsqu'il m'a raccompagné chez moi, en plein milieu d'une rue, il m'a embrassé. Nous avons continué à entretenir cette relation amico-amoureuse. Ce qu'il y a c'est que nous étions jeunes, et peut être que pour moi ça allait un peu vite. J'étais à la fois touchée par la flèche de cupidon, je veux dire par là que ça me confortait aussi un peu dans le fait que j'étais comme toutes les autres, et que je pouvais moi aussi avoir un petit ami( mais qu'en plus j'avais la chance que ce petit ami soit un de mes bons copains, comme ça j'avais la chance d'avoir les 2). Du moins moi je le voyais peut être plutôt comme un bon copain, et j'essayais quelque part aussi de tenir la distance avec cette relation amoureuse naissante. C'était pas facile pour moi, c'était la première fois que ça m'arrivait (ce genre de chose, pas la relation amoureuse mais d'avoir les deux en un seul), et ça faisait peut etre un peu beaucoup. Il aurait fallu que ce soit progressif, et lui il allait trop vite, quelque part on peut dire que j'étais un peu dépassée. Et j'ai fait ce dont tu parles : ta fameuse question.
J'étais pas très à l'aise et c'était compliqué. Je ne voulais pas lui faire de peine. J'essayais d'etre la bonne copine et de m'investir dans cette relation amoureuse qui était nouvelle pour moi, qui me donnait l'opportunité d'etre un peu comme toutes les autres, en même temps, j'étais un peu amoureuse aussi, ça me plaisait bien mais ça allait trop vite pour moi, il allait trop vite et je ne voulais rien lui dire de peur de le blesser. Lui dire tout simplement que ça allait trop vite et qu'il ralentisse la cadence.
Il était plein d'attention pour moi, très affectueux, très attentionné (peut être le seul qui s'est montré super, de des seuls qui valaient le coup). C'était l'archétype meme du grand rêveur romantique. Il m'envoyait même des cartes quand il était loin de moi, en classe verte, en classe de découverte, un stage dans les marines, avec ses mots réconfortants, affectueux, pleins d'amour et de tendresse. Le jour de mon anniversaire, je n'étais pas là, il est venu chez moi et à demandé à ma mère de me donner à mon retour, un bouquet de rose rouge. Il m'avait même offert un pendentif coeur en argent véritable (autrement dit il ne se moquait pas de moi). Seulement voilà j'étais un peu mal à l'aise par rapport à tout ça et à ce que je ressentais au fond de moi.
Puis ne pouvant plus supporter de ne rien dire, de continuer un peu dans le mensonge, un jour à la récrée, je l'ai pris à part dans les escaliers, et je lui ai dit toute bête, peut être avec maladresse, que j'étais désolée mais que ça allait beaucoup trop vite pour moi, qu'il fallait qu'il ralentisse et que j'avais besoin peut être de faire le point et d'une courte pause. C'est comme quand le bocal du poisson n'arrête pas de bouger, ou que la mer est déchainée lors d'une violente tempête. Tu es secouée de partout, tu as la tête qui tourne, tu ne peux pas réfléchir normalement et tu as quelque part envie de retrouver un peu tes idées pour mieux avancer. Je m'en suis voulu à mort, même des années après. Si je lui avait dit ça au début, peut être que tout cela ne serait pas arrivé, mais j'ai attendu. Ce qu'il ne faut pas faire. J'ai attendu, et bien sur il était bien "mordu", il était super amoureux, bien copain et tout ! et moi là je "foutait tout par terre" mais je me disais qu'il valait mieux être honête et avec moi même et avec lui et ne pas attendre. Je lui ai dit donc et ça a eu l'effet d'un coup de poignard dans le coeur. Je ne lui disais par que je voulais rompre, ni ne plus le voir, mais juste tout en étant copain, qu'on mette un petit frein à notre relation amoureuse qui non seulement prenait de plus en plus de vitesse mais en plus d'ampleur ! Meme s'il a quelque part joué la carte du garçon qui assumait et qui allait bien, je voyais qu'il ne l'était pas et que je l'avais non seulement déçue mais blessé au plus profond parce qu'il m'aimait. J'ai culpabilisé.
Ce fut la dernière fois que j'ai vu mon bon copain et mon amoureux. Je les ai perdu touts les deux en même temps (quel record). J'essayais des fois d'aller le voir à la récré mais il faisait tout pour m'éviter. Il a refusé que je lui rende le pendentif. Nous étions déçus tous les 2, nous avions une déception de plus à notre actif, nous avions mal, lui et moi. Et pour me débarrasser de ma peine, du chagrin et pouvoir faire mon deuil et passer à autre chose, j'ai du jeter les photos que nous avions faites ensemble au photomathon dans un canal.
Nous n'avons plus jamais repris contact, je ne sais pas ou il est, ni ce qu'il est devenu depuis toutes ces années.
Donc c'est par expérience que je t'ai dit tout ça.
Bon courage dans les 2 cas
Bisous
Centaurée
;-)
2007-03-20 02:29:50
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answer #1
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answered by centaurée 2
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