pourquoi les évaluations en primaire sont-elles si peu représentatives du réél niveau de l'enfant?

Answer 1

Parce que le mot niveau ou évaluation sont devenus tabous! il ne faut pas perturber le ptit ange en difficulté face à un camarade meilleur que lui...
Tout comme on ne doit pas parler d'orthographe, grammaire, conjugaison et j'en passe mais de "modernité" comme dise les pédagogues du XXIè siècle!
Les savoirs fondamentaux ne sont plus enseignés, que veut-on, peut-on évaluer???
On a jamais mis autant de moyen dans l'éducation que ces 40 dernières années et on a jamais eu un niveau aussi désastreux depuis que l'école primaire existe!!
N'y a t il pas un étrange paradoxe?

Answer 2

Les évaluations en classes primaires ou élémentaires sont peu représentatives pour vous pour des raisons pédagogiques, des raisons administratives et des raisons personnelles :

-1- des raisons PEDAGOGIQUES :
*d'abord chauqe maître a une méthode pédagogique différente, et évalue le travail des élèves en fonction de sa pédagogie à lui, si bien que ces évaluations ne sont pas comparables aux autres classes car les critères ne sont pas les mêmes : on note ou on évalue différemment suivant qu'on applique une pédagogie de la découverte (disciplines d'éveil où l'élève est très "actif"), une pédagogie magistrale (le maître parle frontalement et les élèves écoutent, obéissent, font des exercices et agissent peu), ou une autre pédagogie comme l'oral préféré à l'écrit...

-2- des raisons ADMINISTRATIVES qu'on peut aussi appeler "institutionnelles" :
* On évalue souvent en classe un enfant par rapport à des normes administratives fixées par des patrons hiérarchiques qui fixent des "niveaux" théoriques comme bons, moyens ou mauvais.
* On évalue aussi les élèves en rapport avec des texts officiels d'évaluation , comme en numération, en français oral ou en orthographe, ou en géométrie avec des épreuves qu'on fait passer à toute la classe alors que les niveaux sont différents soit au départ (début de l'année) soit à la fin de l'année.
Cet étalonnage des élèves reste alors très "théorique" mais ne reflète pas le niveau réel ou personnel d'un enfant mais son rang dans un classement administratif imposé par la hiérarchie... Même si c'est une indication utile!

-3- des raisons PERSONNELLES et individuelles :
*il faudrait évaluer un enfant en le comparant non avec les autres mais avec lui-même dans le temps : par exemple, faire passer un contrôle ou une épreuve en octobre et proposer la même épreuve trois mois plus tard, et comparer les résultats , mais pour le même enfant!
*Les élèves sont difficilement comparables : ils n'ont pas le même passé d'enfance scolaire, ils n'ont pas suivi les mêmes classes maternelles, ils ont une richesse de vocabulaire très diffréente d'un enfant à l'autre, leurs niveaux culturels sont divers en fonction de la culture familiale, des heures et minutes passées à lui parler dans la journée en dehors de l'école, le nombre d'heures passées devant la TV (qui dessert gravement les enfants) , le temps passé devant l'ordinateur (-si ce n'est pas contrôlé, bonjour les dégâts possibles!-), la durée de ses nuits(9H à 11H suivant l'âge), le goût de lire ou non...
Bref, mille conditions personnelles de vie et d'études primaires à l'école et à la masion construisent des performances différentes, des êtres humains variés, des enfants à l'histoire personnelle incomparable (a-t-il un coin pour lui pour travailler à la maison? passe-t-il une heure à lire par jour? A -t-il le droit de jouer un peu? Mange-t-il correctement? Ses parents lui ont-ils donné le goût de la recherche documentaire ?(journaux, encyclopédies, dictionnaires,etc;
Donnent-ils l'exemple d'adultes qui lisent? Donnent-ils l'exemple de parents qui respectent les règles, écoutent quand on leur parle, répondent précisément aux questions de leurs enfants, etc...

Enfin ...il y a des disciplines ou des "matières" où il n'y a pas d'évaluations mais pourtant il y a des acquisitions, des savoirs, des compétences, des qualités, etc... COMME la poésie, l'éveil artistique, le comportement devant la mort ou la naissance, l'écoute et l'attention, les capacités d'imagination et de création... qui sont des "savoir-faire" tous aussi importants que les autres...

car un grand nombre d'instituteurs n'évaluent que l'intelligence "convergente" (savoir donner des réponses précises à une question précise), et non l'intelligence fluide ou divergente
( imagination, invention, sensibilité, sens de l'humour, créativité, qualités de coeur, etc...

CONCLUSION N°1:

Mais les choses sont ainsi depuis...super lurette, et je ne sais pas si les habitudes d'évaluation vont beaucoup évoluer dans les années qui viennent! Car elles engendrent malheureusement un esprit de compétition (être le meilleur) et d'individualisme (chacun pour soi) ce qui prépare à une société d'égoisme, de non-partage, et de compétitivité, donc absente de valeurs morales de générosité et de spiritualité, comme notre société capitaliste privilègie le profit et la rentabilité...
On a les maîtres et l'école qu'on mérite quand on choisit des ministres et des politiques tournés vers le libéralisme pur et dur. Dans nombre de pays asiatiques peu connus, ou sud-américains, on privilégie dans l'école le comportement et l'humanisme, le sens de la famille et la solidarité inter-générations. Les évaluations en primaire sont des épreuves de comportement , et ce qui est important n'est pas le savoir ou l'argent , mais le savoir-être et le service aux autres, obéir aux parents et se rendre utile dans la société où on évolue...
CONCLUSION N°2:
AU FINAL , évaluer est complexe, et les évaluations en primaire nécessitent non seulement une grannde compétence pour mesurer les capacités réelles des enfants, mais aussi une grande connaissance du programme et des qualités développées dans les classes : celles-ci changeant avec les maîtres, les classes, et les pédagogies, et les écoles, il est très DIFFICILE , voire impossible d'évaluer idéalement le niveau d'un enfant!

Pour moi, une des meilleurs évaluations, en dehors du : "sait-il lire, écrire et compter" , c'est de répondre positivement à trois questions essentielles :
- a- l'enfant est-il content et ravi d'aller à l'école?
-b- l'enfant est-il épanoui dans son comportement et son attitude de tous les jours?
-c- l'enfant se révèle-t-il curieux, intéressé, attentif, lecteur, questionnaire, imaginatif...

Voilà quelques éléments qui pourront nourrir votre réflexion et vous faire poser les questions essentielles sur la scolarité de vos enfants!

Answer 3

Qu'entendez-vous par "si peu représentatives du niveau réel de l'enfant"?

A quelles évaluations vous référez-vous?

Les évaluations de début de C.E.2, qui portent uniquement sur les mathématiques et sur le français, donnent à l'enseignant une indication non sur chaque élève (encore que cela puisse être exploité en ce sens), mais surtout sur l'ensemble de sa classe, pour savoir les acquis généraux, s'ils correspondent à ce qui est normalement attendu, si certains élèves ont des connaissances plus avancées (c'est pour cela qu'il y a des questions qui ne portent pas sur des compétences exigibles en fin de C.E.1).

Answer 4

On met souvent des bonnes notes: A+, A, B+ .....Afin que l'enfant soit fière de son travail, et continue à être motivé d'apprendre, à cet âge là il faut les interesser et les encourager.
C'est pour cela que la plupart des évaluations ne servent qu'à vérifier le niveau de l'enfant, à susciter son intérêt, voire à le "re-booster" un peu plus...
C'est vrai que ces évaluations ne rendent pas lisibles le "vrai" niveau de l'enfant, mais elles donnent quand même une bonne indication.

Answer 5

l'enseignant doit normalement être sévère avec ses élèves pour obtenir des résultats et surtout revenir aux bonnes vieilles dictées surtout les noter tout en les encourageant même si l'élève n'a pas réussi son évaluation.