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5 réponses

Fais tes devoirs, nous embête pas...

2007-03-19 04:40:13 · answer #1 · answered by El Garfio 5 · 1 1

et bien je n'ai pas la science infuse, mais Tartuffe est une pièce qui critique les dévôts, or Louis XIV (malgré son gallicanisme) était très croyant et prenait très au sérieux la religion catholique, on a pu le voir pendant son règne à travers sa vision du protestantisme vécu comme un danger pour l'unité du Royaume, ou son attachement aux valeurs familiales (même avec ses maîtresses et ses bâtards !!)... Molière a sans doute voulu apaiser le courroux que le Roy (devant qui il avait présenté la pièce à Versailles) en lui montrant qu'il l'admirait et le respectait et qu'à travers la critique de la dévotion il n'attaquait pas la religion catholique que Louis XIV en tant que Roy de France était sensé défendre (le Roy de France est Lieutenant de Dieu sur terre, d'où le Sacre et la Sainte Ampoule)...

2007-03-19 11:51:39 · answer #2 · answered by synecdoque 2 · 0 0

Le Tartuffe occupe à différents égards dans l'œuvre de Molière une place exceptionnelle. On a souvent répété à raison que la hauteur universelle de sa visée, la peinture d'un vice éternel, l'hypocrisie, mettait cette pièce à l'abri du vieillissement; il n'est pas de spectateur qui ne soit sensible aux questions fondamentales que tout homme se pose sur l'être et le paraître, ou sur la tentation du désir scandaleux. Mais Le Tartuffe est en outre une œuvre engagée, qui s'enracine profondément dans l'histoire religieuse et politique de son temps, en même temps qu’une œuvre d’art achevée.
Rappelons brièvement que Tartuffe fut d’abord présenté en 1664 à Versailles, durant les somptueuses festivités des Plaisirs de l’Île Enchantée (7-13 mai 1664), sous le titre de Tartuffe, ou l’hypocrite. Très vite, ceux que l’on appelle les « dévots » s’emploient à faire interdire la pièce ; ces personnes influentes sont surtout membres de la Compagnie du Saint sacrement, cette organisation de dévots regroupés en société secrète, qui se propose, entre autres objectifs, la réforme des mœurs et la poursuite du blasphème et de l’impiété[9]. Louis XIV voit bien le danger politique que représente la Compagnie , et la pièce, qu’il semble d’abord beaucoup apprécier, vient à point nommé pour apporter une caution idéologique à son entreprise de démantèlement de l’organisation[10]. Il accepte cependant de l’interdire. Il vaut la peine de lire à ce sujet le passage de la relation officielle, assez embarrassée mais très significative des Plaisirs de l’Île enchantée : « Le soir (12 mai 1664), Sa majesté fit jouer une comédie nommée Tartuffe, que le sieur de Molière avait faite contre les hypocrites; mais quoiqu’elle eût été trouvée fort divertissante, le Roi connut tant de conformité entre ceux qu’une véritable dévotion met dans le chemin du Ciel et ceux qu’une vaine ostentation des bonnes œuvres n’empêche pas d’en commettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir cette ressemblance du vice avec la vertu, qui pouvaient être prises l’une pour l’autre et quoi qu’on ne doutât point des bonnes intentions de l’auteur, il la défendit pourtant en public, et se priva soi-même de ce plaisir, pour n’en pas laisser abuser à d’autres, moins capables d’en faire un juste discernement »[11]. Ce texte, en voulant présenter le roi dans l’affaire de l’interdiction comme l’arbitre souverain, laisse apercevoir sa fonction de médiateur entre des forces antagonistes, et il fait clairement voir que Louis XIV doit cette fois céder aux pressions d’un groupe suffisamment puissant pour contrarier son goût, son « plaisir », mais aussi, et par là même, capable de mettre en cause la nature absolue de son pouvoir. Celle-ci est pourtant réaffirmée, par la transmutation idéologique des contraintes en arbitrage souverain, un arbitrage guidé par les seules considérations morales, auxquelles le monarque accepte librement de sacrifier son plaisir en interdisant la pièce. Et la raison invoquée est celle-là même de la querelle, lisible exactement, en deux sens opposés, par les deux partis en présence : l’inquiétante conformité, la ressemblance entre la fausse dévotion, toute investie dans les apparences et les manifestations de la vraie dévotion, autrement dit entre le vice et la vertu. De sorte que la pièce est susceptible d’amener les esprits manquant de discernement à confondre la fausse et la vraie dévotion. Évidemment, si la confusion est aussi facile, si la vraie dévotion est menacée d’être prise pour de l’hypocrisie, de deux choses l’une : ou la faute en revient à Molière, qui s’ingénie à rendre l’hypocrisie et la vraie dévotion indiscernables par malignité libertine, ou elle est imputable aux dévots qui ressemblent à s’y méprendre à l’hypocrite pendable de Molière. Mais la relation des Plaisirs de l’Île enchantée ne dit ni l’une, ni l’autre chose, et parle au contraire des bonnes intentions de tous les protagonistes : Molière, qui ne dénonce que le mal, les dévots, qui ont bien raison de craindre les effets néfastes pour la religion et la morale d’une mise en scène publique de la fausse dévotion, et le roi, qui aime la comédie et les bonnes mœurs, mais qui est par-dessus tout scrupuleux en matière de religion et bien conscient du fait que tous ses sujets ne sont pas capables de son discernement souverain.

2007-03-19 11:51:08 · answer #3 · answered by Carole P 3 · 0 0

........Molière devait sa subsistance, et celle de sa troupe, à la pension qu'il recevait du roi. Donc, forcément, il ne fallait pas lui déplaire pour ne pas risquer de se retrouver sans argent...

2007-03-19 11:45:17 · answer #4 · answered by Patricia P 5 · 0 0

Avec la tartine qu'il y a , il te faudrait quoi! relis la pièce

2007-03-19 11:45:17 · answer #5 · answered by gus 7 · 0 0

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