Mousquetaires». En novembre 2005, le tribunal de grande instance avait condamné les principaux responsables de la cellule de l'Elysée (le commandant Prouteau, le général Esquivié et le commissaire Gilleron) à des peines symboliques comprises entre trois et huit mois de prison avec sursis ; deux anciens directeurs de cabinet à Matignon (Michel Delebarre et Louis Schweitzer) étant tout simplement dispensés de peine. Le tribunal reconnaissait alors l'énormité des écoutes téléphoniques sauvages (1 368 personnes branchées) et la terrifiante dérive paranoïaque d'une cellule théoriquement chargée de traquer le terrorisme, transformée rapidement en garde rapprochée de la vie privée de Mitterrand, espionnant la terre entière (avocats, journalistes et autres suspects...). Le jugement notait toutefois que «les faits ont été commis sur ordre, soit du président de la République, soit du ministre de la Défense» François Mitterrand et Charles Hernu, tous deux décédés. Mieux, le tribunal correctionnel invitait les victimes d'écoutes à réclamer des dommages et intérêts devant le tribunal administratif, au motif que les turpitudes des «mousquetaires» élyséens, «soumis à la volonté présidentielle», n'étaient pas «détachables du service». C'est donc l'Etat français qui devrait réparer les basses oeuvres mitterrandiennes.
2007-03-18
03:11:40
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FRANCISCO
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Politique et gouvernement
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