English Deutsch Français Italiano Español Português 繁體中文 Bahasa Indonesia Tiếng Việt ภาษาไทย
Toutes les catégories

En novembre 1975, l'Assemblée générale de l'ONU adoptait une résolution assimilant le sionisme à une forme de discrimination raciale. Ce faisant, elle oubliait que l'Etat d'Israël, enfanté par cette même idéologie qu'elle vouait désormais aux gémonies, avait été naguère fondé en vertu d'une autre de ses résolutions. Seize ans plus tard, elle abrogeait la résolution de 1975. Le sionisme avait-il changé de nature?

2007-03-18 00:20:08 · 7 réponses · demandé par Anonymous dans Politique et gouvernement Gouvernement

7 réponses

Bonjour,


Comme je l'écrivais dans une précédente réponse et dans une autre avant elle, le sionisme est un mouvement nationaliste s'appuyant sur l'aspiration qu'ont les juifs à retourner (car ils y étaient) sur la terre de leurs ancêtres.


Ce courant a trouvé un renouveau au 19ème siècle sous l'impulsion de Theodor Herzl notamment lors du premier congrès sioniste qui a eu lieu à Bâle, du 29 au 31 août 1897 dans lequel il jette les bases de l'État juif.

Pas forcément bien compris par beaucoup de juifs de prime abord, ce mouvement pris de l'ampleur et, déjà, au début du 20è siècle, c'est à dire bien avant la Shoah, de nombreux juifs partent s'installer sur cette terre dont ils achètent des parcelles aux locaux, car il y en avait .


Paradoxalement, certains juifs orthodoxes, arguant d'une lecture rigoriste des textes refusent ce mouvement et combattent même l'état d'Israël car pour eux, ce retour à la Terre Promise ne pourra avoir lieu qu'avec la venue du Messie et que toute tentative pour restaurer la grandeur d'Israël sans le Messie est une abomination.

Mais pour les autres, ceux qui sans renier leur judaisme, voulaient, vivre enfin comme des hommes libres, libres de pratiquer leur religion "ici et maintenant", c'est la solution pour quitter les discriminations, l'antisémitisme et les pogroms.



Voila, ce n'est qu'une petite partie de l'histoire.

je vous laisse le soin de consulter (entre autre) http://fr.wikipedia.org/wiki/sionisme... ... , d'écouter les divers avis et pas seulement de ceux pour qui le Sionisme est la cause de tous les maux et qui sont souvent proche de l'antijudaïsme (Je n'ai rien contre les juifs mais pas sur la terre de leurs ancètres ou L'islam n'a rien contre les juifs, à condition qu'ils se soumettent et payent des taxes ou encore, ce n'est pas les juifs que je n'aime pas, c'est leur religion).

Il n'est qu'à voir l'alliance contre nature de gens d'extrême droite, d'ultra-gauchistes (car j'ai encore de l'affection pour le terme gauchiste) et de d'islamistes.

Le sionisme peut aussi s'adapter et changer. Ne pas réclamer l'entièreté de Eretz Israël biblique et reconnaître la présence d'individus différents et pourtant si proche qui eux aussi veulent vivre libre leur vie, leur langue, leur religion.

La solution
deux peuples, deux états
http://www.2peuples2etats.org


Ne vous méprenez pas, je pense que l'on peut critiquer l'État d'ISRAËL.

Je mets simplement en doute ceux dont les les questions ou interventions sont TOUJOURS et SYSTÉMATIQUEMENT contre ISRAËL.

Admettre l'existence d'Israël, c'est déjà être sioniste !
Alors modifiez votre rhétorique et essayons de trouver de vraies solutions pour les peuples de cette terre.

André

2007-03-18 02:14:10 · answer #1 · answered by Anonymous · 9 2

En regardant l'histoire, on peut tous être d'accord pour constater que le sionisme n'a pas toujours été propre.
Pourquoi ce changement d'orientation de la France ?
Parce que le sionisme possède un certain savoir-faire politique.

2007-03-18 08:27:03 · answer #2 · answered by Banbal 5 · 3 2

Une étude très juste d'André, à laquelle je souscris.
Je te suggère de lui accorder les 10 points, bien mérités.

Je rajouterai que le sionisme a été aidé par les démocraties (Allemagne, Angleterre, Etats-Unis) qui ont poussé à la création d'Israël afin de contrebalancer l'influence arabe en Afrique et en Orient et ce, afin de garder ainsi la domination économique sur ces immenses teritoires pleins de richesses.

2007-03-18 10:24:48 · answer #3 · answered by orion75 4 · 0 0

Le lobby juifs a une grande influence sur la politique internationale sans parler de la France, ce qui dépénalise le sionisme sur plusieurs plans.

2007-03-18 17:50:27 · answer #4 · answered by Abe 5 · 2 3

le sionisme est une revendication historique mais cela en fait il une revendication legitime ? l Etat d'Israel n existe plus depuis des siecles avant le Christ et n a jamais existe depuis jusqu en 1948. en 1917 les Britanniques ont accorde aux Sionistes la possibilite de creer apres la guerre un foyer nationale (national home) en Palestine alors sous controle ottoman (turc). Des le depart, les Arabes ont manifeste leur hostilite a ce proje et apres la guerre lorsque la Palestine, retiree aux Turcs, est tombee sous mandat britannique, les Juifs ont commence a envahir la Palestine au grand dam des Arabes. Apres l'Holocauste, l opinion mondiale etait tellement traumatisee par ce qui s etait produit qu on n a laisse les Sionistes declarer unilateralement la creation d'Israel dans des frontieres plus ou moins arbitraires et imposees par la guerre israelo-arabe de 1948. On peut etre pour ou contre le Sionisme mais on ne doit jamais perdre de vue deux faits a) les Juifs n avaient pas de nation au Moyen Orient depuis la disparition d'Israel en 721 BC lorsque Israel tomba sous le joug des Assyriens b) les Arabes n ont jamais accepte le retour d un nationalisme arabe au Proche Orient. Le Sionisme qu avaient d ailleurs combattu pas mal de Juifs eux memes, notamment le Consistoire britannique, n est qu une forme d'irrédentisme virulent qui met la planete à feu et a sang depuis des decennies et dresse les hommes les uns contre les autres. Tout le monde a droit a un foyer national mais pas a ce prix-là....

2007-03-18 15:05:02 · answer #5 · answered by Mimi 5 · 1 2

Le sionisme repose sur deux données fondamentales et conjointes du judaïsme :
- une donnée d'ordre religieux : le mythe biblique de la « Terre promise » à un « Peuple élu » Associant les deux notions fondamentales pour le judaïsme de « race « et de « Terre promise «, la Bible met dans la bouche de Yahvé ces paroles : « J’ai octroyé à ta race ce territoire du torrent de l’Egypte jusqu’au grand fleuve de l’Euphrate » (Gen. XV, 18). Même les sionistes non religieux et athées, tels les Pères fondateurs et la majorité des Israéliens actuels, ont exploité et exploitent toujours ce mythe originel de la Terre promise par un dieu qui, pourtant, n'existe pas pour eux. «Lors même qu’il s’éloigne de la religion, écrit Cioran, l’homme y demeure assujetti ; s’épuisant à forger des simulacres de dieux, il les adopte ensuite fiévreusement : son besoin de fiction, de mythologie, triomphe de l’évidence et du ridicule ». Car l’on sait, contrairement à ce qui a pu être professé pendant longtemps, que les croyances ne sont pas solubles dans la connaissance. Ainsi que l’écrit Régis Debray : « La vérité est l’ennemie de l’erreur, soit, mais elle ne peut rien contre l’illusion ». André Chouraqui, traducteur de la Bible, du Nouveau Testament et du Coran, ne nous dit-il pas, quant à lui, que « La vraie mission d’Israël est de réaliser l’Alliance » entre les juifs, les chrétiens et les musulmans ?

- une donnée d'ordre juridique : la loi établissant la « race » juive. Fait rare dans l'Histoire de l'humanité, la naissance est le vrai critère d'appartenance : la loi établit, en effet, que le caractère de juif est transmis par le sang maternel. Ainsi que le précise M. Wieviorka, « la transmission de la judéité, selon la loi juive, relève d’un principe biologique ». Ce caractère est de plus indélébile : même en cas d’apostasie du judaïsme ou de mariage mixte (qui équivaut à une apostasie), tout sujet reste juif selon le Talmud et l’histoire rabbinique. Le critère d'appartenance est binaire : on est juif ou l'on ne l'est pas. (A noter que pour l'Eglise aussi, tout au moins en Espagne du XVe au XVIIIe siècle, un juif baptisé reste un juif, c'est-à-dire un «fils de Satan» ; ce principe sera également suivi par les nazis). Certes, la Loi fondamentale de l'Etat d'Israël, conformément à la loi juive, prévoit des apports étrangers par conversion (« est considérée comme juive une personne née d'une mère juive, ou convertie ») mais les conditions exigées concrètement par les rabbins sont telles - notamment celle de pratiquer les 613 commandements de la Torah - que, sauf exception, un goy ne devient pas juif, conformément d'ailleurs à la thèse majoritaire selon laquelle « la volonté ne saurait suffire pour faire partie du peuple élu ». Alors que, comme le dit le philosophe israélien Y. Leibowitz, « la notion de » juif « n'était à l'origine ni raciale, ni nationale mais religieuse », une évolution s'est produite : la condition raciale (l'hérédité) est nécessaire et suffisante pour être juif et citoyen d'Israël, la condition religieuse (la croyance) absolument facultative. Quant à J.C. Attias, après avoir constaté que nombre de juifs « n'observent plus le shabat «, « s'habillent comme tout le monde «, que « les traits discriminants dont l'histoire les avait affublés sont en train de disparaître «, il dit de son côté qu’» il ne reste plus que la race « comme élément distinctif entre un Juif et un non-Juif, cette race qui se transmet par la femme malgré son statut inférieur à celui des hommes, ceux-ci se réservant la transmission du savoir et des valeurs du judaïsme.
L’identité juive par filiation s’est donc imposée sur l’identité par adhésion. Une frontière a été établie qui la volonté ne saurait franchir. On peut ajouter que cette notion de « race juive » présente dans le judaïsme est si prégnante avec la conscience de race qui en résulte, qu'elle transcende les multiples ethnies naturelles que comportent les populations juives.

A ces données, il convient d'associer :
- une donnée d'ordre scripturaire : les textes xénophobes du judaïsme. Alors que nombre d'écrits du judaïsme comportent une dimension universaliste hautement respectueuse de l'étranger : « N'humilie pas l'étranger, ni l'opprimé, car vous avez été étrangers en Egypte ! N'humilie jamais la veuve ni l'orphelin » (Ex. 22: 20) ..., les sionistes ont occulté délibérément ces données pour ne retenir que celles qui exaltent l'ethnocentrisme et où le non-Juif, qu'il soit étranger ou résidant en Israël, est toujours un gentil, un goy. C’est dans ce sens qu'il est possible de dire que le sionisme est un intégrisme ou un fondamentalisme juif. « Je vais punir Amalec de ce qu'il a fait à Israël en s'opposant à lui quand il remontait d'Egypte. Va maintenant, tu battras Amalec et vous vouerez à l'anathème tout ce qui est à lui : tu n'auras pas pitié de lui et tu mettras à mort hommes et femmes, enfançons et nourrissons, bœufs et moutons, chameaux et ânes « (Samuel 15:2-3) (l'assimilation entre palestiniens et amalécites a été validée par le rabbinat d'Israël en 2001 et cette comparaisons est souvent reprise par des sionistes de droite, religieux ou non). « Verse ta colère sur les peuples qui t’ont offensé» lit-on aussi dans le livre de Jérémie (18: 20)
Et puis, n'est-il pas écrit dans la Torah : « qu'Israël vivra en solitaire et ne se confondra pas avec les nations « (Nombres, 23: 94) ? N'est-il pas écrit, dans la Halakha, qu'un Juif peut transgresser le Shabbat pour sauver la vie d'un autre Juif, mais non de celle d'un non-Juif ?

Bien entendu, il ne faut pas oublier le fait que le sionisme s'exprime sous des nuances très diverses. On a pu distinguer notamment le sionisme politique, le sionisme religieux, le sionisme socialiste, le sionisme pragmatique… et puis, bien entendu, le sionisme des Juifs israéliens et celui des Juifs des autres pays. Leurs diverses composantes (socialiste, religieuse et plus particulièrement messianique, libérale, révisionniste, nationaliste...) peuvent diverger sur les moyens à mettre en œuvre mais elles sont toutes tributaires du mythe de l'Alliance et de la loi fondant la judéité. Leur objectif commun est à la fois simple et précis : la conquête de la Palestine historique considérée comme terre éternelle du peuple juif.
Avec le recul du temps - un siècle d'évolution et de développement - qui permet de porter un jugement assez assuré, on peut définir le contenu de l'idéologie sioniste comme un nationalisme à base religieuse et raciale, s'exprimant par un colonialisme agressif, un apartheid spécifique et un racisme caractérisé.

Pour ce qui est de l'abrogation de la résolution de 1975, on entrait alors dans l'ère d'Oslo, il fallait appaiser la situation, c'est là la grande victoire du sionisme et d'Israël. Diplomatique ce pays était dans une impasse. Oslo lui a permi d'en sortir, sans remettre en cause le contrôle des territoires occupés.

2007-03-18 11:02:22 · answer #6 · answered by Anonymous · 3 4

Tout courant identitaire, de son noyau le plus élémentaire : la famille, en passant par la tribu, le clan, le village à toutes les formes d'organisations humaines basées sur un point commun porte en son sein le germe de sa différence, de l'exclusion de l'autre, de sa propre supériorité et donc du rejet de l'autre.

Les religions inventées par l'homme ne sont qu'un des vecteurs de cette identité.

Les 3 religions monothéistes, de par leur dogme absolutiste en sont un bon exemple.

Et pourtant, c'est un besoin pour chaque espèce animale et donc pour l'espèce humaine que d'aller vers ce qui leur ressemble.

Est-on condamné au rejet de l'autre ?

2007-03-18 09:09:37 · answer #7 · answered by Dasr M 2 · 1 3

fedest.com, questions and answers