j'aurais envies de te dire un arbre sans racine. Je vais un peu relativiser. La perte de mémoire n'est jamais totale. Nous perdons des éléments du passé, mais il reste les mots, la capacité de s'exprimer et la capacité de s'exprimer. Si une amnésie est totale, elle existe sans les mots et il y a effectivement tout à reconstruire. J'ai envi de te renvoyer à la scène de la déconstruction de Hal qui reconduit l'ordinateur jusqu'aux strates les plus profondes de son enfance.
Et conclure par cette phrase sur les jeunes enfants. Un enfant est un pervers polymorphe. Pour moi il y a similitude entre la perte de l'apprentissage et le jeune enfant non programmé
2007-03-17 14:32:15
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answer #1
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answered by Hades et Persephone 7
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J'aime une personne qui est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Je sais à peu près ce qui la menace. Mais je peux vous dire que si la maladie risque de la déshumaniser, elle ne sera jamais que l'objet de cette maladie, et non le sujet. Il y a quelque chose d'humain en elle qui subsistera définitivement.
2007-03-19 03:51:46
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answer #2
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answered by Claber 5
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J'ai conscience de répondre un peu en retard, mais bon...
Je prends mes éléments de réponse dans le bouquin du neuropsy Oliver Sachs "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau". Il y étudie notamment le cas d'un homme atteint du syndrome de Korsakoff. Pour ceux qui ne savent pas, quand on souffre d'un syndrome de Korsakoff, on souffre d'une amnésie complète et en plus d'un oubli à mesure. C'est-à-dire qu'on oublie tout au bout de deux minutes, comme un poisson rouge... Autrement dit, ces patients vivent dans un présent continuel, sans aucune construction psychique possible puisque rien ne reste "imprimé".
O.Sachs développe dans son livre une réflexion sur ce thème : son patient est-il encore un être "psychique" à part entière, étant donné qu'il ne peut se construire aucune relation, aucune vie puisqu'il ne peut construire aucune mémoire? Et l'auteur de décrire que curieusement, son patient, qui devrait être incapable de toute activité (vu qu'il ne se rappelle jamais de ce qu'il vient de faire), a trouvé de lui-même une occupation dans le jardin de l'hôpital où il fait des merveilles avec les plantes et les fleurs... Il n'a plus de mémoire et n'en aura jamais, mais il agit toujours en humain, développant des choses belles...
Personnellement, je crois qu'on ne peut condamner personne à une supposée "inhumanité" même après une perte de mémoire... Un patient Alzheimer est-il toujours humain? Un Korsakoff est-il toujours humain? Qui sait ce qui se passe toujours sous leur caboche?
A mon avis, restreindre l'humanité à une mémoire, c'est nous restreindre à une montagne de circuits neuronaux, ce que nous sommes tous, avec ou sans cette mémoire donc.
2007-03-18 06:06:10
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answer #3
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answered by hérisson 4
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L'amnésique n'a plus de contenu. C'est une coquille vide. Le voilà devenu une simple chose......Ce n'est plus qu'un mort-vivant.
La mémoire, c'est comme l'écho qui continue à répercuter après que le son s'est éteint.
Samuel Butler
La mémoire la plus profonde est une mémoire de toute notre destinée.
Jean Guitton
La vie est perdue contre la mort, mais la mémoire gagne dans son combat contre le néant.
Todorov
2007-03-17 23:57:43
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answer #4
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answered by Eurydice 7
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oui si on a seulement perdu toute sa mémoire et que son cerveau fonctionne toujours , on réapprend et retrouve son équilibre très vite par son environnement, mais reste amnésique, dans le cas ou le cerveau meurt, on végète.
2007-03-17 08:07:46
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answer #5
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answered by Sirius 5
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l'humanité n'est pas un principe ou une notion qu'on acquiert durant la vie en société: on oublit pas son humanité;
c'est donc quelque chose d'inné, de biologique, qu'on intègre avant même notre naissance.
2007-03-20 09:10:55
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answer #6
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answered by life 3
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la réponse est non mais on ne peut qu'espérer qu'après la mort du corps on puisse retrouver toute notre mémoire perdue et bien + encore, notre individualité... je pense qu'il ne faut pas réduire quand même l'individualité à la mémoire, ça me semble bien plus complexe que cela.
obligatoirement si comme tu dis nous perdons notre humanité du fait de perdre notre mémoire, on peut considérer cela un peu comme dormir, le temps de retrouver ses attributs "humains", la mémoire n'est pas que dans le cerveau!
tu poses une question de métaphysique là.
amitiés.
2007-03-17 07:19:33
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answer #7
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answered by Hum... Y'a où ? 7
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Qu'est-ce que l'"humanité" (dans "son" "humanité"). Il faut au moins admettre qu'il n'y a pas de réponse évidente. Et qu'est-ce que "son" "humanité" si on peut la perdre. Quand est-ce qu'on l'a? Quand on déverse des bombes, quand on est raciste, macho ou que sais-je? L'image de l'homme vraiment homme est vraiment déprimante. Encore : celui qui a toute sa mémoire a-t-il toute son humanité?
2007-03-17 07:04:55
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answer #8
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answered by Jean-Paul 4
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L'humanité n'est pas liée à la mémoire;
Donc, si la mémoire s'envole, l'humanité reste.
2007-03-17 06:30:50
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answer #9
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answered by yvargen2002 2
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plutôt que de considérer l'humanité comme acquise, je pense plutôt qu'elle est innée !
2007-03-17 06:18:58
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answer #10
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answered by Anonymous
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