Imprégné des idées de Jean-Jacques Rousseau, Robespierre entreprend de les mettre en pratique. Il devient passionnément unitaire, s'efforçant de regrouper autour du peuple «modeste» les différentes aspirations de la Révolution, luttant contre les factions, les accapareurs et les «monopoleurs du bien public».
La rigueur au service de l'Etat
Au club des Jacobins, Robespierre est, en 1792, l'un des rares à dénoncer les dangers que représente, pour la Révolution, l'entrée en guerre de la France. Mais la guerre une fois déclarée, Robespierre va tout mettre en œuvre pour la gagner, instituant un régime exceptionnel. Alors, s'affirme l'opposition entre Girondins et Montagnards; Robespierre est élu à la Commune insurrectionnelle de Paris après le 10 août; il entre à la Convention comme chef incontesté de la Montagne. Après la défaite des Girondins, Robespierre est élu au Comité de salut public à la fin de juillet 1793; il y fait figure de chef de gouvernement, bien que le travail y soit très collectif. Plus que celui de la Terreur, Robespierre est l'homme du gouvernement révolutionnaire, c'est-à-dire d'un gouvernement d'exception en temps de guerre.
Le gouvernement révolutionnaire est le gouvernement de la Convention, et Robespierre lutte passionnément contre ce qui peut relâcher l'autorité de ce centre unique; il lutte contre la révolte fédéraliste, qui constitue une menace pour l'unité nationale, mais il lutte également contre la démagogie sauvage et l'agitation chère aux sections des sans-culottes; il lutte même contre l'anticléricalisme excessif de certains représentants en mission qu'il juge provocateurs.
Avec l'aide, notamment, de Saint-Just et de Couthon, Robespierre élimine les différents groupes d'opposants montagnards, partisans d'une révolution radicale autour d'Hébert, et Indulgents partisans du «modérantisme» autour de Danton. Il finit toutefois par terroriser la majorité des Conventionnels, sans pour autant parvenir à se rallier le peuple, que n'intéresse nullement le culte de l'Être suprême qu'il tente d'instaurer. Le 9 thermidor an II, ses adversaires finissent par l'emporter, l'empêchant de parler à la Convention et le décrétant d'accusation. Arrêté à l'Hôtel de Ville où il avait trouvé refuge, il fut gravement blessé à la mâchoire d'un coup de pistolet, peut-être tiré par le gendarme Merda. Il fut guillotiné le lendemain.
Le culte moral de la Nation
L'attitude politique de Robespierre est fondamentalement démocratique: la loi doit fixer les limites de la propriété attribuée à chacun par la nation, et le droit à l'existence est supérieur au droit de propriété.
Mais le ciment de sa pensée est d'ordre «moral»: ses conceptions philosophiques et humanitaires sont inspirées de Rousseau, conceptions très idéalistes et fort éloignées de l'analyse économique et historique. Pour Robespierre, la République se fonde nécessairement sur la vertu et le culte civique de l'Être suprême.
De ce point de vue sont essentiels à la compréhension de Robespierre deux grands discours: celui du 5 février 1794 sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l'administration intérieure de la République, discours qui contient la définition jacobine de la nation républicaine; celui du 7 mai 1794 sur les rapports des idées religieuses et morales avec les principes républicains et sur les fêtes nationales. Lorsque, le 9 thermidor, Robespierre est empêché de parler, et qu'il se sent perdu, il ne peut que dire: «Les brigands triomphent.», mot révélant l'importance, chez lui, du point de vue moral dans l'analyse d'une situation politique.
2007-03-18 11:12:30
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answer #1
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answered by Anonymous
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Je crois que tu trouveras sur Wikipedia la réponse à la plupart des questions que tu poses :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_de_Robespierre
Surnommé l'Incorruptible, il disait : « La vertu sans laquelle la terreur est funeste, la terreur sans laquelle la vertu est impuissante. », ce qui le résume bien je crois.
2007-03-16 09:28:56
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answer #2
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answered by Fokjiay 2
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C'est écrit dans tous les manuels scolaires à partir du CM2...
(pour preuve, celui de ma classe de l'an passé ! Alors, un peu de recherches et hop.)
2007-03-16 07:17:22
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answer #5
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answered by Faëlivrin 5
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