La décomposition du corps après la mort est due en premier lieu a la flore intestinale que nous recélons en nous même, ensuite viennent les moisissures (champignons) et en dernier viennent les insectes.
La putréfaction est la décomposition des tissus organiques sous l’influence prépondérante des bactéries hébergées par l’individu, surtout celles de la flore intestinale, ensuite des mycètes (c'est-à-dire des champignons) saprophytes et des bactéries minéralisantes qui envahissent le cadavre.
La putréfaction débute par :
• L'apparition d'une tache verte abdominale au niveau de la fosse iliaque droite.
• L'apparition d'une tache verte abdominale au niveau de la fosse iliaque gauche.
• L'extension de ces deux taches qui finissent par gagner progressivement toute la partie inférieure de l’abdomen.
Les divers mycètes (c'est-à-dire des champignons) se succèdent en groupes déterminés et cette flore se modifie suivant les altérations progressives du substrat qui constitue ainsi, à une époque donnée, un habitat d’élection pour certaines espèces de mycètes et pas pour d’autres.
Il existe plusieurs vagues successives suivant que le corps est à l’air libre, inhumé ou immergé :
- La faune des cadavres à l’air libre :
On dénombre en tout et pour tout sept escouades différentes, mais seules les trois premières permettent une datation précise. La ponte se fait le plus souvent de jour et ne survient habituellement pas en dessous de 4°C.
• La première escouade est essentiellement constituée de diptères (mouches vertes, à damiers, bleues…). Elle arrive quelques heures à peine après la mort, et à 20 °C les larves implantées dans le cadavre peuvent atteindre l’âge adulte en 2 semaines.
• La deuxième escouade arrive après un mois, attirée par la décomposition des matières fécales. Elle est composée de sarcophagiens et disparaît au 6e mois.
• La troisième escouade apparaît entre le 3e et le 9e mois et est constituée de dermestes (petits coléoptères) et parfois de lépidoptères, attirés par l’odeur de graisse rance.
Les autres escouades apparaissent successivement :
• Au 10e mois (escouade coryétienne).
• Vers 2 ans (escouade silphienne).
• Lorsque le corps n’est plus que poussière, après 2 ou 3 ans, les septième et huitième escouades achèvent le travail de leurs prédécesseurs.
- La faune des cadavres inhumés :
La faune des cadavres inhumés est beaucoup moins abondante que celle d’un cadavre laissé à l’air libre puisque les opportunités pour les mouches de pondre sur ce cadavre sont beaucoup moins importantes. Dans ce cas, seules se développeront des larves ayant pu entrer en contact avec le cadavre. Il y a ainsi trois cas possibles :
• Les larves ont été pondues dans la chambre mortuaire de l’individu.
• Les larves ont été pondues dans une région proche de celle dans laquelle repose le cadavre.
• Les larves proviennent de la surface du sol, dans le cas où le cadavre a été enterré à même le sol, ou du cercueil en bois dans lequel repose la dépouille.
L’apparition de larves sur le corps du défunt dépend également d’autres circonstances :
• Intervalle de temps entre la mort et l’enterrement.
• Durée d’exposition du cadavre dans la chambre mortuaire.
• Présence d'un cercueil.
• Nature du cercueil (plomb ou bois).
• Profondeur de l’enfouissement.
La faune présente sur un cadavre inhumé est constituée de mouches et de coléoptères en majorité. Ils apparaissent là aussi successivement sur le cadavre, ce qui permet de dater la mort.
- La faune des cadavres immergés :
On détermine approximativement le délai post mortem grâce la présence de certaines espèces aquatiques et de certaines espèces présentes habituellement sur le corps d’un cadavre trouvé à l’air libre. On peut citer les insectes aquatiques qui, ainsi que leurs larves comme les larves de Trichoptères, infligent de sérieux dégâts au cadavres immergés. D’après une étude expérimentale faite aux États-Unis et portant sur la succession des insectes et la décomposition des cadavres de porcs immergés, l’eau limite le nombre d’espèces présentes sur le cadavre, ainsi que les Arthropodes nécrophages sur le cadavre. On trouve globalement un tiers des espèces présentes sur un cadavre à l’air libre.
La putréfaction du cadavre due aux bactéries et aux mycètes saprophytes accentuant l’altération amorcée par l’autolyse, lyse des déchets que les bactéries minéralisantes feront rentrer dans le cycle des déchets de la biosphère. Soulignons que toutes ces modifications post-mortem et leur succession sont influencées, c’est-à-dire accélérées ou retardées par de nombreux facteurs :
• Le volume du cadavre est important à considérer, l’altération est plus rapide pour un petit cadavre par exemple
• L’âge du cadavre.
• Les causes de la mort.
• Le lieu de dépôt.
• Les facteurs extérieurs : saisons, conditions météorologiques notamment la température et le degré hygrométrique, l'aération…, sont autant de points à considérer.
Amicalement...
2007-03-15 06:21:57
·
answer #1
·
answered by ๑۩۞۩๑Lou.Gorp๑۩۞۩๑ 7
·
13⤊
0⤋
Ils n'apparaissent pas, ils arrivent, soit c'est des larves pondues par des insectes sur le cadavre, soit des adultes venant y trouver de la nourriture.
Ce sont des indications précieuses pour dater le décès en médecine légale.
2007-03-15 05:43:07
·
answer #2
·
answered by -O- 7
·
6⤊
0⤋
J'ai vu un reportage la dessus, sur une équipe de recherche qui travaillait sur les diverses populations qui envahissent notre organisme après la mort.
En bref, dans une forêt privée et fermée je ne sais où en france, les scientifiques laissaient pourrir des cadavres (des corps gentillement donnés à la science) et venaient voir 5 heures, 10 heures, 2 jours, 3 jours, 10 jours après ce qui avait envahit le corps et en quelles proportions.
Grâce à ça ils réussissent à déterminer la date de la mort d'un corps retrouvé par comparaison avec les résultats de cette étude...
La majorité des populations retrouvés viennent d'une part des microorganismes qui peuplent notre corps de notre vivant (les bactéries qui nous aident à digérer par exemple) et qui profitent de la mort du système immunitaire pour se multiplier et faire la fête. Puis les inscetes viennent effectivement pondre, les vers se multiplient et bouffent tout...enfin après je passe sur les détails....
Bref, chapeau aux scientifiques qui ont faits ça, les images qui montraient des bouts de cadavre n'étaient pas très réjouissantes et je vous laisse imaginer l'odeur dans les bois !!!
2007-03-16 02:32:39
·
answer #3
·
answered by meinsola 3
·
3⤊
0⤋
il ne s agit pas d autocreationisme !
en general, un insecte tel qu une mouche vient pondre ses ouefs sur les cadavres car pour leur developpement, les larves ont besoins de proteines specifiques trouvees sur la viande faisandee. Donc, les oeufs sont pondus puis eclosent sur le cadavre et les larves restent la jusqu a la mue qui leur donnera leur forme adulte.
2007-03-15 05:48:57
·
answer #4
·
answered by Lo 3
·
2⤊
0⤋
soit ce sont des vers qui vivaient à l'interieure de l'individu (dans son ventee )ou des vers venus d'ailleurs
2007-03-15 05:49:50
·
answer #5
·
answered by detective 4
·
1⤊
0⤋
C'est d'un glauque !!!
2007-03-15 22:22:42
·
answer #6
·
answered by Anonymous
·
0⤊
0⤋
entre les vers qui pondent et les vers venus d'ailleurs ... on aura tout lus sur ce post... merci lougorp pr lespliKtion un peu longue mais tres interessante.
voila rien a redire... tt est dit :p
2007-03-15 21:43:08
·
answer #7
·
answered by ? 3
·
0⤊
0⤋
parce que les vers de terre se trouve dans la terre donc pondent sur les cadavres ou a coté et se nourrissent de la chair qui reste sur le cadavre voila miam bon appétit
2007-03-15 05:53:23
·
answer #8
·
answered by lila2 4
·
0⤊
1⤋