Une menace planerait-elle sur Voltaire ?

Question

Parce que Sarkozy a promis juré que "Voltaire continuera, si je suis élu, à être enseigné dans les écoles." (Figaro, 10-11/03)
Quel scandale ! Y aurait-il un candidat qui voudrait retirer Voltaire du programme scolaire ?

A Machiavelli : Dis, il est visionnaire le Sarko. Le 10-11 il répond au discours de Royal du 13/03. Beh, mdr alors...
A luigipol : oui, oui. On fiche l'école de la république en l'air et puis on se plaint qu'elle est morte...

Answer 1

Après Jaurès, Blum, Mitterrand, voici Voltaire. Quand il en sera à Jésus, il sera à combien dans les sondages ? 15 %.

Answer 2

1) Je suis content de voir que Nou Pagadi lit le Figaro et pas seulement Libé
2) Certain(e)s candidat(e)s ont tendance à céder un peu vite aux revendications des "jeunes" de banlieue. Certains de ces jeunes trouvent que la culture Française, notamment la laïcité, est un peu invasive.
3) Il y a même des écoles coraniques qui s'ouvrent en France. Tu crois qu'on y étudie Voltaire ?
Un rappel à l'ordre s'impose, non ?

Answer 3

Bonsoir !

La remarque de M. Sarkozy était plus subtile que cela, c'était une réponse directe aux affabulation de Mme Royal !

Mme Royal avait déclaré à la fameuse réunion d'hier soir ( tu sais, les artistes " éclaireurs d'avenir "), que

" ces mille intellectuels distingués (qu'elle avait) réunis étaient les nouveaux Voltaire, Zola, Gide ... "

sans commentaires ...

Answer 4

Oh là là ! Heureusement que Zorro-Sarko est là pour sauver Voltaire !

Bayrou, prof de français-latin-grec, a peut-être décidé de tout supprimer des programmes !!!
Quant aux autres, je pense qu'ils n'y avaient pas pensé.........

Answer 5

Consultez le lien suivant, c'est long et douloureux, mais vous comprendrez mieux ce dont il parle : http://www.c-e-r-f.org/voileobin.htm

Un extrait ( de l' ANALYSE DU RAPPORT DE L'INSPECTION GENERALE DE L’EDUCATION NATIONALE) DE JUIN 2004, SUR LES SIGNES ET MANIFESTATIONS D’APPARTENANCE RELIGIEUSE
DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES

(par rapport à l'enseignement des lettres et de la philosophie)

"Les professeurs de ces disciplines rencontrent des difficultés ponctuelles, dont on ne peut pas dire qu’elles sont généralisées bien qu’on les retrouve à l’identique dans la plupart des régions, ce qui atteste une forme minimale d’organisation. Il y a d’abord le refus ou la contestation, assez fréquents, de certaines œuvres et de certains auteurs. Les philosophes des Lumières, surtout Voltaire et Rousseau, et les textes qui soumettent la religion à l’examen de la raison sont particulièrement visés : « Rousseau est contraire à ma religion », explique par exemple à son professeur cet élève d’un lycée professionnel en quittant le cours. Molière et en particulier Le Tartuffe sont également des cibles de choix : refus d’étudier ou de jouer la pièce, boycott ou perturbation d’une représentation. Il y a ensuite les œuvres jugées licencieuses (exemple : Cyrano de Bergerac), « libertines » ou favorables à la liberté de la femme, comme Madame Bovary, ou encore les auteurs dont on pense qu’ils sont étudiés pour promouvoir la religion chrétienne (Chrétien de Troyes…) ou même Satan (témoin ce tract distribué par une mère évangéliste contre l’utilisation par un professeur de français de Harry Potter en sixième.) Tout laisse à penser que dans certains quartiers les élèves sont incités à se méfier de tout ce que les professeurs leur proposent, qui doit d’abord être un objet de suspicion, comme ce qu’ils trouvent à la cantine dans leur assiette ; et qu’ils sont engagés à trier les textes étudiés selon les mêmes catégories religieuses du halal (autorisé) et du haram (interdit)."