Il y a plusieurs théories:
Pour les peuples de l’Antiquité méditerranéenne, la vie se manifeste sous la forme d’un souffle. Ainsi, dans la Genèse, [II.7] "...Élohim forma l’homme, poussière provenant du sol, et il lui insuffla en ses narines une haleine de vie et l’homme devint âme vivante."
Selon la tradition grecque antique, le souffle – l’éternuement – est signe d’un esprit divin qui vient à passer, auquel il faut adresser ses vœux avant qu’il ne soit enfui. D’où l’interjection amicale des témoins à l’enrhumé, qui vient d’être délicatement touché par un esprit divin : « À tes souhaits ! »
L'usage d'être touché de commisération , de former des vœux , de saluer ceux qui éternuent est très ancien ; Eustachius nous apprend que les Grecs le faisaient ; & Pétrone assure que Githon éternua un jour si violemment, qu'il faisait remuer son lit : Eumolpe attendri, recommanda qu'on le saluât, qu'on fit des vœux au Ciel pour son pauvre Githon.
Siffridus nous dit que cette coutume s'introduisit à Rome par une peste, qui se manifestait à l’aine par un bubon , qui était d'une nature si maligne & si cruelle qu'on mourait au moment qu'on y pensait le moins, soit à table, au jeu ou faisant la conversation, & que c'était par l’éternuement, que cette maladie donnait la mort. Il était bien, naturel & bien humain d'invoquer les Dieux dans ce temps-là, lorsque quelqu'un éternuait ; & c'est de là qu'on dit encore aujourd'hui , que Dieu vous bénisse, lorsqu'on éternue.
Il est des maladies dont le caractère & le symptôme le plus meurtrier paraît être l'éternuement ; il est rapporté dans les Ephémérides d’Allemagne, que le fils d'un Conseiller éternua plus de six mille fois dans l’espace de quelques jours ; qu'étant attaqué d'une fièvre maligne vermineuse, il commença à éternuer le quatrième jour, & à éprouver à chaque instant, des mouvements spasmodiques au nez : ce petit corps fut secoué pendant dix jours de suite, par ce violent éternuement, & la mort termina au dixième cette maladie comme elle avait commencée.
Selon Théodore de Jolimont, au début du XIXe siècle (Lien externe), cela remonte à très loin.
Dans la Mythologie, tout comme dans les croyances chrétiennes et juives, la première réaction du tout premier homme aurait été d'éternuer. Par la suite, ce serait donc 'logiquement' devenu le premier réflexe de tout nouveau-né. Or, que souhaiter de mieux à un bébé que d'être béni par Dieu et que tous ses futurs souhaits se réalisent ?
Mieux encore, l'éternuement aurait aussi été le tout dernier acte d'un mourant, car Adam serait mort en éternuant, ainsi que tous ses descendants jusqu'à ce que le Patriarche Jacob demande à Dieu de faire cesser cette mauvaise habitude, un signe de joie (la naissance) ne pouvant aussi être un signe de deuil.
Mais même si, grâce à Dieu, l'éternuement du mourant a disparu, l'habitude de bénir celui qui va se présenter devant son Créateur est restée.
Il faut aussi savoir qu'il n'y a encore pas si longtemps, en Angleterre et en Ecosse, les nourrices croyaient que, tant que l'enfant n'avait pas éternué, il était habité par les fées et comme ensorcelé.
Il fallait donc user de stratagèmes pour que l'enfant éternue trois fois, seul moyen de le débarasser des mauvais esprits.
2007-03-13 06:56:04
·
answer #1
·
answered by maow 6
·
1⤊
0⤋
pour meubler?
attention moi je dis : "à tes jouets!" car pendant mon service militaire, j'ai éternué et le "chef" (un fieffé co...rd) qui m'a dit "à vos souhaits!" est mort sur le coup!
2007-03-13 06:58:34
·
answer #2
·
answered by piquelune 5
·
0⤊
0⤋