Hobbes partait de ce postulat pour construire sa théorie politique : l'Etat a pour fonction de rendre possible des relations harmonieuses et paisibles entre gens qui, naturellement, sont égoïstes et parfois même méchants. Ce postulat me paraît réaliste, d'autant plus que son corollaire (d'origine stoïcienne), "l'homme est un dieu pour l'homme" ne pourrait pas fonder une politique. La politique et la morale n'existent pas parce que nous sommes vertueux, altruistes, bons (qu'aurions-nous à en faire ?), mais parce que nous sommes la plupart du temps égoïstes, hostiles, malhonnêtes.
Le "corollaire" stoïcien n'en est pas faux pour autant : nous savons tous que la personne que nous aimons est comme un dieu / une déesse pour nous. Mais l'amour n'est ni une obligation, ni une force infiniment extensible. La morale ne consiste-t-elle pas en effet à agir à l'égard d'autrui "comme si" on l'aimait ?
La vie sociale a besoin de plus que de "comme si" et de moins que de sentiments. Elle est faite de contraintes et de sanctions.
Mais remarquons au passage que ces contraintes et ces sanctions sont l'oeuvre d'êtres humains. De ces êtres qui sont des "loups" pour autrui : n'y aurait-il pas en nous de quoi faire notre salut ?
2007-03-12 22:02:19
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answer #1
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answered by Claber 5
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Et même pire...
2007-03-13 05:34:06
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answer #2
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answered by BLUE 2
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"L'homme n'est pas bon de nature... n'en déplaise à Rousseau"
Et oui, l'Homme est le seul animal qui tue gratuitement, et pire qui fait du mal aux membres de sa propre tribue par profit.
Emporté par le nombre, se sentant fort en meute, capable de se liguer avec les plus mauvais pour bénéficier de la perte du plus fort...
Rejetant les faibles, isolant ceux dont la différence dérange, créant des enclaves pour l'Homme afin de l'empêcher de sortir de la norme établie, des lois imposées.
Malheureusement l'Homme est aussi un loup pour le reste des espèces terrestres, il se sert à loisir: non pas par souci de survie, juste par plaisir de savoir qu'il a le pouvoir absolu sur les autres espèces, sur la nature...
Hobbes partait de ce postulat et n'en serait pas revenu de voir qu'à ce jour aucun autre être n'a pu mieux qualifier la nature humaine.
2007-03-13 02:53:20
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answer #3
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answered by estelle1406 5
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Qu'il était en dessous de la vérité. L'homme est un homme pour l'homme, et crois-moi le loup paraît être un agneau à côté de l'homme.
Cela étant dit, la formule de Hobbes est là pour expliquer la formation politique. Hobbes se demande pourquoi les hommes abdiquent leur liberté naturelle pour entrer en cité et accepter des lois qui limitent leurs libertés. Quel était donc ce risque naturel que les hommes ont voulu fuir au point d'accepter de rogner sur leurs libertés? Hobbes pense que les hommes ont voulu fuir l'état de nature dans lequel la tyrannie de chacun contre tous (comme les loups, selon lui.... en quoi il avait tort, en fait) s'exerçait continuellement. Autrement dit, les hommes ont voulu remplacer cette tyrannie doublée de la loi du plus fort par une cité dans laquelle la sûreté (1er bien, pour Hobbes) était assurée.
Cette formule de Hobbes n'est donc vrai qu'à l'état de nature, pour son auteur.
2007-03-14 03:46:25
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answer #4
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answered by Gally Léo 5
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Hélas, je crains fort qu'il ait totalement, entièrement raison ! L'homme est en compétition permanente avec son prochain. Sa convoitise, sa soif de pouvoir, sa soif de vengence, son énorme besoin de reconnaissance, son problème identitaire......le conduisent à tant de violence, d'égocentrisme, de cupidité parfois de haine !
L'animal est violent par nécessité ( alimentaire ), l'homme par cruauté !
2007-03-13 12:20:49
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answer #5
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answered by jmjany 6
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La formule de Hobbes « l’homme est un loup pour l’homme » de son sens politique, pour la considérer dans un sens psychologique : « homo homini lupus : qui aurait le courage, en face de tous les enseignements de la vie et de l’histoire, de s’inscrire en faux contre cet adage ? Freud est le pendant psychologique de ce que Hobbes représente en philosophie politique. Sa vision a aussi un caractère carcéral.
Freud estime que la civilisation doit, pour lutter contre cette agressivité foncière, renforcer le surmoi, afin de culpabiliser le moi et le tenir en respect. Hobbes, lui, ne concevait de paix civile que sous la surveillance d’une police. Freud ne conçoit de paix relative qu’en mettant la police dans l’esprit de chacun sous la forme d’un surmoi capable de discipliner le moi.
2007-03-13 05:41:25
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answer #6
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answered by ? 7
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Dans le cas de Sulitzer, certainement.
Sérieusement, notre société a poussé la compétitivité à son paroxysme. Qui regarde son patron regarde son ambition. Qui n'a que peu veut avoir plus. Qui a beaucoup veut encore plus, etc. On "marche sur la tête" de ses rivaux.
Bref, l'imagerie capitaliste n'est pas gaie, et elle confirme que l'homme est un loup pour l'homme.
Notez toutefois que du point de vue de la biologie, les loups ne se dévorent pas entre eux (pas plus que la majorité des espèces animales d'ailleurs).
Donc l'image de Hobbes n'est qu'un symbole.
Heureusement il existe encore des cultures et des sociétés où les gens ne sont pas des loups pour les autres : les sociétés comme en Chine ou en Inde sont tellement structurées que le changement est quasi impossible.
2007-03-13 04:35:31
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answer #7
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answered by jacquesh2001 6
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Que les loups se battent entre eux lorsqu'il n'y a plus rien à manger (fait reconnu) , à l'inverse l'homme se bat pour une promotion , de l'argent ou des idées . A mediter .
2007-03-13 03:56:02
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answer #8
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answered by midémon 2
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oui malheuresement mais heuresement il existe le contraire .
2007-03-13 02:37:07
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answer #9
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answered by boubounette 7
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non moi parfois je suis un gentil toutou!
La violence est en nous sans doute même génétiquement
mais l'homme a la possibilité de se transformer
individuellement et aussi peu à peu (TRES peu à peu!)
transformer la société pour cesser d'être aussi violent
avec ses pairs
2007-03-13 02:29:44
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answer #10
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answered by zéphyr 5
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