Euthanasie : que pensez-vous de cette anecdote vécue ?

Question

Anecdote racontée par un médecin parisien dans une conférence.
Un patient en fin de vie avait laissé une lettre demandant surtout qu'on ne le réveille pas s'il avait un problème.
Il a eu un problème et on l'a réveillé quand meme. Quand il a repris ses esprits, le malade a dit au docteur : "J'ai eu très peur... J'ai eu très peur que vous lisiez ma lettre et que vous me laissiez partir..." L'envie de vivre avait été la plus forte !!

Alors ? Fragilité des opinions humaines...
L'appel à l'euthanasie est surtout un appel de détresse pour plus d'écoute et de tendresse, pas pour la mort.

Answer 1

Même en souhaitant sa propre mort, on ne peut pas prétendre ressentir la même chose en mourant qu'en se rasant.

Qui n'a pas peur de la mort?

Answer 2

si le malade est dans un état désesperé et que le médecin a reçu un accord écrit de sa part, je ne vois pas le problème.
s'il juge qu'en mourrant il peut soulager sa souffrance, alors respectons sa volonté.

Answer 3

lorsque j'étais adolescente j'ai vu ma grand mère pleurer, supplier ma mère de débrancher les machines qui la maintenais en vie, elle respirait à peine, souffrait énormément, je revois sans cesse ses mains fragiles tentant d'aggriper celle de ma mère et je pouvais lire dans ses yeux que la fin était inéluctable mais qu'elle souffrait mille et une douleur ... c'était inhumain de la laisser là comme ça dans de telles souffrances. Comment peut-on assister à ce genre de scène sans éprouver le besoin de crier à la terre entière que l'on a pas le droit de faire subir cela aux malades en fin de vie.
3 jours plus tard et après une lagonie épouventable ma grand mère etait morte ... chaque jour qui passe je repense à ce jour où, à l'hôpital, j'aurais du le faire, j'ai abandonné ma grand mère dans sa souffrance et sa peine, je ne l'ai pas aider à en finir et je regrette. (cela fait plus de 10 ans)

Alors l'euthanasie je dis oui, je suis pour une euthanasie contrôlée mais bon sang cette loi que tout le monde attend serait vraiment une preuve de bon sens de notre gouvernement. Qu'attendent ils?

Answer 4

Pour un malade qui change d'avis, combien qui souffrent et implorent qu'on les laisse partir dignement et qui meurent quand même seuls dans la douleur sans personne à leurs côtés, parce que leur volonté n'est pas prise en compte par la loi ?
Evidemment, on ne peut pas le savoir, puisqu'on ne peut pas interroger les morts...
Ceci dit, mieux vaut planifier sa mort et partir entouré de ses proches en tenant une main qui vous est chère plutôt que de "crever" seul en pleine nuit dans un lit d'hôpital après un coma artificiel quand la douleur n'est plus supportable.
Une lettre posée sur un oreiller n'est pas comparable aux voeux répétés, jour après jour, d'une personne qui hurle de douleur et n'a plus que ses yeux fixement plantés dans les vôtres pour vous montrer sa détresse...

Answer 5

tout dépend de la maladie!
quand on sait que l'on ne réussira pas à guérir et que plus aucun médicament ne soulage nos horribles douleurs, n'est-il pas mieux d'abréger nos souffrance pour nous et ceux qui nous aime et de partir dans la dignité plutôt que de partir en ayant des douleurs insurmontables pendant les derniers jours de notre vie?!!
quand on a eu cette expérience et vu souffrir quelqu'un que l'on aime jusqu'à son dernier souffle, je peux te dire que l'on change totalement d'avis sur la question.

Answer 6

Ça dépend de la maladie.
Le patient était peut-être pas atteint d'une maladie incurable ou en phase terminale.
Je ne suis pas sûr qu'un patient qui se trouve en phase terminale d'un cancer par exemple, à qui on n'arrive plus à soulager les douleurs, qui n'a aucune chance de s'en sortir, veuille à tout prix continuer à vivre...
Si c'est pour vivre dans d'atroces douleurs comme ce jeune homme qui était paralysé, aveugle et qui souffrait le martyre.
Il a demandé à sa mère de le laisser mourir.
Lui ne voulait certainement pas qu'on le ranime.

Je suis pour l'euthanasie.
Seulement dans des cas biens précis et sous surveillance d'une commission pour éviter les abus.

Answer 7

je peux aussi de raconter des expériences personnelles de personnes qui ont supplié pour qu'on abrège leurs souffrances quand elles étaient en stade terminal du cancer.....
de quel droit la société empêcherait un être humain adulte de disposer de sa vie ?
Vivre n'est pas une obligation n'en déplaise aux religieux de tous bord !!!!