Vous avez dit "SORORITE" ?

Question

A la veille de la journée de la Femme, Ségolène Royal a tenu les propos suivants lors d'un meeting des plus féministes :

"Liberté, égalité, fraternité, aujourd'hui à Dijon j'en appelle à la sororité".

Contrairement à ce qu'écrit la dépêche AFP qui fait de la sororité le pendant de la fraternité, Wikipedia définit cette sororité :

"Lorsque la société est composée exclusivement de femmes, on parle alors de sororité (de l'anglais sorority), mot inventé par les Gamma Phi Beta".

En effet, si la fraternité, dans son acception française, existe entre frères et soeurs, la "sororité" est strictement féminine et exclue de fait les hommes. Wikipedia précise par ailleurs qui sont les "Gamma Phi Beta" :

"fraternité étudiante féminine américaine et canadienne, fondée le 11 novembre 1874 à l'université de Syracuse à Syracuse dans l'Etat de New-York (...) Composée aujourd'hui de 130 000 membres, 114 branches universitaires et 156 groupes d'anciens élèves, Gamma Phi Beta est la 8e plus ancienne fraternité féminine aux Etats-Unis, et l'une des plus grande sororité avec des branches réparties aux Etats-Unis et au Canada".

On peut douter que Ségolène Royal ait voulu faire référence à cette "fraternité" répandue en Amérique du Nord vers laquelle regarde trop souvent à son goût Nicolas Sarkozy. Mais lorsque l'on se tourne vers la France via un moteur de recherche par exemple, on perçoit mieux le lobby féministe qui se cache derrière la récupération de ce terme "sororité", repris par exemple par cette association soutenue par Ségolène Royal.
Le pire est quand même le plagiat de la devise actuelle de notre pays "liberté, égalité, sororité" qui est devenu le slogan unitaire d'associations comme Act-up Paris, les Chiennes de garde, les Pénélopes, etc. En décryptant ainsi ce simple mot, on comprend mieux pourquoi Ségolène Royal a promis ce soir de faire rentrer la révolutionnaire et féministe Olympe de Gouges au Panthéon.

Véritable idéologie communautariste ou simple démagogie? Peu importe, les deux ne sont pas dignes d'un chef d'Etat.

.. Nous, les vraies femmes..... nous aimons les HOMMES... !

Answer 1

Avec toi Maureen!!... en toute FRAternité.

Answer 2

ben moi j'ai une autre étymologie :


Qu'est-ce qu'une sororité? :
Définition :
Lien unissant des femmes qui se reconnaissent liées par une solidarité forte et spécifique par rapport à la fraternité qui unit les hommes.
Note(s) :
Le langage reflète la culture, les idées d'un peuple. Maintenant que la sororité est devenue une réalité, il convient d'utiliser le mot sororité pour la décrire. Du latin frater, « frère », d'où fraternité. L'équivalent féminin est sororité, de soror, « sœur ». En développement depuis les années 70 dans ce sens, cette famille de mots est maintenant installée : le substantif sororité, l'adjectif sororal, sororale, sororaux et l'adverbe sororalement. L'adjectif sororel est attesté en 1533 et a été repris depuis 1970. La forme adverbiale sororellement sur le modèle de l'adverbe fraternellement est utilisée en Suisse romande. L'adverbe sororalement est attesté depuis 1851 et a suivi la même évolution de sens que l'adjectif sororal attesté en 1752. Les rectifications de l'orthographe du français de décembre 1990, et plus particulièrement la discussion autour de la graphie à privilégier pour les verbes en -eler et -eter, conduit à la proposition des formes sororèle et sororèlement.


donc plus vieux que les phi beta ksi américains !

mais c'est vrai que le mot est tombé complètement en désuétude et n'est plus utilisé que par les intellectuels et que cela peut choquer les gens d'aujourdh'ui !

Answer 3

Elle dévoile sa vraie personalité de féministe frustrée...
Pas digne d'une enarque ni d'une élue de la république...

Pas raciste la segolene...Juste une certaine idée de la sororitude... Putain quand elle parle français j'ai du mal à la comprendre mais quand elle sort son charabia à deux balles je suis largué...

Answer 4

ça me plait ce que tu dis....à la fin

;p

Answer 5

Sororité : Ce féminisme trouve souvent dans le marxisme une référence idéologique — de laquelle les termes de « lutte des sexes », de « classe de femmes »

Answer 6

User de sa condition féminine et en appeler au vote pour cette raison est lamentable, ce n'est pas un argument de campagne. Certains vont me dire que c'est à l'occasion de la journée de la femme mais Mme ROYAL use de "cette différence" depuis le début.
Que dirait-on si M. SARKOSY en appelait à son statut de fils d'immigré pour se faire élire ?
allez, élisons un fils d'immigré, on verra bien ce que ça donne...

Answer 7

Sans en venir au fait que cette "sorority" a ses origines en Amérique, et que par conséquent comme Sarko fait les yeux doux aux ricains, Ségo doit faire le contraire, il semble que la mère Ségo glisse lentement vers la pente que tous ses détracteurs rêvent qu'elle dévale a fond de ballon: les femmes réac au pouvoir... Tu parles d'un changement, ça date du 19e siècle!

Answer 8

bien vu!

Answer 9

merci à tous de toutes ces explications, et au fait, quel rapport avec les vrais problèmes des français ?
C'est vrai que le sien c'est maintenant de payer plus pour l'ISF.
Cela nous pousse donc à reconnaître que les Énarques sont tous des gens incompréhensibles et qui ne savent vivre qu'entre eux ! de D comme de G
Bref son discours on s'en fout puisqu'il s'éloigne de nos préoccupations quotidiennes.

Answer 10

J'ai lu son discours et je trouve que c'est une erreur funeste de mettre en jeu la question des sexes, à part pour défendre les femmes ET les hommes, quand ils en ont besoin. Royal a créé le congé paternité, qui a mis fin à la guerre des sexes en plaçant sur le même pied hommes et femmes devant le fait d'élever un enfant.

Mais elle est toujours archi-féministe, et elle y tient, à son image de "maman du peuple". Bon, c'est comme ça, c'est sa personnalité, mais elle n'a pas discriminé les hommes dans son discours. Aucontraire, elle évoque le fait que le féminisme a BESOIN des hommes. C'est plutôt pas mal.

Reste qu'à mon avis le sujet est très sensible et que je préfèrerais un positionnement plus neutre. La sororité a été utilisé dans un sens similaire à celui de fraternité, à mon avis. Mais le fait d'employer cette distinction les oppose forcément, et c'est un peu bête... La fraternité vaut pour les femmes, alors que comme tu le dis la sororité - mot tellement rare qu"on a pu le détourner comme tu l'as fait remarquer avec l'histoire de cette secte du 19e siècle - est un concept plus ambigu.

J'ajoute enfin que la journée de la Femme, sans journée de l'Homme, est forcément une initiative sexiste.

Les femmes ne valent pas mieux que les hommes. Point barre.