L'UDF a un ministre au gouvernement. Alors pourquoi?

Question

L'UDF est alliée en Alsace et en Corse avec l'UMP pour diriger le conseil régional.

L'UDF est alliée à l'UMP pour diriger les villes de Blois, de Marseille, de Toulouse, de Nancy, de Bordeaux.

L'UDF et François BAYROU ont soutenu JUPPE à Bordeaux et n'ont pas présenté de candidat contre lui au premier tour lors des municipales, il y a quelques mois.

François BAYROU s'est insurgé lorsque le CSA a voulu compter son temps de parole dans celui de l'opposition lors du vote de la motion de censure.

Alors pourquoi ne pas dire simplement que l'UDF est au centre droit ? et un allié naturel de l'UMP ?

L'UDF est dans l'opposition à
Paris, Rennes, Lille, Nantes, Lyon, Grenoble, Saint Nazaire, Mulhouse...

Answer 1

C'est une évidence historique.
A présent, et depuis quelques mois, M. Bayrou tente de dire le contraire, à la fois d'élargir considérablement, vers la gauche, la base qu'il prétend rassembler,.et de se désolidariser de l’action de l’actuel gouvernement (ça, ça fait plutôt près de deux ans qu’il y travaille, surtout depuis son premier vote contre le budget).
Certains ci-dessus trouvent cela courageux avec « beaucoup à perdre ». Pour ma part je ne trouve pas qu’il ait tant à perdre, il espère gagner beaucoup, mais perdre ? Localement je pense qu’il n’est pas inquiet pour conserver son assise (siège de député notamment), et au niveau national il ne représente pas énormément aujourd’hui (ça changera bien sûr s’il réussit son coup de poker). Même s’il échoue il expliquera qu’au moins il fait œuvre de résistance à l’UMP (ah, le fantasme d’Asterix). Je suis donc enclin à relativiser son « courage » aujourd’hui.
Par ailleurs, un certain nombre de ralliements à la candidature de N. Sarkozy de la part de personnes qui avaient pourtant choisi de rester à l’UDF lors de la fondation de l’UMP, montre que ce discours de F.B. aujourd’hui peut désorienter jusqu’à son camp historique. Des exemples ne constituent pas une preuve, mais au moins une indication. Je n’exclus pas qu’une part de son électorat soit dans le même cas (je connais des exemples à titre individuel : là encore, je n’en fais pas une généralité, mais je souligne que ce serait compréhensible et que ça existe).
Au final, je trouve en effet que l’allié « naturel » de l’UDF est l’UMP (comme, malgré d’inévitables tensions, les législatives de 2002 l’ont montré) ; et à titre purement personnel, je ne trouve pas crédible la tentative de M. Bayrou pour qu’il en soit autrement (qui ressemble de plus en plus à une tentative – plus risible qu’autre chose à mon sens - d’OPA sur la moitié du PS, en reléguant l’autre moitié au rang des archaïsmes mitterrando-marxistes.

Answer 2

Bonne Question...Curieux, je viens lire les réponses.

Answer 3

bayrou reve de réussir ce que Lecanuet n'a jamais fait.
il croit que nous sommes tous centristes.

Answer 4

C'est stratégique...
A eux 2 , SARKO et BAYROU ratissant plus large et font une brêche à gauche et à l'extr doite.
Les canailles !!!!
Au 2ème tour, rassemblement et le tour est joué...

Answer 5

L'election presidentielle est le moment decisif de la vie politique française.

La situation que tu presentes est vraie (a quelques nuances près), mais elle est le resultat d'un etat de fait lié aux institutions actuelles et aux resultats des elections precendentes.

A quel autre moment qu'aux presidentielles peut on proposer une autre voie? Aucun.

Bayrou prend des risques, et on les voit bien dans ta description. Il risque même gros.

Libre à moi et aux électeurs de considérer que c'est tout à son honneur et d'adhérer à son projet. C'est (pour le moment, et avec toute la prudence qui s'impose), ce qui se passe actuellement.

Answer 6

Veulent p'têt gagner les élections ?