Depuis les années 1970 et les accords de la Jamaïque, nous sommes dans un système de changes flottants, ce qui signifie que les cours des monnaies sont déterminées par l'offre et la demande sur les marchés des changes, et ne sont plus décrétés par les Etats. Donc, la baisse d'une monnaie est un phénomène mécanique, et non plus le fruit d'une décision politique comme à l'époque du système dit de Bretton Woods où les cours, fixes, étaient négociés. Il n'est donc pas possible que l'euro tombe à parité avec le yuan: 1 euro = 1 yuan, car cela ne serait pas "naturel": au niveau mondial, les parités entre monnaies tendent à se rapprocher de ce que l'on appelle la "parité des pouvoirs d'achat". Cela veut dire que si avec 1 euro, on peut acheter "la même chose" en Europe qu'avec 1000 yuan en Chine, le cours de l'euro en yuan tournera à peu près autour de 1 euro = 1000 yuan, avec des fluctuations parfois fortes et éventuellement des manipulations monétaires. En effet, il peut y avoir des sous-évaluations volontaires des autorités pour favoriser les exportations. En ce moment, le yuan est bas par rapport à l'euro (et au dollar), ce qui veut dire qu'avec un euro, on peut acheter beaucoup de yuan et donc acheter beaucoup de marchandises chinoises (dont le prix est négocié et acquitté en monnaie locale, ici le yuan). Dans le cas de 1 euro = 500 yuan, le yuan est plus bas que dans le cas de 1 euro = 1000 yuan. Si Pékin fait en sorte que le yuan se déprécie pour passer de 500 à 1000, automatiquement, les acheteurs européens pourront acheter 2 fois plus de produits chinois avec la même somme en euros, après conversion sur le marché des changes. Un pays a la possibilité de sous-évaluer sa monnaie pour rendre ses produits plus compétitifs à l'exportation en achetant la monnaie étrangère (ici l'euro) contre sa propre monnaie (ici le yuan). Loi de l'offre et de la demande oblige, la monnaie vendue se déprécie par rapport à la monnaie achetée en échange. Pour sous-évaluer une monnaie, c'est donc très simple: il suffit tout simplement d'acheter beaucoup de monnaie étrangère avec sa propre monnaie, que l'on peut fabriquer soi-même en faisant marcher la "planche à billets"! Pour résoudre le problème de compétitivité de la zone euro, il faudrait donc que la Banque Centrale Européenne achète massivement des yuan pour en faire monter le cours. Voilà! (Désolé d'avoir fait long, j'étais inspiré!)
2007-03-05 21:29:59
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answer #1
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answered by Franck S 4
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C'est ce qu'il faudrait faire.
Il est idiot d'avoir une monnaie sur ou sous évaluée.
Les résultats piteux de l'économie française et européenne sont dus surtout à l'idée fixe de l'euro fort.
J'ai voté oui à Masstricht comme alsacien et croyant à la relance qu'on nous avait promis;
J'ai voté non au référendum sur la constitution européenne et ne soutiendrais jamais un candidat pour le oui
2007-03-05 21:16:39
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answer #2
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answered by maussy 7
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Je ne suis pas économiste non plus, mes élucubrations ne doivent donc pas etre prises pour vrai.
L'euro fort ça n'est pas une volonté de la BCE ou de l'europe en général, il ne faut pas s'imaginer qu'on peut influer sur les taux de change de la bourse. C'est simplement le signe que l'europe est en meilleure forme que les USA par rapport à il y a quelques années. On a peut être un peu moins de misère (puisque les chiffres du chomage on peut pas s'y fier) on peut importer plus facilement, on a plus de pouvoir d'achat... La contrepartie est qu'on exporte moins, on est moins concurrentiel et ça n'aide pas notre chomage et notre activité économique interne...
L'exemple inverse, si on tente de dévaluer notre monnaie, c'est en particulier le prix du pétrole qui nous semblera exhorbitant, mais aussi tout ce qu'on importe qui prendra une augmentation soudaine (ces produits chinois si peu cher...) c'est notre pouvoir d'achat tout entier qui s'en trouvera affecté, il n'y a qu'à regarder le nombre de produits "made in ailleurs" qu'on achete... D'un autre coté il est probable que ça relance la croissance de l'europe puisque il sera possible de conccurencer les importations asiatiques en particulier. Et puis, contre la hausse du pétrole on trouvera des solutions économiques sinon écologiques qui seront aussi profitables à notre croissance. Mais qui dit croissance dit augmentation de la valeur l'Euro...
2007-03-05 21:40:19
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answer #3
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answered by pifou 3
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L'Europe est une institution complexe. La BCE ("Francfort") a pour mission de "maintenir la stabilité des prix".
La politique de change est, théoriquement, du ressort des gouvernements, donc de de "Bruxelles". Or, le principal levier pour faire varier une monnaie est celui des taux intérêt que, précisément, la BCE oriente...alors que les gouvernements ne peuvent pas faire grand chose sur e change. Il n'y a plus de dévaluations depuis que le SME a été remplacé par la monnaie unique. On ne dévalue pas l'euro contre le dollar car nous sommes en régime de changes flottants et la valeur des monnaies ne se décrète pas. Est ce à dire qu'on ne peut rien faire? Non, pas tout à fait. On pourrait changer les missions de la BCE et leur adjoindre un volet croissance, ce qui permettrait une politique moins monétariste, mais aussi plus risquée car On sait que les gouvenrnements tombent facilement dans le laxisme (voir les déficits budgétaires) pour flatter l'électeur par des politiques irresponsables. L'euro n'est pas si mal géré depuis 1999 et tout changement doit être bien réfléchi...
2007-03-05 21:24:55
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answer #4
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answered by Anonymous
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Une dévaluation directe n'est pas possible : ça dépend des marchés. La BCE n'a pas encore la notoriété (ni la volonté) d'émettre des bons du trésor qui feraient que les réserves des pays seraient autant en euros qu'en dollars; il y a un début timide, car ce serait une solution pour, comme diasit de Gaulle, concurrencer les US qui sont les seuls à pouvoir "exporter leur inflation"
2007-03-05 21:09:43
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answer #5
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answered by paisible 7
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L'Euro est une chance pour l'Europe, face au poids des USA et du Dollar, mais le revers de la médaille, c'est ça, trop fort, ça peut nous pénaliser, trop faible aussi. Alors y'a un juste milieu que la BCE essaie de trouver en augmentant régulièrement les taux d'intéret depuis quelques mois.
Le problème vient aussi des importations massives que l'Europe autorise, les droits d'entrée contre les droits aux USA sur notre foie gras et autres denrées...
ABABUCH
2007-03-05 21:09:22
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answer #6
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answered by ça suffit 5
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