Quel plaisir de lire les réponses à cette question!
Permettre à chacun de savourer une trace d'enfance et de culture commune. Merci pour cette belle émotion.
2007-03-06 07:15:16
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answer #1
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answered by ename 3
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Le seul que j'ai connu longtemps par coeur, je l'ai retenu car il me plaisait, et non parce-que l'on nous l'imposait à l'école. Je croyais ne pas l'avoir oublié, mais avec ta question, je me suis aperçue que je me souvenais mal de l'avant-dernière strophe et que j'avais oublié la dernière...
"Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa réalité
A l'immense été
Des choses humaines
Moi qui frémissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air
Rien qu'un mouvement
Ce geste en dormant
Léger qui me frôle
Un souffle posé
Moins une rosée
Contre mon épaule
Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers
Un tendre jardin
Dans l'herbe où soudain
La verveine pousse
Et mon coeur défunt
Renaît au parfum
Qui fait l'ombre douce"
Louis Aragon
Expérience étrange, pour moi aussi... mais plaisante!
2007-03-06 11:24:18
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answer #2
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answered by sossoia 4
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celui de josé maria de heredia "les conquérants"
après ce choc je n'ai plus que pensé à cela, les voyages.
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
fatigués de porter leurs misères hautaines,
de Palos de Moguer, routiers et capitaines
partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
et les vents alizés inclinaient leurs antennes
aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
l'air phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;
Où penchait à l'avant des blanches caravellles,
ils regardaient monter en un ciel ignoré
du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
2007-03-06 07:31:20
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answer #3
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answered by gerard e 4
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balade à la lune est justement le poème que j'ai relu récemment.
et ...
Les parfums ne font pas frissonner sa narine.
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud, novembre 1870
2007-03-09 11:36:46
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answer #4
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answered by Gabrielle 5
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oui, les poèmes des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.
2007-03-08 15:44:30
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answer #5
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answered by marie france 5
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oui !!
Mignonne allons voir si la rose
Qui ce matin avait éclose
N'a point perdu cette vêprée
Les plis de sa robe pourprée
Et le teint au votre pareil ....
2007-03-06 16:01:18
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answer #6
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answered by la belle gauloise 7
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réaborder ce qu'on a su dans le passé
c'est le reconnaître d'une autre façon
c'est une redécouverte
le coeur frémit de ce lien entre le passé et le présent
et la mémoire paraît s'ouvrir
les tiroirs secrets en débordent
2007-03-06 07:24:35
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answer #7
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answered by muzine 3
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oui, récement, en fac j'ai un prof qui a cité "Mélencholia" de Victor Hugo; en l'étudiant j'ai eu cette drôle de sensation car j'avais appris ce poème par coeur il y a 7 ans de ça; et ma foi j'étais assez fière car j m'en rappelais comme si c'était la veille de la récitation !
2007-03-05 18:37:55
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answer #8
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answered by samantha 5
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Je ne peux tous les citer tellement il y en a
Les poèmes appris dans l'enfance m'ont toujours accompagnée
Et il y a aussi ceux que j'ai lus et relus après, depuis .
Je relis assez souvent les mêmes , comme on fredonne une chanson mille fois.
Je cite souvent le premiers vers de beaucoup de choses apprises ( qui viennent indifféremment de l'école primaire ou du collège )
- Donc, hier soir, le troupeau rentrait ....
- Quand la chèvre blanche arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général
- Ce sont les lapins qui ont été étonnés, le soir de mon arrivée !
il y en avait bien, sans mentir, une vingtaine, assis en rond ,en train de se chauffer les pattes à un rayon de lune....( DAUDET, les trois précédents )
- Il neigeait. On était vaincu par sa conquête. ( TOTOR) -
- Demain , dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne.. (id)
- Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris (id)
- Le ciel est ,par-dessus le toit, si bleu si calme -( VERLAINE
- C'était dans la nuit brune, sur la clocher jauni, la lune, comme un point sur un i (MUSSET )
- La chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres( MALLARME)
- Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées (RIMBAUD).
- Comme je descendais des fleuves impassibles,je ne me sentis plus guidé par les hâleurs (id)
- A moi, Comte, deux mots ...( CORNEILLE )
Connais-tu bien Don Diègue, sais-tu bien qui je suis !
..........................
J'arrête, je n'en finirais plus, ça se bouscule au portillon , et je vous casserais la tête .
J'en profite pour rendre hommage ici à mes instits et à mes profs. Un grand merci à eux , qui m'ont donné POUR LA VIE des sujets de bonheur délicats, extraordinaires , et ont fait que je découvre et goûte encore et toujours dans ce domaine .
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2007-03-05 18:37:31
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answer #9
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answered by LA Miette 6
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Couchons nous sur le pavé
Par le soleil chauffé, par le soleil lavé
Dans la bonne odeur de poussiére
de la journée achevé
Avant la nuit levé
Et nous guetterons dans le ruisseau
Les reflets des nuages en assaut
Le coup de sang à l'horizon
Et la premiére étoile au-dessus des maisons
Robert Desnos
2007-03-05 16:31:13
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answer #10
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answered by Hades et Persephone 7
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