Comment scolariser les enfants handicapés ou atteints de maladies graves ?

Question

Je suis en licence 3 Sciences de l'éducation et j'ai un dossier à réaliser sur " Comment scolariser les enfants handicapés ou atteints de maladies graves ?". Ainsi, je recherche des témoignages de personnes qui travaillent avec des enfants handicapés ou malades gravement, plus particulièrement des enseignants ayant un poste dans une école dite "normale", des auxiliaires de vie scolaire. Je recherche aussi des élèves pour parler de leur intégration, est-elle satisfaisante? Quels sont les problèmes rencontrés?
Merci d'avance, tous vos témoignages m'intéressent.

Answer 1

Les parents d'enfants handicapés mentaux ou physiques ont le droit de demander que leur enfant" bénéficie" d'une scolarité dans une école "ordinaire" (donc, non spécialisée).
Ces enfants, en élémentaire peuvent être regroupés dans des CLIS (CLasse d'Intégration Scolaire). (clis 1 pour les handicapés mentaux, clis 4 pour les handicapés physiques).
Les parents sont en droit aussi d'exiger maintenant que leur enfant intègre une classe ordinaire dans une école ordinaire, celle de leur secteur d'habitation.
Dans quelques années, les petits enfants trisomiques seront en classe avec les autres enfants, avec du personnel non formé.
Je n'ai rien contre ces pauvres petits, mais je ne pense pas , sous prétexte d'intégration que cela soit un plus pour eux, par rapport à un institut genre IME.
Dans mon école, il y a une cLIS 1. Onze enfants. On intègre ceux pour lesquels c'est possible dans des classes "ordinaires" à des moments précis de la journée. CP pour certains en lecture et math, CE1 pour d'autres en lecture, mais CP en math, CE2 pour l'Histoire, la géographie, le sport, la chorale, l'anglais pour 2 autres enfants. Il y en a qu'on ne peut intégrer nulle part, pour l'instant, ils restent toute la journée en CLIS et apprennent des tas de choses.
Poste intéressant, mais loin d'être de tout repos ! Tous les collègues de l'école participent à l'intégration de ces enfants. "Explications" et discussion avec les enfants des autres classes quand la classe spé a ouvert. Du coup, pas de moquerie, beaucoup de tolérance envers ces enfants "pas comme les autres".

Answer 2

Je peux te conseiller d'aller voir sur le site du collège de Péranche (St Georges d'Espéranche) qui mène avec brio l'accueil d'une classe d'IME dans le collège. Le projet a servi d'exemple à d'autres structures depuis. Ce n'est pas une UPI. Il s'agit de la "délocalisation" d'une classe d'IME dans les locaux du collège. Cette classe ne dépend pas de l'éducation nationale mais bien de l'IME. Je suis dispo pour d'autres infos (ma fille a participé pendant plusieurs années) si tu le souhaites ... Tu peux m'envoyer un mail, car cela serait un peu difficile et long d'en parler ici
Haïku

Answer 3

Je bosse dans un lycée pro où une classe pour les UPI a été ouverte. L'année dernière nous avions surtout des élèves qui avaient des problèmes de déplacement et cette année nous avons un autiste et un trisomique. Je m'occupe du club photo que je fais le mercredi juste pour eux. C'est vrai que ce n'est pas facile vu qu'ils peuvent avoir un comportement différent de les intégrer parfaitement. Même si les élèves n'ont rien contre eux le fait "qu'ils ne leurs ressemblent pas" les met automatiquement sur la touche.
C'est vraiment dommage car en ce qui concerne l'élève trisomique, mis à part le fait qu'il soit presque tout le temps en train de sourir (et ça n'a rien à voir avec son handicape, il est juste de bonne humeur et très volontaire) ses centres d'interêts et ses sujets de conversation sont tout à fait semblable à ceux des gamins de son age. En plus innocent peut ^^etre mais au delà de ça je ne sens pas de différence. il est capable d'auto-dérision et il est très à l'aise avec son handicape, je dirai qu'il en est presque fier mais quand je dis ça certaines personnes sont choquées. Enfin bref LUI n'a pas de problème avec qui il est.
Et contre toute attente ce sont ses parents (surtout sa mère) le problème.
Ce garçon est passé d'un centre spécialisé sans trajet à un environnement "réel" à plusieurs kilomètres de chez lui. Il aura 17 ans cette année, l'adolescence dans toute sa splendeur :-) et sous prétexte qu'il est chez lui un peu plus renfermé et qu'il n'a pas beaucoup d'amis au lycée sa mère veut le retirer parce qu'il est "malheureux" sauf que j'ai discuté avec lui et c'est partir qui le rendrait malheureux.
En discutant avec leur prof nous en sommes arrivé à la conclusion que ce garçon pourra tout à fait vivre une vie autonome mais pour ça il va falloir être au contacte avec la vraie vie. Et au fond ça fait chier sa mère parce que justement elle ne veut pas qu'il soit autonome. Alors tous les prétexte sont bons.
Mais ma petite dame pour que votre fils "s'accomplisse" il faut qu'il soit confronter à des difficultés, la bonnne nouvelle c'est contrairement à certains (qui ne sont même pas trisomiques en plus) il est bien équipé dans sa tête pour! Quant on sait combien les places en UPi sont "chères" et qu'on voit que maintenant elle veut le retirer ça me met en colère. Ce n'est pas juste pour lui et ce n'est pas juste pour celui qui aurait pu profiter de cette année.
Mais bon...pour l'instant il est toujours là et il ne devait déjà plus être là en janvier. Alors je croise les doigts. Et non je en suis pas AVS je ne suis que pieune mais je m'inquiète pour lui parce qu'il est vraiment génial comme gamin.

Answer 4

Regarde s'il y a un Institut Médico Educatif dans ton secteur, et voit avec la direction de l'établissement les différents enseignements que tu peux en tirer