en français, pour la grammaire traditionnelle, le masculin est non marqué, c'est le féminin qui l'est, souvent par un -e écrit en fin de mot qui correspond à un « e caduc » permettant à la consonne finale, le cas échéant, de se faire entendre : petit [pəti] ~ petit-e [pətit(ə)], sorcier [soʁsje] ~ sorcière [soʁsjɛʁ] ; dans de nombreux cas, il n'existe oralement plus aucune différence entre les deux genres (fatigué ~ fatiguée). On trouve même des ambiguïtés graphiques : rapide sert au masculin et au féminin. On parle dans ce cas de mots ou de formes épicènes.
Cependant, un autre point de vue peut être adopté, si l'on prend en considération non pas quelques exemples mais tous les adjectifs et tous les noms communs de personne du lexique français. Pour les adjectifs, on constate alors que près de la moitié se termine par -e comme rapide,logique, optimiste, moins d'un quart sont différenciés par la seule présence ou absence de -e (vrai/vraie, clair/claire), le reste alternant par la finale dont la prononciation change selon le genre (voisin/voisine, actif/active). Hors exceptions comptées, pour les noms communs de personnes, un tiers environ qui se termine par -e alterne en genre par l'article (le/la collègue), 6% seulement alternent par présence absence de -e final (ami/amie, principal/principale). Pour le reste le masculin est marqué morphologiquement soit par une voyelle finale suivie d'une consonne muette (écolier, commerçant), soit par le suffixe -(t)eur(vendeur, acteur); pendant que le féminin est marqué morphologiquement par cette même consonne, sonorisée par le -e final, ou par les suffixes -euse ou -trice
De nombreuses langues non indo-européennes, comme le basque, le finnois, l'estonien, le turc ou le hongrois, ne connaissent pas la catégorie du genre, bien que des oppositions puissent être marquées par les pronoms. En mandarin, elle est indiquée, à l'écrit seulement, par le pronom personnel de 3e personne et, rarement, à la 2e (on distingue le masculin, le féminin, les animaux et le reste ; seule l'opposition masculin / féminin / autres est réellement productive ; à la 2e personne, l'opposition ne concerne que le masculin / féminin). La langue parlée ne fait aucune distinction, cependant.
Certaines langues artificielles, comme le lojban ou le Marain, la langue fictive de la Culture de Ian M. Banks, ne marquent pas non plus le genre.
Nombre de genres Certaines langues, comme le latin, l'allemand ou le slovène possèdent trois genres : le masculin, le féminin et le neutre. D'autres, comme le français, en possèdent deux : le masculin (qui sert aussi de neutre) et le féminin. Des langues anciennes indo-européennes, comme le latin ou le grec ancien, laissent comprendre qu'en indo-européen l'opposition de genre concernait surtout une opposition du type animé (ce qui vit) ~ inanimé (ce qui ne vit pas) : en effet, dans de nombreux cas le masculin et le féminin sont identiques et s'opposent ensemble au neutre. C'est d'ailleurs la seule opposition en hittite.
Cette dichotomie animé ~ inanimé se retrouve dans des langues modernes comme le danois, le suédois, ou le norvégien. On parlera alors d'une opposition entre le genus commune (masculin/féminin) et le genus neutrum. Notons que le français connaît dans de rares cas une telle opposition : les pronoms cela (ça), en et y, par exemple, ne servent qu'aux inanimés. Par exemple : « Jean me plaît » → « il me plaît » ~ « boire du thé me plaît » → « cela (ça) me plaît » ; « je parle de Jean » → « je parle de lui » ~ « je parle de ma passion pour le thé » → « j'en parle » (noter que dans les cas de thématisation par dislocation dans un registre courant, « j'en parle souvent, de lui » est tout à fait compréhensible) ; « je pense à Jean » → « je pense à lui » ~ « je pense à la déclaration d'impôts » → « j'y pense »), de même que le pronom relatif quoi (« je ne sais qui » ~ « je ne sais quoi »).
De nombreuses langues non indo-européennes, comme le basque, le finnois, l'estonien, le turc ou le hongrois, ne connaissent pas la catégorie du genre, bien que des oppositions puissent être marquées par les pronoms. En mandarin, elle est indiquée, à l'écrit seulement, par le pronom personnel de 3e personne et, rarement, à la 2e (on distingue le masculin, le féminin, les animaux et le reste ; seule l'opposition masculin / féminin / autres est réellement productive ; à la 2e personne, l'opposition ne concerne que le masculin / féminin). La langue parlée ne fait aucune distinction, cependant.
Certaines langues artificielles, comme le lojban ou le Marain, la langue fictive de la Culture de Ian M. Banks, ne marquent pas non plus le genre.
Nombre de genres Certaines langues, comme le latin, l'allemand ou le slovène possèdent trois genres : le masculin, le féminin et le neutre. D'autres, comme le français, en possèdent deux : le masculin (qui sert aussi de neutre) et le féminin. Des langues anciennes indo-européennes, comme le latin ou le grec ancien, laissent comprendre qu'en indo-européen l'opposition de genre concernait surtout une opposition du type animé (ce qui vit) ~ inanimé (ce qui ne vit pas) : en effet, dans de nombreux cas le masculin et le féminin sont identiques et s'opposent ensemble au neutre. C'est d'ailleurs la seule opposition en hittite.
Cette dichotomie animé ~ inanimé se retrouve dans des langues modernes comme le danois, le suédois, ou le norvégien. On parlera alors d'une opposition entre le genus commune (masculin/féminin) et le genus neutrum. Notons que le français connaît dans de rares cas une telle opposition : les pronoms cela (ça), en et y, par exemple, ne servent qu'aux inanimés. Par exemple : « Jean me plaît » → « il me plaît » ~ « boire du thé me plaît » → « cela (ça) me plaît » ; « je parle de Jean » → « je parle de lui » ~ « je parle de ma passion pour le thé » → « j'en parle » (noter que dans les cas de thématisation par dislocation dans un registre courant, « j'en parle souvent, de lui » est tout à fait compréhensible) ; « je pense à Jean » → « je pense à lui » ~ « je pense à la déclaration d'impôts » → « j'y pense »), de même que le pronom relatif quoi (« je ne sais qui » ~ « je ne sais quoi »).
C'est le masculin qui sert de neutre
Seuls 3 mots changent de sexe entre le singulier et le pluriel, il s'agit de
- amour
-délice
-orgue
qui sont masculin au singulier et féminin au pluriel
2007-03-04 03:23:48
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answer #1
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answered by chaxay 7
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Le genre des mots en français est d'origine latine, elle-même d'origine indo-européenne.
En latin :
- les mots terminés par -a sont de la première déclinaison, et étaient féminins sauf lorsqu'ils s'appliquaient à un nom naturellement masculin (typiquement : noms de métiers)
- les noms terminés par -us étaient pour la majorité masculins et de la 2e déclinaison
- les noms terminés par -um étaient pour la majorité neutres et de la 2e déclinaison.
Ca c'est le principe, maintenant il y avait les 3 genres pour la 3e déclinaison, des noms féminins en -us dans la 4e déclinaison, etc.
Cette règle reste en vigueur dans les langues slaves (pas toujours vrai mais bien souvent : consonne => masculin, -a => féminin, -o => neutre) avec la même distinction pour le genre naturel (par exemple : babushka, grand-mère est féminin, dedushka, grand-père est masculin bien que de déclinaison 1)
Par contre les langues slaves ont aussi un sous-genre animé/inanimé (souvent uniquement au masculin) et le polonais a même un troisième sous-genre car il distingue animé personnel et impersonnel.
En français le genre des noms est souvent identique à ce qu'il était en latin; sauf qu'en latin il y avait un genre neutre qui est tombé, ce qui fait que certains noms sont masculins en français et féminins en italien : ils étaient neutres en latin et lorsque ce genre a disparu les langues ont fait un choix différent.
La prédominance du masculin sur le féminin est probablement liée à la condition sociale. Elle n'est certainement pas due au latin où le pronom personnel était généralement omis.
2007-03-04 17:05:31
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answer #3
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answered by t_cordonnier 7
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