Comme tout le monde ici, je ne sais pas si tu parles de la première guerre mondiale ou de la seconde (voire d'une autre).
En ce qui concerne le pacifisme d'avant la Grande Guerre, celui-ci s'organise en une pensée anti-nationaliste. C'est la montée des nationalismes qui provoque les tensions dans l'Europe du début du XXème siècle (pangermanisme, panslavisme, volonté d'indépendance des états noyés dans les empires, volonté de récupérer l'Alsace et la partie de la Lorraine annexées en 1870 et d'effacer l'humiliation cette défaite...etc.). A cette époque, être contre la guerre est presque être anti-patriotique. Ce sont les socialistes (au sens premier du terme) qui mènent le combat du pacifisme à cette époque. Ceci est dû à la nature même de leur combat idéologique : les socialistes sont internationalistes et désirent davantage que les travailleurs du monde entier s'unissent contre le capital plutôt qu'ils s'étripent entre eux. Pour contrer cette vision de pacifisme=antipatriotisme, des hommes comme Jaurès ou Vaillant inventent la notion de pacifisme-patriotique. Brièvement, cette notion considère qu'être patriote, c'est aussi ne pas emmener son peuple dans un conflit qui va lui être coûteux, aussi bien en termes économiques qu'en termes de souffrances humaines. Le pacifisme est cependant une pensée qui reste minoritaire (les français ont par exemple passé toute leur enfance devant une carte de France qui leur rappellait chaque jour que les alsaciens et les lorrains étaient des français sous le joug allemand). Jaurès est ainsi assassiné au moment où ses idées commençaient à prendre de l'importance et pour beaucoup, c'est un traître qui vient de tomber.
Le pacifisme français de l'avant deuxième guerre mondiale est bien différent et bien plus fort. La première guerre mondiale a laissé un très mauvais souvenir dans les esprits des hommes de gauche comme de droite. Ce sont avant tout les anciens combattants de la première guerre mondiale qui promouvoient le pacifisme de l'avant deuxième guerre mondiale (Genevoix, Barbus, l'auteur "des petites croix de bois" dont le nom m'échappe, et même Céline...etc). Ce sont eux, après tout; qui avaient affirmé que la Grande guerre devait être "la der des ders".
D'un point de vue politique, la France des années 1920 - 1930 va également dans le sens du pacifisme (a l'exception de l'administration Clémenceau et de son occupation de la Rhur). Le ministre des affaires étrangères Aristide Briand reçoit ainsi le prix Nobel de la Paix (en 1926 ou 1927 il me semble) pour avoir déclarer "la guerre à la guerre" avec son homologue américain Kellog. Ce même Aristide Briand avait déja proposé une ébauche d'union européenne pour limiter les risques de conflits. Toujours dans une même optique, des micro-initiatives tentent de souder les relations franco-allemandes (échange d'étudiants ou de scoots, alliance sur la production d'acier...etc.) De même, si Daladier signe les accords de Munich (aujourd'hui ceci est considéré comme une erreur monumentale), c'est avant tout pour éviter un conflit. Fermer les yeux sur l'invasion des Sudettes (alors que la France avait des accords de défense avec les tchèques !) est à mettre également dans une même optique.
Lorsque l'Allemagne envahit la Pologne, la France entre donc contrainte dans la seconde guerre mondiale et sans grand enthousiasme (cf : la période de "la drôle de guerre" dans laquelle nos soldats ne paraissent pas mécontent de ne pas trouver d'ennemis). Il faut dire que les jeunes qui partent à cette guerre ont tous perdu un père ou un grand-père en 14-18 et s'étaient habitués à croiser les très nombreux éclopés ou gazés qui s'en étaient sortis. La preuve la plus parlante est que la défaite française est vécue, au moins au début, comme un soulagement, Pétain ne se privant pas d'affirmer qu'il apporte enfin la paix.
2007-03-01 21:45:34
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answer #1
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answered by Pascale B 3
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Pour la guerre de 14/18, il faut savoir qu'avant le déclenchement de la guerre, la gauche était tiraillée par son patriotisme traditionnel (récupération Alsace, la fameuse "revanche contre l'Allemagne" depuis 1871) et un pacifisme apparu durant les grandes crises de la fin du XXe siècle (boulangisme, affaire dreyfus) et avec des personnages comme Jaurès.
Il y a donc une vraie volonté d'empecher la guerre de la part des socialistes (ils essayent de se mobiliser à l'echelle européenne). Mais le gouvernement radical, qui est au gouvernement, rentre dans le conflit. Bon après, tu sais: union sacrée, les socialistes participent au gouvernement de guerre pour la défense nationale (l'assassinat de Jaurès fin juillet 14 avait modifié la politique du PS).
Dans les débuts de la guerre, la gauche est tout à fait impliquée dans la guerre, c'est seulement plus tard que des montées pacifistes se sont faites sentir, car evidemment, personne n'avait prévu que la guerre serait ausi longue et dure.
2007-03-02 05:30:48
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answer #2
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answered by Frimousse 2
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Avant la guerre de 14 / 18, il y a eu Jaurès en France et certains socialistes en Allemagne. A ma connaissance, les catholiques n'ont pas manifesté de pacifisme.
2007-03-02 03:23:35
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answer #3
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answered by Claber 5
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quelle guerre ?
On veut bien aider mais faut d'abord savoir de quoi parler...
2007-03-01 17:44:11
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answer #4
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answered by Martov 2
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va voir sur ce lien: ;-)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Zimmerwald
2007-03-04 07:13:01
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answer #5
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answered by Bob T 5
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II) L’approche de la guerre et l’échec du pacifisme
La chute d’ Ãmile Combes (a cause de l’affaire des fichiers) ne change rien, les radicaux remportent les élections législatives. C’est Clemenceau qui est le président du conseil de 1906 à 1909. Il se proclame le premier flic de France. Il tire sur des grévistes et sur les viticulteurs. De 1909 à 1914, la politique est dirigé par des personnalités indépendantes ( ils ont leurs propre députés ), parmi ces personnalité, Aristide Briand fut 11 fois le premier ministre. Autre personnalité, Joseph Caillaux, partisans de l’impôts sur le revenu et aussi partisan avec le rapprochement avec l’Allemagne. Mais il est remplacé en 1912 a la présidence du conseil par Raymond Poincaré ( patriote lorrain revanchard ), il va imposer par une convention de Mars 1912 le protectorat sur le Maroc. Jean Jaurès est lui contre Poincaré, contre Clemenceau se consacre a la paix. Jaurès a commencé sa carrière comme député républicain opportunistes (modéré), il anime la délégation des gauches qui gouverne officieusement en dictant la politique au conseil. Jaurès anime donc la tendance réformistes des Français, contre l’autre tendance: le marxisme ( jules Guesde ). Les différentes tendances sont affiliées par le deuxième international, crée a paris en 1889, c’est elle qui organise la fête du travail. A son congrès d’Amsterdam, la deuxième internationale condamne le réformisme. Les socialistes ne doivent plus participer aux gouvernements bourgeois, ils sont invités a faire leurs unités. Cette unité, les socialistes Français vont la réaliser avec la SFIO section française de l’internationale ouvrière, elle dispose d’un grand journal ( l’humanité ). Après les élections législatifs de 1906 marqué par le triomphe des républicains, la SFIO refuse de prendre sa place à la délégation des gauches. La SFIO ne soutient plus le gouvernement, par exemple elle refuse de voter les budget militaire et coloniaux, et même le budget entier. Il y a eu une radicalisation du socialisme. La grande question de la politique est le service militaire. La SFIO est pacifiste alors que la gauche républicaine sont anti-militariste, mais il préfère une armée de volontaire a une armée de métier. La situation international s’aggrave, la crise marocaine s’envenime avec l’Allemagne, les balcans s’embrase et il y a aussi la guerre du japon avec la Russie.
Lorsqu’on parle de service militaire, il faut parler de la durée. La durée n’a cessée de se réduire ( sous la restauration, monarchie de juillet, empire on faisait 7 ans, a partir de 1868, la durée n’est plus que de 5 ans, a partir de 1889= 3 ans et enfin une loi de 1805 la duré n’est plus que de deux ans ). Il faut aussi parler des charges militaires, jusqu’en 1872, les jeunes gens passé devant un contrôle de médecine ( apte ou inapte au service ) et si on est bon pour le service, on tire au sort, si on tire un bon numéro, alors on est exempté si on tire un mauvais numéro on est partis pour 7 ans. On peut toutefois acheter un remplaçant. A partir de 1872 le tirage au sort est retiré. Tout las aptes feront le service militaire. L’Allemagne appelle 760 000 militaire, un projet de loi porte les effectifs a 760 000 hommes. Mais la France a du mal a trouver autant de militaires donc la seule solution est de rallonger le service militaire à trois ans. La loi est adoptée en août 1913 et aura une conséquence qui va rassembler les gauches radicale et socialiste et vont remporter les élection de mai 1914, le principe de l’impôt sur le revenus est voté. Un projet de loi est déposé sur le bureau du sénat ramenant la durée du service militaire a deux ans. Mais le parlement n’a pas le temps de l’adopter car la guerre éclate en 1914.
2007-03-02 12:25:53
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answer #6
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answered by Anonymous
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Je commencerai par une analyse des termes ayant attrait au pacifisme, puis je traiterai plus spécifiquement des différentes tendandes "pacifistes".
Le néologisme "Pacifiste" fut, lancé après 1900, par Emile Arnaud, un théoricien de la paix, président de la Ligue internationale pour la Paix et la Liberté. Le substantif « Pacifisme » existait. déjà . Il correspondait à « Pacifique ». Le Pacifisme, dit le Congrès de Munich de 1907 est : « Le groupement d’hommes et de femmes de toutes nationalités qui recherchent les moyens de supprimer la guerre, d’établir l’ère sans violences et de résoudre par le droit les différents internationaux ». Le Pacifisme, selon Alain Sève, dans son cours d’enseignement pacifiste, n’est que "l’application de la morale aux relations des peuples". Il est, comme la morale, basé sur le respect de la personne humaine.
Aujourd’hui, le mouvement pacifiste manifeste moins d’unité qu’avant la guerre. En dehors de l’union des Sociétés de la paix, sous l’égide de laquelle se réunissaient tous les anciens Congrès, nous avons l’action internationale démocratique pour la Paix, fondée par Marc Sangnier, l’Internationale des résistants à la Guerre, la ligue internationale des femmes pour !a Paix et la Liberté, l’Union des associations pour la Société des Nations.
Le Pacifisme peut être entendu comme : « l’ensemble des doctrines condamnant le principe de la guerre, préconisant l’application de la morale aux rapports entre les peuples, poursuivant l’abolition des guerres, la solution des conflits internationaux par des moyens pacifiques, tendant à l’instauration d’un régime de paix internationale permanente. »
Cette définition englobe donc les tendances pacifistes les plus diverses ; les unes condamnant la guerre défensive, les autres admettant le droit de légitime défense pour les Ãtats ; les unes condamnant l’idée de Patrie, les autres conciliant le Patriotisme et l’esprit international ; les unes considérant comme possible l’établissement d’un régime de droit et de Paix dans l’Ãtat Social actuel, les autres tenant comme improbable l’abolition des guerres tant que le Capitalisme ne sera pas abattu, ou bien tant que la division de l’Humanité en Nations n’aura pas disparu.
La doctrine métapolitique et supranationale de Foilin, envisage surtout une modification des rapports des individus avec les Ãtats, condamne la guerre et le service militaire comme comportant l’asservissement de l’individu au groupe, tient la méconnaissance des droits primordiaux des individus, l’excès des pouvoirs accordés aux organismes d’autorité, la croyance à la fiction des intérêts nationaux, comme les principales causes des guerres.
On peut être Pacifiste en partant du point de vue internationaliste, sur les droits et devoirs des peuples, sur la solidarité qui les lie ou doit les lier, considérer que la Paix permanente sera le résultat de l’organisation de rapports de justice entre les nations. On peut être Pacifiste en se plaçant au point de vue individualiste. La doctrine métapolitique et supranationale de Foilin, envisage surtout une modification des rapports des individus avec les Ãtats, condamne la guerre et le service militaire comme comportant l’asservissement de l’individu au groupe, tient la méconnaissance des droits primordiaux des individus, l’excès des pouvoirs accordés aux organismes d’autorité, la croyance à la fiction des intérêts nationaux, comme les principales causes des guerres. L’anarchiste chrétien Tolstoï envisage surtout les rapports des hommes entre eux, s’oppose à la guerre parce que contraire aux principes de l’amour du prochain et au devoir absolu qui en découle : le respect de la vie. Selon Tolstoï, la violence ne cessera que lorsque les hommes refuseront d’y coopérer.
On peut enfin professer un Pacifisme synthétique à la fois individualiste et solidariste, à la fois internationaliste et humanitaire, proclamer que la justice doit dominer les rapports entre les hommes, entre les peuples et les relations de l’Ãtat et des individus. On peut préconiser à la fois la résistance populaire énergique à la guerre, le refus collectif ou individuel d’y coopérer et l’effort pour l’organisation de la Paix.
Voila, j'espère avoir été suffisament exhaustif...
Pardonnez moi pour la longueur...
Cordialement
2007-03-02 11:14:48
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answer #7
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answered by Nicomaque 3
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Je dirais qu'il n'a pas empêché la guerre... Comme quoi, une guerre de temps en temps!
2007-03-02 10:52:25
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answer #8
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answered by mathou 3
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c'était avant la seconde guerre mondiale. voir les accords de munich et, a contrario, évoquer la guerre d'espagne et l'absence de soutien actif du front populaire au "frente popular" espagnol. il doit bien y avoir des liens sur la République espagnole, sur le front populaire, sur l'allemagne des années 1930, sur blum, daladier, etc....
2007-03-02 07:47:35
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answer #9
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answered by Anonymous
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d'une façon générale ;
- le pacifisme est nettement plus facile au début de la guerre, qu'après ...
- le pacifisme peut avoir plusieurs raisons. Celle d'une certaine solidarité, amitié (donc contre la haine) ... envers les (futures) ennemies et celle de vouloir éviter le bain de sang (humanisme), ou p-ex. de la savoir inutile, voire peut être même perdu d'avance la guerre ...
regarde ce qui c'est passé avant et au début de la guerre contre Irak ! Analyse les différents personnages, des pays ... qui étaient parmi eux pacifistes ? Pourquoi, comment ... ? ce n'est pas aussi loin que d'autres guerres ...
2007-03-02 03:48:36
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answer #10
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answered by lajos_ecru 7
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