Voilà ce que j'ai trouvé :
Balzac (Honoré de), écrivain français (Tours 1799, Paris 1850), auteur de La Comédie Humaine, qui, à partir de 1842, rassembla plusieurs séries et romans formant une véritable fresque de la société française de la Révolution à la fin de la monarchie de juillet. Plus de 2000 personnages composent une société hantée par le pouvoir de l'argent, livrée à des passions dévorantes, et que décrivent 90 romans achevés et classés en Etudes de moeurs, Etudes philosophiques et Etudes analytiques. Les principaux de ces romans sont : Gobseck (1830), La Peau de Chagrin (1831), Le Colonel Chabert (1832), Le Médecin de Campagne, Eugénie Grandet (1833), Le Père Goriot (1834-35), La Recherche de l'Absolu (1834), Le Lys dans la Vallée (1835), César Birotteau (1837), Illusions Perdues (1837-43), Splendeurs et misères des courtisanes (1838-47), La Rabouilleuse (1842), Les Paysans (1844), La Cousine Bette (1846), Le Cousin Pons (1847). On doit également à Balzac des contes (Contes Drolatiques, 1832-37) et des pièces de théâtre (Le Faiseur, 1853) (Petit Larousse Illustré, 1991).
Je suis un enfant d'hôpital, un soldat qui pour patrimoine avait son courage, pour famille tout le monde, pour patrie la France, pour tout protecteur le bon Dieu...
Ainsi se présente le Colonel Chabert, celui qui fut l'un des innombrables compagnons de Napoléon Ier. Un homme dévoué à son Empereur, aussi brave que courageux, tombé face à l'ennemi, puis piétiné par les armées au combat pour être finalement abandonné entre la vie et la mort par les siens en plein milieu du champ de bataille.
- Monsieur, lui dit Derville, à qui ai-je l'honneur de parler ?
- Au colonel Chabert.
- Lequel ?
- Celui qui est mort à Eylau, répondit le vieillard.
En entendant cette singulière phrase, le clerc et l'avoué se jetèrent un regard qui signifiait :
- C'est un fou !
Quand il parvient enfin à revoir les terres de sa douce France, il apprend coup sur coup que son hôtel a été démoli, que sa fortune a été confisquée, et que sa femme, une ancienne prostituée qu'il avait épousée par amour et anoblie par son propre anoblissement, s'est depuis longtemps remariée au comte Ferraud.
Chabert, défiguré par la guerre, doit à présent livrer un nouveau combat malgré lui, pour la reconnaissance que la Restauration lui doit. Pour l'amour qu'il voue inlassablement à sa femme. Et pour sa propre survie.
Il n'est plus la peine de présenter l'illustre auteur du Colonel Chabert, qui signe là une oeuvre qui déborde de réflexions éparses. Il est question d'une oeuvre sur la guerre, la vie militaire et son lot de cruautés et de malheurs. Une oeuvre qui reprend le thème de la lutte sociale, qui peint un portrait pour le moins amer de la ville de Paris et qui prétend dévoiler au grand jour les incohérences, les dysfonctionnements et les préférences injustifiées qu'ils entraînent du système judiciaire français. Le Colonel Chabert est une pure tragédie, plus obscure que bien d'autres, qui traite du combat d'un homme seul contre toute une société qui a perdu son équilibre d'antan. Une tragédie tantôt éblouissante, tantôt sordide, qui prend par moments des allures d'oeuvre fantastique largement en avance sur son temps. Car il s'agit là ni plus ni moins des aventures d'un revenant anéanti par la lueur du jour.
Reste que malgré toutes ses mésaventures, Chabert prend au fil des mots le statut qui lui était dû, celui d'un héros au grand coeur, qui trouve sa vengeance dans sa simple survie. Comme Alida de Savignac disait, un mot autre que celui employé par Balzac serait un acte de vandalisme, un sacrilège. On ne s'attardera donc pas. Reste cette impression que j'ai ressentie et qu'il vous est donné de ressentir, celle qu'avec seulement une plume et un bout de papier, on est capable de dire tellement de choses, de donner autant pour la littérature et pour la race humaine. Car Le Colonel Chabert, au-delà d'être une oeuvre limpide qui déborde de génie créatif et de moments littéraires absolument délicieux, est une réalisation terriblement puissante qui a le mérite d'être claire.
Loin d'être un ouvrage insignifiant au coeur de l'immense champ littéraire français, Le Colonel Chabert vous tend la main.
Mais si tu entres "Le Colonel Chabert" dans une barre de recherche, tu trouveras bien d'autres choses.
2007-03-01 00:04:14
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answer #1
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answered by Anonymous
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