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Notion sur le théâtre profane en france au 14èsiècle

2007-02-20 19:21:34 · 4 réponses · demandé par konan y 1 dans Arts et sciences humaines Théâtre

4 réponses

Comme dans la Grèce antique, le théâtre français a une origine religieuse. À partir du Xème siècle, on représente, à l'intérieur des églises et en latin, de brefs drames liturgiques, dont le sujet est tiré de la Bible. Il avait été oublié sous les Mérovingiens et les Carolingiens et renaît au Moyen Age en s'inspirant de la vie liturgique. La liturgie dramatise le mystère sacré; elle le représente et donne naissance au drame liturgique, partie intégrante de l'office. Autour de l’an mille, les tropes font leur apparition. C’est, à l’office de Pâques, le dialogue des saintes femmes et de l’ange (un enfant en robe blanche debout sur un podium dressé au milieu du chœur):
Qui cherchez-vous dans le sépulcre? – Jésus de Nazareth. – Il n’est plus ici. Il est ressuscité...,
ou, à la veille de Noël, sur le jubé, le défilé des prophètes annonçant la venue du Sauveur.

A l'extérieur des églises, camelots, vendeurs de drogues, arracheurs de dents, acrobates, escamoteurs, montreurs de bêtes curieuses ameutent les badauds par leurs boniments emphatiques (tel le Dit de l’herberie , de Rutebeuf), comme le font de leur côté les "jongleurs", qui sont des conteurs ambulants. Ce théâtre de la rue coule dans un moule littéraire le parler commun. Dès la fin du XIIème siècle, s'accomplit un changement radical : avec le Jeu d’Adam et Ève, la plus ancienne pièce de théâtre qui a pour objet de raconter la mésaventure de Adam au paradis, composée en français par un moine anglo-normand, la pièce se joue sur le parvis, en langue vulgaire (le drame sacré s’émancipe du latin), avec des acteurs laïcs et un décor multiple (le Paradis, Jérusalem, l'Enfer). C'est le drame semi-liturgique, qui prend le nom de miracle quand son argument provient de la Vie des Saints (le Jeu de saint Nicolas). Il et se déploie sur le parvis de l’église, au grand jour de la place publique.

Le clergé garde la haute main sur les représentations; c’est lui qui dirige le travail des nombreux corps de métiers (confrérie) qui construisent les décors et les machines. Il règle la mise en scène, l’exécution musicale, et y tient même certains rôles. Mais les éléments profanes, par le biais des intermèdes bouffons qui tiennent en haleine le menu peuple, prendront dans le spectacle une place de plus en plus importante.

L’apparition d’écrivains professionnels, même s’ils remplissent, comme Rutebeuf, des fonctions cléricales, accentue le processus de laïcisation. C’est le cas de deux trouvères arrageois, Jean Bodel (1210) et Adam le Bossu (1290): de l’un, le Jeu de saint Nicolas traite la donnée hagiographique en roman d’aventures corsé de scènes de taverne; du second, le Jeu de la feuillée , sorte de revue d’intérêt local, et le Jeu de Robin et de Marion , divertissement de cour, sont d’inspiration tout à fait profane.

2007-02-23 06:05:45 · answer #1 · answered by ? 7 · 1 0

Odette a dit l'essentiel.
Mais si tu veux des ouvrages pour compléter je te conseille
-l'article du précis de littérature fancais (Bergez) sur le théâtre au Moyen âge, il est synchrétique

- et surtout de lire "la farce de maître Pathelin" vraiment c'est drôle

2007-02-24 09:37:56 · answer #2 · answered by jeleanne 2 · 0 0

bravo Odette !!!!!!!

2007-02-23 15:53:49 · answer #3 · answered by marie france 5 · 0 0

aucune

2007-02-22 07:26:28 · answer #4 · answered by vir 4 · 0 0

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