Le Dormeur du Val d'Arthur RIMBAUD. J'ai découvert cette poésie quand j'étais à l'école primaire. Au début, je pensais que c'était qq'un qui dormait dans l'herbe alors que non, c'était un soldat victime de la guerre. Et j'ai toujours gardé cette poésie en mémoire.
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
2007-02-15 09:56:23
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answer #1
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answered by oO°Pia°Oo 5
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Difficile de dire, mais celui-ci de Paul-Jean Toulet est superbe :
Dans Arles, où sont les Aliscams,
Quand l'ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,
Prends garde à la douceur des choses,
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd,
Et que se taisent les colombes:
Parle tout bas si c'est d'amour,
Au bord des tombes.
Paul-Jean Toulet(1867-1920)
2007-02-19 11:40:26
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answer #2
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answered by Walter 3
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Paul Eluard, dans les "Poèmes d'amour en guerre": simple, court, pas de mots en 3 ou 4 syllabes, BEAU.
"La nuit qui précéda sa mort
fut la plus courte de sa vie.
L'idée qu'il existait encore
lui brûlait le sang aux poignets
le poids de son corps l'écoeurait
sa force le faisait gémir.
C'est au milieu de ce délire
qu'il a commencé à sourire:
il n'avait pas un camarade
mais des millions et des millions
pour le venger il le savait.
Et le jour se leva pour lui."
2007-02-19 06:41:02
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answer #3
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answered by jacquesh2001 6
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Pauvre Ruteboeuf
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta, les emporta
L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes
2007-02-18 07:46:08
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answer #4
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answered by maxime 4
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Sans aucun doute,le poème de José Maria de Hérédia,qui s'intitule:
"Le récif de corail"
Le soleil sous la mer,mystérieuse aurore,
Eclaire la forêt des coraux abyssins,
Qui mêle aux profondeurs de ses tièdes bassins,
La bête épanouie et la vivante flore,
Et tout ce que le sel ou l'iode colore,
Mousses,algues chevelues,anémones,oursins,
Couvre de pourpre sombre en somptueux dessins,
Le fond vermiculé du pâle madrépore...
De sa splendide écaille éteignant les coraux,
Un long poisson navigue à travers les rameaux,
Dans l'onde transparente,indolemment,il rôde..
Et,brusquement,d'un coup de sa nageoire en feu,
Il fait par le cristal morne,immobile et bleu,
Courir un frisson d'or,de nacre et d'émeraude.
Je sais,c'est un langage exigeant,recherché, très élaboré et disons-le presque précieux,mais il est pour moi,la quintessence de la beauté,de la gratuité offerte à nos sens éblouis.
2007-02-16 05:56:53
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answer #5
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answered by siloe 3
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(Je continue ma petite campagne de promotion de la poésie contemporaine!) Ces réponses sont bien intéressantes, celle avec le poème de Bourget est assez inattendue. Pour ma part, j'aurais peut-être cité Baudelaire, Rilke, André du Bouchet, Jean-Claude Schneider, Jean-Paul Michel, ou Christophe Tarkos. Mais une chose me frappe, c'est que les poètes cités dans les réponses sont tous morts, alors que si tu avais posé la même question à propos des romanciers, je suis sûr que tu aurais obtenu une bonne moitié de réponses citant des auteurs vivants... Ca en dit long sur l'état de la poésie contemporaine, chez les lecteurs, alors qu'elle est en plein renouveau... Voici quelques petites anthologies d'auteurs VIVANTS (et même jeunes parfois!), pour ceux qui auraient envie de voir à quoi ils ressemblent :
- Jean-Michel Espitallier, "Pièces détachées" (coll. Pocket = pas cher!) : une sélection qui représente en gros l'avant-garde actuelle, la poésie sonore, etc
- "Poe/tri" (éd. Autrement), qui recoupe en partie la précédente
- André Velter, "Orphée studio" (Gallimard, coll. Poésie = pas cher!) : tendances plus lyriques
- Pascal Boulanger, "Le Corps certain" (éd. Comp'Act), que pour ma part j'apprécie beaucoup mais qui est sans doute moins évidente à trouver
- "49 poètes" (Flammarion) : une sélection de la collection qu'édite Flammarion, qui est certainement la plus intéressante à l'heure acturelle.
Etc.
Bonnes lectures !
2007-02-16 02:16:18
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answer #6
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answered by dom 3
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J'écris des poèmes depuis l'âge de 14 ans environ ! Mes préférés, j'en ai deux... en fait ! Le premier, je l'ai fait pour ma petite soeur "La colline aux orphelines"... Le second pour ma fille avant sa naissance "A toi mon bébé"... Que de souvenirs, et elles les gardent précieusement !
2007-02-15 21:57:57
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answer #7
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answered by Mil_AIR 3
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Il y en a plein. Mais le poème qui me laisse vraiment une sensation que je n'arrive pas à exprimer tellement c'est beau, c'est celui-là...
Lorsqu'au soleil couchant les rivières sont roses,
Et qu'un tiède frisson court sur les champs de blé,
Un conseil d'être heureux semble sortir des choses
Et monter vers nos coeurs troublés.
Un conseil de goûter le charme d'être au monde,
Cependant qu'on est jeune et que le ciel est beau,
Car nous nous en allons, comme s'en va cette onde,
Elle, à la mer; nous, au tombeau...
Paul Bourget (1852-1935)
2007-02-15 19:07:38
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answer #8
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answered by Anonymous
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mon poéme preféré(sofi).limpide impersonnelet a un gout sperituel
2007-02-15 18:00:35
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answer #9
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answered by Salim D 2
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La bohème de rimbaud
2007-02-15 17:51:04
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answer #10
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answered by Anonymous
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