Les ténors du PS vivent-ils sur un nuage ? Sont-ils dans une bulle ?
Tous ces gens ont-ils au moins déjà travaillé, vraiment travaillé?
Car travailler, ce n'est pas répéter des métaphores vides de sens, faire la leçon, et tenter de faire avaler aux innocents qu’on a réussi à mettre la poudre de perlimpinpin dans une clé USB.
Travailler, c'est se donner quotidiennement, compter sur soi, douter, être concurrencé, être confronté aux aléas, et accepter le fait que rien n'est acquis dans la nature. Parce que c’est une lutte quotidienne, naturelle, animale même, que de mettre sa famille à l’abri du besoin.
On devrait savoir cela depuis longtemps.
Nos moralistes de gauche, eux, croient en l’existence naturelle du travail, de l’argent et des acquis. C’est un peu comme l’eau de mer, il y en a pour tout le monde, à l’état naturel, il suffit d’interdire les plages privées. Voilà, en bref, distribuer avant de produire, et botter le derrière des suspects qui rament.
Et pourquoi en douter finalement ? Mettons nous à la place de nos champions. Leur travail à eux, c’est de briguer des mandats. Et des mandats, avec la loi des grands nombres, on finit toujours par en avoir deux ou trois, pourvu qu’on ait lustré les bons souliers au bon moment. Donc, pour ces ténors, après le lustrage, pas de rareté. Au titre des mandats, indemnités et compensations de tous poils leur sont versés: revenus ni indexés sur la performance, ni mis en concurrence avec les salaires chinois, ni soumis aux fluctuations de l'activité économique. Des montants rondelets, confortables, tombent quoi qu’il arrive, entiers, à dates fixes. Et c'est juste chose (imaginez s'ils devaient eux-mêmes avoir ces bas soucis matériels, qu'adviendrait-il de leur noble lutte, de leur combat quotidien pour notre bonheur, hein?)
Les dirigeants de la société la Sapinière ne craignent ni la hausse des prix de l'énergie, ni la concurrence asiatique, preuve d’une excellente gestion, qui légitimise donc un parler savant en termes de travail, d’entreprise, de concurrence internationale, de flexibilité.
Mais cessons de nous moquer et revenons à la bulle. Oui, elle existe bien. C’est la bulle de ceux qui ne mettent jamais les mains dans le cambouis.
Et d'ailleurs pourquoi ces gens, qui n'aiment pas les riches, habitent-ils dans des quartiers de riches? Est-ce parce qu'ils n'aiment pas non plus les pauvres qui puent la sueur et le cambouis? Il doit bien y avoir une explication. Vos avis m’intéressent.
2007-02-12
01:02:29
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demandé par
Tim'
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dans
Politique et gouvernement
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