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Nombreux historiens des religions ont souligné les convergences entre divers récits ésotériques, sans toujours se pononcer sur ce qui les unit: les récits mystiques, par exemple de Sohravardi, Attar ou d'Avicenne, dans la Quête du Graal, dans le Grand oeuvre alchimique, ou des mythes plus anciens comme les légendes d'"Isis et Osiris", de Gilgamesh, ou encore le "Chant de la Perle" dans les Actes de Thomas, apocryphe gnostique? Faut-il y voir une influence indirecte, une ressemblance purement fomelle, une tradition ésotérique, ou la résurgence répétée d'une expérience spirituelle, née de la constante tension de l'esprit humain lorsqu'il tend vers sa source, ou au moins ce qu'il croit tel?

2007-02-11 06:39:41 · 4 réponses · demandé par Charp 4 dans Societé et culture Religions et spiritualité

@Michel, merci de cette belle réponse. On peut en effet élargir l'angle du regard, et inclure le shamanisme. Je serais plus curieux de savoir comment le taoïsme pourrait s'y inscrire, et je ne connais rien au védas. Qant à ta conclusion quant à l'Un, je ne la partage pas tout à fait, en ce je ne nommerais pas trop vite l'objet "réel" de cette tension qui les guident, même aussi prudemment, et préfère ici, hors de toute conclusion métaphysique, m'intéresser à ce qui se vit là. Une dénomination n'est plus de l'ordre de la quête, mais de son interprétation, à mon sens. mais c'est presque ce que tu dis.
Quant à Hallaj, oui, il y a là un vertige qui participe peut-être de cette quête, et qui en tout cas a nourri tout le soufisme. Pour l'évangile, je suis moins convaincu, mais c'est néanmoins l'opinion de certains spécialistes de l'ésotérisme ancien. Bon, le sujet est très vaste....

2007-02-11 08:23:55 · update #1

@ngué: les exemples que je donne ou que donne Michel ne représentent peut-être pas toutes les cultures, encore que ce soit possible. Tu parles d'une "immense force qui régit tout", nous revenons là dans le domaine de l'interprétation a posteriori, même si cette interprétation fut partagée par nombre de ceux qui s'avancèrent sur cette voie. Mais on peut tout aussi bien concevoir cette expérience spirituelle en dehors de toute référence à une force régissante et unique, à un quelconque au-delà, et parler, si je puis dire d'un "en-deça" propre à chaque individu. Déjà l'animisme se conçoit sans "force régissante", et, sauf lorsqu'il est question de "mana", peut-être, de force "unique". Mais il y a bien quête toujours. Et le terme de connection ouvre effectivement, je crois sur quelque chose d'essentiel ici.

2007-02-11 10:59:01 · update #2

4 réponses

Bien vu... Je crois que tu touches là à quelque chose d'essentiel, de fondamental...
En effet, je crois que cette constance dans les récits mystiques concernant l'unité de l'Etre, l'illusion de la dualité, et au fond, notre appartenance à l'Unique, est la résultante de cet appel du coeur, qui tend vers l'absolu.

Et d'ailleurs, il est très intéressant de proposer une relecture des évangiles en présupposant que la figure de Jésus peut être apparentée à un soufi ou à un taoïste (indépendamment du fait qu'il est le légataire d'un message émanant de Dieu, ce qui le situe à un autre degré, qui n'est pas complétement de l'ordre de l'humain, du moins dans une perspective chrétienne)

Tu ne parles pas de chamanisme, de taoïsme, des Védas hindous, mais en fait on peut constater que l'intuition mystique est présente partout sur Terre. Après chacun en déduit e qu'il veut.

Le problème que nous rencontrons avec les religions vient en partie du fat que cette intuition, cet éclair lancé vers l'infini, a été récuperé puis instrumentalisé à des fins de domination.
Dès lors, le mystique sincère devient un danger pour l'ordre établi et devient un obstacle politique et social (à l'instar de Jésus par exemple)

A ce sujet, le cas du soufi et poête Hallaj est exemplaire: pénétré de la présence de Dieu dans son coeur, et le voyant ''partout et nulle part en particulier'', il remet en cause la nécessité de se tourner vers la Kaaba pour prier, du moins pour celui qui a acquis la certitude... On imagine les conséquences d'une telle pensée (il a été martyrisé et on a dit à son bourreau ''décapites-le, de sa mort dépend la paix de l'Islam'')

Ayant vécu en Egypte, je me suis beaucoup interrogé sur la nature de la spiritualité dans l'ancienne Egypte, et depuis je reste un peu perplexe devant les dogmes affichée par les trois monothéismes venant de cette partie du monde...

Je crois que les principaux texte saint devraient être relu, à la lumière de conaissance qui transcandent leur aspect formel et législatif...

Bref, il y aurait encore beaucoup à dire, mais plus encore à méditer...

2007-02-11 07:11:30 · answer #1 · answered by Michel 7 · 1 0

.".....la résurgence répétée d'une expérience spirituelle..."
j'aime beaucoup la question,on note que notre Espéce toutes ethnies confondues a toujours recherché et recherche encore á vivre cette connection avec cette incommensurable force qui régit tout manifestement,sans jamais avoir pu la saisir du fait de la pensée seule,et limitée.On a besoin de croire c'est inhérent,et comme on en doute,alors on cherche?

2007-02-11 17:26:26 · answer #2 · answered by tgué 7 · 0 0

il y a eu parfois des influences certainement dont nous avons perdu les traces
mais il y a aussi des réflexions/expériences qui peuvent s'exprimer en divers lieux et temps et qui sont proches

2007-02-11 14:46:02 · answer #3 · answered by mic 7 · 0 0

fait peter l'aspirine....

si tu veux, on peux le voir comme ça!

2007-02-11 14:45:39 · answer #4 · answered by C et F pour tjr 5 · 0 0

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