Etes-vous d'accord avec Plotin: "Chaque âme est et devient ce qu'elle contemple" ?

Answer 1

L'âme, miroir de nos regards....Que devient-elle alors quand
ceux-ci font face à la vision désordonnée d'un monde cruel,
à la traîtrise et l'abjection...L'âme ferme-t-elle ses paupières ?
Isolée dans sa thébaïde les yeux fixés uniquement sur ses
chimères intérieures bannissant toute laideur ...
Utopie...l'âme se construit dans la complexité et trouve son
chemin en empruntant les chemins du beau et du laid..elle
est en devenir perpétuel..à la fin elle est un subtil amalgame
indéfinissable hors des critères esthétiques.

Answer 2

Il y a de ça...A l'instant où je reflechis à ta question, je suis ta question, je tente de faire mienne cette idée et de la développer.

Mais imaginons que je ne sois pas d'accord avec ton idée...Par exemple, je regarde un tableau de Dali, je le fais mien, j'essaie de l'integrer à moi-même pour le comprendre. Mais le génie de Dali me passe trop au-dessus, et je m'éloigne du tableau: mon âme s'est enrichie de la contemplation du tableau, mais elle n'est pas devenue l'idée du tableau, les deux n'ont pas fusionné durablement..

Je dirais que l'âme s'enrichit de ce qu'elle contemple.

Answer 3

Chaque âme est ce qu'elle contemple mais rare est celle qui le sait vraiment. Ce qu'elle contemple ce sont ses propres visions phénoménales qui émanent d'elle mais que l'ignorance et l'illusion lui fait prendre pour autres qu'elle même, pour étrangères à elle même, alors elle oublie que le soleil qui éclaire tout sans discrimination, c'est elle. C'est en réalisant cela qu'elle devient ce qu'elle contemple, alors il n'y a plus de nuages qui cachent le soleil. L'âme réalise alors qu'elle n'est jamais née et que tout ce qui émerge spontanément, sans artifice, ce sont ses propres manifestations, sa propre luminosité...sans commencement ni fin. L'âme réalise qu'elle est autoconscience d'elle-même, pure, lumineuse. Mais si au contraire elle prend ces visions pour des manifestations réelles autres qu'elle-même , alors elle les saisit, et les pensées erronées s'amplifient (attachements, passions, aversions, jugements, discursivité) et comme des nuages noirs qui voilent le soleil, ces égarements voilent la lumière de l'âme qui ne peut plus se contempler, comme une lampe qui s'éteint au fond d'un trou.

Answer 4

Platon a dit aussi:
"Nul ne tend de son plein gré vers ce qui est ou ce qu'il croit mauvais".
Il y a osmose entre l'être et les choses....

Answer 5

oui on devient ce sur quoi on médite, c'est ce que saint-germain répète sans arrêt ... et ça a même des conséquences étonnantes sur la vie d'un être humain dans la forme parce que l'énergie suit la pensée aussi sur le plan mental et que par suite il vaut mieux regarder la solution que le problème, c'est pour ça ...
mais bon ! vous faites comme vous voulez hein !

Answer 6

Ben non, nous ne sommes pas des caméléons ou des éponges.

Answer 7

Elle est influencée par ce qu'elle contemple. Ce qui est regrettable quand c'est quelque chose de négatif...

Au moment où elle le fait, elle est ce qu'elle contemple, soit parce-qu'elle ne peut pas prendre le recul nécessaire, pour s'en protéger (dans le cas de quelque chose de négatif), soit, s'il s'agit de quelque chose de positif, parce-qu'elle se sent en osmose avec ce qu'elle contemple.

Après cette contemplation, l'âme redevient ce qu'elle était déjà, seulement plus riche d'expériences, qu'elles soient négatives ou positives.
Le tout étant de parvenir à gérer le négatif, pour que l'âme soit en harmonie avec elle-même. "La paix de l'âme", mais vivante! (pourquoi utiliserait-on cette expression seulement pour parler de la mort?)

Answer 8

il y a une contradiction. si l'âme est ce qu'elle contemple elle ne peut pas le devenir.

Answer 9

c'est joli comme citation. merci. Je suis d'accord avec lui. Quand tu assistes à quelque chose, tu es marqué, ou alors tu l'es inconsciemment, et un caractère en toi change ou un nouveau est créé, tu t'en rendras compte souvent plus tard, et tu sauras rarement d'où ça vient... :)

Answer 10

A chaque fois que je contemple mon pc , je ne raisonne plus en humain mais en binaire, mes lettres se en chiffre et je rejoint la grande jonction, prisonnier d'un univers ou la pensée est apirée par l'homme machine. Maurice Dantec grande jonction