O muse de mon cœur, amante des palais,
Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées,
Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées,
Un tison pour chauffer tes deux pieds violets ?
Ranimeras-tu donc tes épaules marbrées
Aux nocturnes rayons qui percent les volets ?
Sentant ta bourse à sec autant que ton palais,
Récolteras-tu l'or des voûtes azurées ?
II te faut, pour gagner ton pain de chaque soir,
Comme un enfant de chœur, jouer de l'encensoir,
Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère,
Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas
Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas,
Pour faire épanouir la rate du vulgaire.
Ch B
2007-02-09
10:41:41
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8 réponses
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demandé par
marie france
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dans
Arts et sciences humaines
➔ Philosophie
Bravo Eric ! Je viens de citer la muse malade en réponse à la question d'Anne K... alors ne peux le remettre déjà en question... Ai préféré celui là, de situation !
2007-02-09
11:12:12 ·
update #1